L'Iran a testé le lancement d'un missile balistique à moyenne portée, qui a suivi une trajectoire de plus de 1.000 kilomètres, en début de semaine, a rapporté la chaîne américaine d'information continue CNN, qui cite un responsable US anonyme. Cet essai de tir est la dernière évolution en date dans l'escalade de tensions entre l'Iran et les États-Unis, centrée autour du détroit d'Ormuz, passage stratégique pour le transport de pétrole.
Le responsable, cité dans le New York Times, souligne que le missile a été tiré à partir du sud de l'Iran.
Le missile, de type Shabab-3, "ne représentait pas une menace pour les navires ni pour les bases américaines dans la région", a twitté à ce sujet la correspondante de CNN au Pentagone, Barbara Starr, qui cite le même responsable américain.
L'agence de presse spécialisée dans les informations financières et économiques Bloomberg, a pu confirmer auprès d'un responsable de l'administration Trump, que Washington avait pris connaissance de rapports sur le lancement d'un projectile au départ de l'Iran. Ce responsable n'a toutefois pas voulu commenter ces informations.
Les tensions ne cessent de monter dans la région stratégique du Golfe depuis le retrait américain en mai 2018 de l'accord nucléaire iranien, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l'Iran. Elles se sont intensifiées ces dernières semaines avec des attaques contre des pétroliers dans le Golfe, imputées par Washington à Téhéran, qui dément toute implication.
(Lire aussi : L'Iran laisse entendre qu'il serait ouvert à un échange de pétroliers)
Pompeo "irait volontiers" à Téhéran
Dans ce contexte, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, interrogé par Bloomberg TV sur la possibilité qu'il se rende un jour dans la capitale iranienne, a répondu : "Assurément", avant d'ajouter qu'il irait "volontiers là-bas". Et à la question de savoir s'il s'exprimerait sur une chaîne de télévision iranienne, il a répondu : "Je saluerais la chance de parler directement au peuple iranien. J'ai déjà parlé de cela auparavant", ajoutant que son homologue iranien Mohammad Javad Zarif "vient ici, il vient à New York, il se déplace en voiture dans la plus merveilleuse ville des États-Unis". M. Zarif "parle aux médias, il parle au public américain, il peut diffuser la propagande iranienne sur les ondes américaines", a-t-il poursuivi.
"J'aimerais avoir la chance d'aller non pas faire de la propagande, mais dire la vérité à la population iranienne sur ce qu'ont fait leurs gouvernants et qui désormais fait souffrir l'Iran", a dit M. Pompeo. "Nous essayons d'imprimer une pression suffisante pour leur montrer que le jeu n'en vaut pas la chandelle, pour les convaincre que s'ils se comportaient tout simplement comme une nation normale, alors le peuple iranien pourrait vivre une vie normale", a-t-il déclaré sur Bloomberg TV, réitérant sa conviction que M. Zarif n'a pas de pouvoir réel. "Au bout du compte, le gouvernement iranien est dirigé par l'ayatollah" Ali Khamenei, a-t-il répété.
Mercredi, le président iranien Hassan Rohani avait affirmé que Téhéran était prêt à s'engager dans des négociations "justes" si elles ne signifient pas une capitulation, sans préciser toutefois à quoi il faisait référence.
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commentaires (5)
Apparemment, il n'y alus de "privilège de haute technicité militaire" pour les seuls " grands possédant l'arme nucléaire" Chaque pays de quelque importance, s'arme avec des moyens sophistiques, non nucléaires (pour l'instant) Armes qui exercent un grand pouvoir de dissuasion aux "gendarmes" potentiels La bombe atomique, et les missiles "popularises" vont ils nous assurer d'une paix, fragile mais précieuse, encore de longues années?
Chammas frederico
14 h 31, le 26 juillet 2019