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Culture - Le grand entretien du mois

Joana Hadjithomas et Khalil Joreige : savoirs croisés, faits et fictions...

Artistes multidisciplinaires, cinéastes, photographes, plasticiens franco-libanais nés tous deux en 1969, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige partagent tout à la vie comme sur les différentes scènes visuelles et artistiques qu’ils ponctuent de projets toujours plus surprenants. Déjà à la tête de 10 films, leurs installations contemporaines ont fait partie de plus d’une soixantaine d’expos individuelles et collectives de par le monde. Le duo, primé plus d’une trentaine de fois pour ses œuvres, a obtenu entre autres le célèbre prix Marcel Duchamp en 2017. Ils puisent constamment dans leurs archives personnelles leur vécu dans un Beyrouth qui n’arrête pas de se défaire ; dans leur lien indéfectible sans doute, mais aussi dans des dizaines de milliers de photos et d’écrits, un butin d’une richesse sans fin qui constitue une plateforme inestimable de recherche et d’inspiration. Joana Hadjithomas et Khalil Joreige préparent actuellement un film « très personnel » dans lequel toute la poésie de la transmission et du travail de mémoire et d’écriture est plus que jamais sollicitée.

Khalil Joreige et Joana Hadjithomas à la nouvelle génération : « Il faut se jeter à l’eau, ne pas s’autocensurer. » Photo Paris Tavitian

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Joana Hadjithomas et Khalil Joreige : Nous nous sommes connus à l’âge de 11 ans dans la région de Beit Méry. Quelques années plus tard, nous nous sommes revus dans une station balnéaire. Nous devions avoir 16 ans… Vers 17-18 ans, notre amitié s’est « développée »…


Quand avez-vous décidé de travailler ensemble ?

J.H. et K.J. : Depuis le début de notre histoire, il y a eu ce désir très fort de tout partager. On ne concevait pas nos vies personnelle et artistique séparées l’une de l’autre. Vivre et créer, c’est la même chose pour nous deux. C’est le centre de notre vie commune. Parce que l’art et le cinéma pour nous, c’est un projet de vie. Tout ce qu’on fait est lié à des rencontres, des aventures, des expériences que nous avons vécues. On reste à l’écoute, on suit un fil, on mène l’enquête et les choses adviennent. Nous avons chacun suivi des études universitaires différentes (NDLR : sciences politiques pour elle, droit pour lui). Puis nous avons laissé tomber nos chemins académiques individuels pour entreprendre des études communes de littérature comparée et de théâtre.

K.J. : À l’époque, Joana écrivait beaucoup et moi je prenais beaucoup de photos. On ne savait pas qu’on allait faire ça ; dans notre milieu, nous ne connaissions pas d’artistes… Ça nous a pris beaucoup de temps pour s’autoriser à s’accepter.


Enfants, quels étaient vos rêves ?

K.J. : Enfant, je rêvais d’être un ninja qui voulait sauver sa classe.

J.H. : Raconter des histoires a toujours été (une activité, NDLR) centrale dans ma vie, même enfant. Je viens d’une famille de conteurs, mon grand-père d’abord puis mon père adoraient raconter des histoires, surtout celles de notre famille qui me fascinent depuis toujours. On a fait un film sur ce sujet avec Etel Adnan, ISMYRNA. Comme j’avais très peur la nuit, j’avais beaucoup d’imagination et projetais sur tous les bruits de la maison et de l’extérieur toutes sortes d’histoires. Ma sœur Tania me tenait la main d’un lit à l’autre et m’inventait des récits, ceux d’un monde parallèle à l’école où deux enfants, Lina et Pierrot, faisaient les 400 coups. Donc c’est très naturellement que dès l’enfance, mon rêve était de pouvoir raconter moi aussi des histoires… Ce que je fais ou ce que je tente de faire dans le cinéma mais aussi dans l’art. Je me vois, ainsi que Khalil, souvent comme une storyteller, autant dans les projets artistiques que cinématographiques.

K.J. : Joana écrivait jusqu’à 40 pages par jour…

J.H. : L’écriture m’a poussée à accepter quelque chose de très fort en moi. Lorsque je me relis, je me rends compte que contrairement à la mémoire qui joue des tours, les pages, elles, ne mentent pas.


Parlez-nous de votre nouveau projet...

J.H. et K.J. : Nous sommes en train de travailler sur un nouveau film. L’idée de départ est partie justement de cet amas de cahiers, cassettes, photos que nous avons amassés au fil du temps.

J.H. : Il y a quelques années, j’ai revu cette amie à qui j’envoyais des cahiers et des cassettes. Nous avons décidé d’échanger nos écrits. Notre fille de 18 ans a voulu les lire… La situation est délicate dans le sens où ces écrits sont forcément intimes, alors nous avons refusé qu’elle les lise. L’idée du film est partie de là… De ce questionnement sur la transmission générationnelle, de la manière dont les photos argentiques versus les photos numériques saisissent le monde, du rapport aux sphères privée et publique, de la réconciliation avec soi, de la volonté de comprendre notre fille.


