Interpellée sur la stratégie de défense par la presse et la classe politique, la présidence de la République a publié une mise au point hier soir au sujet des propos tenus en public la veille par le chef de l’État, devant un groupe de journalistes, au palais présidentiel d’été de Beiteddine.
« Dans ses propos sur la stratégie de défense, le chef de l’État ne faisait que décrire une situation de fait, dix ans après que le sujet eut été soulevé en congrès de dialogue national, précise le texte publié. Il s’agit en particulier des développements militaires de ces dernières années, au voisinage du Liban. Ces développements ont imposé une nouvelle approche de la question ; des développements tels qu’il fallait en tenir compte, surtout après l’entrée en jeu de grandes puissances et des organisations terroristes dans ces guerres qui ont éclaté dans des États situés au voisinage du Liban, modifiant des objectifs stratégiques qu’il faut inévitablement prendre en compte. »
Le bureau de presse assure que « le chef de l’État se considère toujours tenu par les positions antérieures en matière de défense stratégique, et par la nécessité de les examiner dans un climat consensuel, et invite ceux qui interprètent ses propos de façon erronée ou délibérée, de nature à soulever les équivoques, à revenir aux textes officiels émanant de la présidence comme point de référence de ses positions et déclarations ».
Le président Aoun avait indiqué lundi que « tous les critères à prendre en compte pour l’élaboration de cette stratégie, même les zones d’influence, ont changé ». « Je suis le premier à avoir préparé un projet pour la stratégie de défense, mais est-il encore pertinent aujourd’hui ? » avait souligné le président Aoun.
De son côté, le ministre de la Défense, Élias Bou Saab, a estimé, sur Twitter, que « les paroles du président au sujet de la stratégie de défense étaient claires ». « Nous n’avons entendu aucun propos selon lequel le président reviendrait sur ses engagements » à ce sujet, a-t-il ajouté.
« Le gouvernement travaillera sans relâche »
Sur le plan politique, Saad Hariri, rentré hier de Washington, s’est voulu rassurant, affirmant que dans les jours qui viennent, « le gouvernement travaillera sans relâche ». Un Conseil des ministres se tiendra demain jeudi à 11h, au palais de Beiteddine, avec 42 points à son ordre du jour.
Interpellé par un journaliste au sujet des odeurs pestilentielles qui se dégagent dans le périmètre de l’aéroport, le Premier ministre a affirmé sur un ton remonté que ces odeurs proviennent des eaux usées qui se déversent dans le fleuve de Ghadir, situé à proximité de l’aéroport, et non de la décharge de Costa Brava, et a dénoncé dans ce contexte une « approche populiste » au sujet de la crise des déchets.
« Ce n’est pas comme cela que nous résolvons le problème », a-t-il estimé. « Nous sommes tous libanais, chrétiens et musulmans, nous sommes tous concernés. Toutes les régions doivent s’entraider », a-t-il ajouté, au moment où une nouvelle crise des déchets frappe le Liban-Nord et prend une tournure confessionnelle.
Le ministre de l’Environnement, Fady Jreissati, a précisé hier, à l’issue d’une réunion ministérielle de travail au Sérail, que la question sera tranchée au cours du Conseil des ministres de jeudi, et qu’une réunion du gouvernement sera consacrée exclusivement au dossier des déchets, mardi prochain. M. Jreissati a précisé qu’un terrain « non situé à Terbol » sera affecté au stockage des déchets des quatre cazas de Zghorta, Denniyé, Bécharré et Koura.
En outre, interrogé sur les sanctions américaines qui visent le Hezbollah et qui pourraient, selon certaines sources, s’étendre aux alliés du parti chiite, M. Hariri a déclaré : « Ce n’est pas moi qui fixe l’étendue des sanctions américaines. En tout cas, je ne pense pas que (des sanctions à l’encontre des alliés du Hezbollah) seront prises, car le gouvernement américain est clair dans son approche de la question. » « Nous avons de très bonnes relations avec le Trésor américain et nous suivons de près nos relations avec ce département », a ajouté le chef du gouvernement.
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14h25 Un drone militaire américain abattu au Yémen Les Houtis étonnent encore : peu après avoir frappé à coup de drones le méga site pétrolier al-Shaybah dans l'est saoudien, à une distance de 1 200 de la capitale Sanaa, et au mépris des batteries de missiles antimissiles saoudien Patriot, la Résistance yéménite abat un drone MQ-9 de fabrication US. C'est un appareil dont certains prototypes sont équipés de 3 000 micro-capteurs à fibre optique avec un plafond de plus de 15 000 mètres et une autonomie de 36 heures. Son interception constitue donc un franc succès dont la puissance de feu fait de gigantesque bond en avant tout en se technicisant à fur et à mesure. Le drone américain a dû avoir été intercepté par des moyens radars puis abattu par des missiles yéménites dont le plus récent, tiré il y a deux jours à Maariv, Nakal, a pulvérisé une base de militaires saoudiens et de leurs mercenaires qui s'apprêtaient à partir sur le front. Le MQ-9 américain a été abattu dans la province de Dhamar, ville située dans le sud-ouest du pays. Vive trum-pète , en 2020 Insh-Allah .
FRIK-A-FRAK
14 h 53, le 21 août 2019