Un centre de santé visé par une frappe aérienne russe à Oum el-Koubra, dans la périphérie de la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 31 août 2019. Photo AFP / Omar HAJ KADOURAFP / Omar HAJ KADOUR
Un calme précaire règne dimanche à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où une trêve unilatérale décrétée par le régime et son allié russe est censée être observée face aux jihadistes et aux rebelles, selon une ONG.
"Un calme relatif règne, les avions du régime syrien et de son allié russe sont à l'arrêt depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu", a affirmé à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, qui a toutefois rapporté quelques "escarmouches".
Cette trêve est entrée en vigueur samedi matin, après quatre mois de bombardements meurtriers qui ont tué plus de 950 civils et une offensive au sol ayant permis au régime de reconquérir des secteurs stratégiques.
Samedi soir, trois combattants prorégime ont toutefois été tués par un missile antichar qui a touché leur véhicule dans le nord-ouest de la province de Hama, voisine d'Idleb, a indiqué M. Abdel Rahmane, pointant du doigt une "faction jihadiste". De même, dimanche à l'aube, deux combattants de factions rebelles ou jihadistes ont péri dans des tirs de roquettes sur un village du sud-est d'Idleb, d'après la même source.
(Lire aussi : A Moscou, Erdogan et Poutine disent partager "de graves inquiétudes" pour Idleb)
Accueillant environ trois millions d'habitants, Idleb et des secteurs des provinces adjacentes sont dominés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'El-Qaëda).
Ces dernières années, tout au long des offensives qui lui ont permis de reconquérir près de 60% du territoire syrien grâce à l'appui de Téhéran et de Moscou, le pouvoir de Bachar el-Assad a accepté des trêves similaires. Mais celles-ci ont toujours fini par voler en éclats.
Une précédente trêve décrétée début août dans cette même région d'Idleb s'était effondrée au bout de quelques jours.
Samedi, la conseillère du président syrien, Bouthaina Chaabane, avait indiqué lors d'un entretien avec la télévision Al-Mayadeen basée à Beyrouth que la trêve actuelle était "temporaire". "La trêve sert la grande stratégie de libération de chaque centimètre du territoire syrien", a-t-elle dit.
Samedi, une frappe des Etats-Unis près d'Idleb contre des chefs jihadistes a par ailleurs tué au moins 40 d'entre eux, selon l'OSDH. L'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, a précisé que des tirs de missiles avaient visé une réunion rassemblant des chefs des groupes jihadistes Hourras al-Din et Ansar al-Tawhid ainsi que des chefs d'autres groupes extrémistes qui leur sont alliés, dans un camp d'entraînement.
Déclenchée en 2011 par la répression par le pouvoir de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts.
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Après avoir échoué à Idlib, les USA se sont-ils mis à liquider leurs pions et à détruire les preuves. 48 heures après l'entrée en vigueur d'une nouvelle trêve sur fond de la fulgurante avancée des forces syriennes et de leurs alliés dans le sud idlib, le Pentagone prétend avoir bombardé le QG des terroristes d'al-Qaïda membres d'Ansar al-Tawhid . On affirme que les forces américaines, déployées au nord de la Syrie avaient bombardé le siège des groupes liés à al-Qaïda à Idlib, situé dans le nord de la Syrie. La précision de cette frappe prouve à elle seule que ces bactéries wahabites étaient en confiance pour ne pas soupçonner leurs sponsors yanky de les poignarder dans le dos . Ce qui est dans les habitudes de la maison yanky . A en croire Sky News, le QG, situé à proximité de la ville de Kafarya, aurait été rasé par plusieurs missiles à guidage de précision. Et pourtant les terroristes bombardés ont bien servi d'outil à la cause américano- turque qui est, au moins dans le nord de la Syrie la même, à savoir amputer le pays de sa bande septentrionale.
FRIK-A-FRAK
12 h 56, le 01 septembre 2019