(Pour mémoire : Joana Hadjithomas et Khalil Joreige rendent visible l’invisible...)



Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

J.H. et K.J. : Ce sont des rencontres, des situations…

K.J. : Nos projets ne sont pas planifiés, nous n’avons pas de plan de carrière spécifique. Tout ce qui nous arrive est fortement fortuit et accidentel.

J.H. : Nos projets sont organiques, personnels, même si ce n’est pas autobiographique a priori.


Vous êtes des artistes multidisciplinaires. Si vous deviez choisir une seule discipline ?

K.J. : On ne peut pas les comparer…

J.H. : En fait, contrairement à ce qu’on pourrait penser, tout ce qu’on fait appartient à une seule discipline, mais avec plusieurs facettes. C’est un tout… La recherche qui se nourrit et prend des formes différentes… Sous la menace de la mort ? Je garderais l’écriture.

K.J. : Là où je ressens le plus de défis, c’est le cinéma car cela englobe tout…


Travailler ensemble est-il source de conflits ?

J.H. et K.J. : Le conflit est une chose qui ne nous fait absolument pas peur, au contraire, il est source de dépassement, de création. On peut s’entretuer, surtout sur un plateau de cinéma, mais aucun ne cède jusqu’à ce qu’on trouve une solution qui nous aille à tous les deux. D’ailleurs, sur nos films, tous les avis nous intéressent, on écoute tout puis on prend nos décisions.

Ce qui est terrorisant, c’est de faire des concessions, accepter des frustrations. Ça, c’est la plus grande bataille que nous menons l’un aux côtés de l’autre. Refuser le cynisme, la pose ou l’autosatisfaction… Quelle horreur ! Il s’agit surtout de questionner ce qui se passe autour de nous, de ne pas accepter les choses, l’état du monde, l’horreur du monde, d’essayer de ne pas « se rendre ». Ne pas devenir raisonnable. Il faut toujours être neuf, repartir de zéro, se remettre en question, désapprendre. Marguerite Duras disait : « Tout ce qu’on peut savoir quand on ne sait rien, je le sais. » On a l’impression d’être encore au tout début du chemin.


Certaines personnes pourraient vous taxer d’« élitistes »… Qu’en pensez-vous ?

K.J. : Nous ne sommes pas élitistes. Qu’est-ce que c’est qu’être élitiste au juste ? Si c’est vouloir s’adresser à certaines personnes plutôt qu’à d’autres et d’exclure une majorité, sûrement pas. Nos films et nos expositions sont des expériences qui s’adressent à tous. Ils sont même populaires, c’est-à-dire que nos films émanent de cette situation très particulière, de ce pays, et qu’on n’a pas besoin de code pour les comprendre. On est convaincus que c’est surtout une appréhension, une peur qu’il faut dépasser comme celle liée à l’art contemporain. Les gens jugent souvent que l’art contemporain est élitiste pour ne pas dire que c’est n’importe quoi. Une partie de l’art contemporain peut-être, mais pas tout, il faut prendre le temps de faire la différence, sinon on se prive de magnifiques expériences.

J.H. : C’est ainsi que nous essayons de travailler des films ou des œuvres artistiques sensoriels, poétiques, politiques et toujours narratifs. Il y a toujours une histoire… Celles liées aux disparus de la guerre civile, des arnaques sur internet, du projet spatial libanais ou de ce qu’il y a sous nos pieds… Il y a un côté très participatif dans nos installations artistiques : prendre des cartes postales, des fragments de photos… Penser, ressentir, s’émouvoir n’a rien d’élitiste. Pour nos films, on fait des débats à travers le Liban et surtout dans les écoles, c’est là que cela nous semble aussi le plus important, parler aux jeunes générations et aussi les écouter. L’exigence n’est pas élitiste. Aujourd’hui, être attentif, échanger, lire un livre sont taxés de prise de tête… Pour ma part, le plaisir est lié à un partage. Auparavant, le temps était un plaisir ; aujourd’hui, c’est un divertissement. Parfois, on a envie de sentir le temps passer. Avec le cinéma et la littérature, on gagne du temps, on n’en perd pas. Nous sommes discrets, c’est un choix volontaire. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, plus que lorsque l’on était jeunes, nous sommes aujourd’hui dans l’urgence de travailler plus.


(Pour mémoire : Joana Hadjithomas et Khalil Joreige dans les bras de Duchamp)



Quel est votre plus grand moment de reconnaissance ?

