Crise des déchets au Nord : Jreissati fustige les « surenchères »

Le ministre de l’Environnement, Fady Jreissati, a consacré une grande partie de sa conférence de presse tenue hier à la crise des déchets qui secoue quatre cazas du Liban-Nord (voir par ailleurs). Il s’est insurgé contre la confessionnalisation du problème des déchets, se demandant si « certains menteurs veulent utiliser la problématique des déchets pour devenir des leaders », les accusant de « jouer avec la santé des gens ». Il a cependant annoncé qu’une ébauche de solution est en cours dans la région.

« Est-ce que la pollution à Adwé durant treize ans ne les a pas révoltés ? Les tonnes de déchets dans les rues sont-ils moins dangereux qu’une décharge contrôlée ? » s’est-il demandé. Il a précisé que trois sites ont été retenus, dont un dans le caza de Zghorta, et que le terrain à exproprier sera présenté en Conseil des ministres. « Le caza de Zghorta s’est engagé à recevoir les déchets de Minyé-Denniyé avant les autres, et de ne pas exiger de savoir si les déchets sont sunnites, chiites, maronites ou grecs-orthodoxes, a-t-il lancé. Ce qui arrive aujourd’hui est honteux. Laissez les déchets loin de la religion et des confessions, sinon nous en sortirons tous perdants et les gens demanderont des comptes plus tard (à ceux qui ont entravé les solutions). »

M. Jreissati a expliqué que le terrain de 70 000 mètres carrés offert par un particulier à Terbol, et qui a causé cette polémique, a été mis à la disposition de l’État « gratuitement », ce qui revient à dire selon lui qu’il n’y a pas « de complot, de nouvelle usine ou d’incinérateur ».