J.H. et K.J. : On ne l’a jamais vraiment… Nous avons toujours ce sentiment de ne pas être légitimes. Nous n’appartenons pas à des familles d’artistes et nous n’avons pas fait d’études de cinéma.

Bien sûr que les prix obtenus (une trentaine, ndlr), le commentaire bienveillant d’un(e) collègue ou de notre fille, cela met du baume au cœur, mais nous sommes toujours dans la quête de faire des projets en adéquation avec ce que nous sommes.


Vous avez obtenu le prix Marcel Duchamp en 2017. Qu’est-ce que cela vous apporte ?

K.J. : En règle générale, un prix est la reconnaissance d’une recherche menée longuement dans une certaine solitude. Donc c’est toujours quelque chose qui encourage, un vrai soutien. Dans le cinéma, on est habitué à la notion de prix parce que ce sont des festivals souvent compétitifs… On perd souvent, on gagne parfois. Mais ce n’est pas tout à fait la même chose pour les prix d’art contemporain qui sont peu nombreux et donc c’est différemment gratifiant. Mais je trouve quand même que c’est une chose très subjective, un prix. Sur quels critères juge-t-on une œuvre artistique ou cinématographique ?

J.H. : C’était pour nous très important politiquement que ce prix soit donné à des artistes libanais et cela a rendu plus visible toute notre recherche sur les sous-sols des villes qui ont été marquantes pour nous comme Beyrouth, Athènes et Paris. Les Time Capsules, des sculptures faites à partir de traces archéologiques et géologiques avec une résine expérimentale sur ce qui se trouve sous nos pieds… Quand vous êtes artiste, la difficulté, c’est souvent d’arriver à produire vos œuvres. Mais dans le cas du prix Duchamp, c’est associé à une exposition au Centre Pompidou vue par énormément de personnes et qui donne lieu à de belles rencontres. Puis notre exposition telle quelle a été reprise par la Fondation Onassis et montrée au sublime Musée de l’Acropole. C’était le premier projet d’art contemporain de cette envergure montré là-bas. Pour moi, qui ai des origines grecques en partie, c’était un moment émotionnellement très fort. Et là, enfin, à notre plus grande joie, bientôt, ce projet sera montré à Beyrouth !


Quel est votre rapport au Festival de Cannes ?

K.J. : Cannes est un incroyable territoire du cinéma où tout est possible.

J.H. : C’est le rêve de tout cinéaste d’y accéder. Cannes représente une très grande visibilité. On peut rencontrer des personnes qui vont s’occuper de votre film, le faire voyager… C’est une fenêtre très importante. L’échange avec des personnes qui vont pouvoir faire partager votre film avec encore plus de personnes est quelque chose d’incroyable.


On sent dans vos œuvres que les thèmes du passé et du travail de la mémoire sont omniprésents…

K.J. : On est conscients qu’il y a une difficulté de plus en plus grande de vivre dans le présent, à être complètement dans le moment… On réfléchit à comment lutter contre le rétrécissement du monde… Mais nous ne sommes pas nostalgiques,c’est certain.

J.H. : On se penche sur comment vivre aujourd’hui lorsque le passé fait partie de notre histoire… Comment être engagé dans notre rapport au monde avec une réactualisation constante.


Le Liban, est-ce toujours un thème vendable à l’international ?

J.H. et K.J. : Honnêtement, on ne sait pas. On n’envisage pas nos films ou nos installations comme cela… L’important est de parler de quelque chose avec simplicité… Que les thèmes abordés puissent parler au plus grand nombre possible de personnes. C’est à nous d’aller vers ce qui est anecdotique au sens étymologique du terme.


Quel réalisateur mort ou vivant emmèneriez-vous dans votre voiture pour lui faire découvrir le Liban ?

K.J. : C’est déjà fait. Abbas Kiarostami. Même si nous avons des affinités avec plusieurs réalisateurs, Abbas Kiarostami est généreux, à l’écoute… Lorsqu’il est venu à Beyrouth, nous habitions encore là et c’était magique de redécouvrir les choses à travers son regard ; de se permettre de regarder à travers l’autre. C’est un esprit profondément libre et poétique.

J.H. : Je prendrais un petit bus pour mettre plusieurs réalisateurs avec moi et partir à la découverte du Liban jusqu’aux frontières. J’ai remarqué dans mes diverses rencontres et amitiés qu’une majorité de réalisateurs étrangers ont vu très peu de films (pour ne pas dire aucun) de la région et du Liban. Nos images ne hantent pas leur imaginaire, il faut remédier à cela. Je mettrais dans ce bus James Grey, Lynne Ramsay, Michel Franco (j’ai eu la chance d’être avec eux dans un jury et on s’est promis de se retrouver à Beyrouth très vite), Fréderic Wiseman – parce que je l’aime –, Martin Scorsese – j’ai été jusqu’à Boston pour le rencontrer et lui demander de parrainer le cinéma Metropolis et je ne désespère pas de le faire venir un jour à Beyrouth pour organiser un atelier de travail –, Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville parce qu’il faut qu’ils reviennent 40 ans après leur magnifique Ici et ailleurs, et aussi Federico Fellini et Andreï Tarkovski et Omar Amiralay, juste pour le plaisir de parler cinéma avec eux ou de les entendre parler cinéma. Sur le siège avant, il y aura Catherine Deneuve qui reviendra sillonner les routes avec nous et si on a une petite place, est-ce qu’on peut inviter aussi Marcello Mastroianni ? Je sais qu’ils ne sont pas réalisateurs, mais quand même… En revanche, il nous faudrait un chauffeur. J’ai arrêté de conduire, je suis trop rêveuse et distraite pour ça…


Vous êtes des membres actifs du cinéma Metropolis. Quel est votre avis sur la campagne de levée de fonds lancée il y a quelques jours ?

J.H. et K.J. : Une salle de cinéma est un des seuls espaces publics où il y a un partage tacite d’une même expérience. Le cinéma Metropolis est très important. C’est un écosystème formidable. Il y a plusieurs projets à la fois. Les ateliers de travail, les festivals de films, les rencontres avec les élèves et puis aussi le projet de la cinémathèque. C’est essentiel de faire un travail de conservation des films de ces dernières années qui n’ont pas de DCP. Il faut conserver la mémoire d’aujourd’hui.

C’est important de savoir quelle place les gens accordent à ces deux salles, combien ils seraient prêts à se battre pour conserver ce dynamisme.


Que pensez-vous de la soumission de plus en plus répandue aux diktats des maisons de production et des financiers ?

J.H. et K.J. : Ce qui nous intéresse, c’est ce que nous faisons. En ce qui nous concerne, nous avons fait nos films avec ce qu’on a, voire ce qu’on n’a pas. Notre film I Want to See avec Catherine Deneuve a coûté 200 000 euros. Il faut être dans une insoumission totale et être en accord avec soi. On s’adresse au spectateur. On ne peut en aucun cas faire des concessions, même lorsque l’on souhaite toucher un plus grand public.


Vous revoyez votre premier film « Autour de la maison rose » produit en 1999, qu’est-ce que vous changeriez ?

K.J. : Autour de la maison rose, c’est notre premier film et aussi notre plus gros succès, mais par la suite, nous avons eu beaucoup de réticences. Il y a quelque temps, un ami préparait une rétrospective de notre filmographie à Londres… J’ai revu le film en copie 35 mm et j’ai senti le temps qui s’est écoulé. J’ai pu regarder le film avec de l’affection.


Exilés sur une île, vous ne pouvez emporter qu’un seul de vos films et une seule de vos installations. Lesquels choisissez-vous ?

J.H. et K.J. : C’est très dur de choisir… Le film à venir, celui qui est « sur la table », parce qu’on est forcément habité…

K.J. : L’installation Beyrouth : fictions urbaines (1997, série de cartes postales détachables en collaboration avec Karl Bassil). C’est une tentative d’échapper à la définition… Une réflexion lacanienne sur la femme qui n’existe pas…

J.H. : Khiam (2000 et 2007, exposition de photos d’objets fabriqués par les détenus pendant leurs 10 ans de captivité et installation vidéo). Une belle réflexion sur comment l’art permet de vivre.


Pour finir, des conseils à la nouvelle génération ?

J.H. et K.J. : Il faut se jeter à l’eau, sauter le pas. Ne pas s’imposer de censure, dépasser ses peurs… Surtout ne pas s’empêcher, ne pas s’autocensurer. C’est essentiel de rester à l’écoute de soi et des autres… Ne pas se soumettre… Savoir rester dans la provocation. Et surtout ne pas avoir peur d’être jugé ou de ne pas être aimé.


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Comment vous êtes-vous rencontrés ? Joana Hadjithomas et Khalil Joreige : Nous nous sommes connus à l’âge de 11 ans dans la région de Beit Méry. Quelques années plus tard, nous nous sommes revus dans une station balnéaire. Nous devions avoir 16 ans… Vers 17-18 ans, notre amitié s’est « développée »…Quand avez-vous décidé de travailler ensemble ? J.H. et...

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La famille Hadjithomas est très connue au Liban , mon père connaissais un Hadjithomas qui était le directeur de la sûreté générale et je l'ai connu j'étais très jeune , j'étais avec papa.

Eleni Caridopoulou

13 h 38, le 30 août 2019

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Commentaires (1)

  • La famille Hadjithomas est très connue au Liban , mon père connaissais un Hadjithomas qui était le directeur de la sûreté générale et je l'ai connu j'étais très jeune , j'étais avec papa.

    Eleni Caridopoulou

    13 h 38, le 30 août 2019

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