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Liban - Infrastructure

Grande mutation à l’AIB pour une meilleure fluidité

La chaîne de contrôle des passagers en partance et des bagages sera restructurée, avec pour objectif d’élever la capacité d’accueil de l’aéroport de Beyrouth à 10 millions de passagers par an.

Le directeur général de l’AIB, Fadi el-Hassan, explique sur plan les projets d’optimisation de l’aéroport. Photo A.-M.H.

Penché sur une imposante machine d’inspection des bagages à main, un technicien exécute les derniers branchements électriques. Plusieurs machines flambant neuves sont prêtes à fonctionner. D’autres attendent encore d’être déballées. Et déjà, des agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) reçoivent une formation accélérée délivrée par des experts étrangers afin d’apprendre à les manipuler.

Le chantier d’optimisation des capacités de l’aéroport Rafic Hariri de Beyrouth bat son plein. Baptisé « projet des travaux urgents », il ne semble nullement perturber le trafic des passagers qui demeure fluide malgré l’affluence, saison estivale oblige. Nous sommes dans la zone des départs, au point d’intersection entre les comptoirs des compagnies d’aviation des zones est et ouest. C’est là désormais que sont installés les 9 scanners à rayons X nouvelle génération (standard 2), destinés à visualiser le contenu des bagages à main des voyageurs en partance ; juste avant les postes de contrôle de la Sûreté générale (SG) qui compteront 34 guichets, tout neufs eux aussi. En prévision des files d’attente devant ces postes de contrôle de grande précision, on démantèle des bureaux. Le 1er août prochain, sauf imprévu, non seulement ces nouvelles installations seront inaugurées en grande pompe en présence de la ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan, mais c’est l’ensemble de la chaîne de contrôle des passagers et de leurs bagages qui sera restructurée, et allégée, dans une volonté de rendre plus fluide le mouvement des passagers.


(Lire aussi : Internet bientôt « aussi rapide qu’un avion » à l’AIB)


Le poste actuel de contrôle des bagages sera éliminé
Au cœur de ce chantier de 18 millions de dollars, L’Orient-Le Jour découvre en avant-première la nouvelle infrastructure qui se met en place, avec le directeur de l’aéroport, l’ingénieur Fadi el-Hassan. L’initiative, qui émane d’une décision du Conseil des ministres, est réalisée par le biais du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) avec le cabinet d’architecture Dar al-Handasah. Des initiatives à moyen terme devraient suivre, susceptibles d’améliorer davantange encore la capacité d’accueil de l’AIB. Car celle-ci a été largement dépassée durant l’année 2018, mettant en exergue « l’urgence d’une solution alternative », comme le fait remarquer le responsable. « Nous espérons ainsi améliorer la capacité d’accueil de l’AIB de 6 à 10 millions de voyageurs par an », souligne-t-il.

Le premier changement positif concernera les voyageurs en partance. Il « sera perceptible dès le 1er août », sachant que les travaux ont démarré le 1er mars 2019 et qu’ils devaient durer six mois. « À l’étage des départs, le poste actuel de contrôle des bagages par scanner situé à l’entrée de la zone des voyageurs sera éliminé la semaine prochaine », explique le DG. Après avoir montré leur passeport à l’agent de sécurité, les voyageurs iront directement aux comptoirs des compagnies d’aviation, où ils effectueront, au besoin, leurs formalités d’enregistrement et déposeront leurs bagages. « Les valises, elles, seront soumises à un contrôle par scanner avant d’être envoyées en soute », note-t-il.

Parallèlement, les passagers ayant accompli leur enregistrement seront dirigés vers les 9 scanners à rayons X pour le contrôle automatique des bagages à main, puis vers les 34 guichets de la Sûreté générale, dernier point de contrôle avant les boutiques de la zone franche et les portes d’embarquement.

Quant aux craintes des sceptiques qui évoquent un risque sécuritaire quelconque à l’aéroport, M. Hassan rétorque que « la norme de sécurité est la sécurité des avions » et que « ce processus est conforme aux normes internationales ». Un processus renforcé par « les trois portiques de sécurité qui effectuent un contrôle en amont, l’un sur la route de l’aéroport pris en charge par l’armée libanaise et deux autres, aux entrées des pistes de décollage, gérés par les FSI ». « Le déroulé des opérations ainsi allégé permettra de fluidifier le trafic des passagers et de gérer un trafic plus important d’un million de personnes supplémentaires », assure le responsable.

Une voie express pour les classes affaires et première

Pour les voyageurs débarquant à Beyrouth, « aucun changement structurel n’est prévu, mais la gestion des lieux sera optimisée », note l’ingénieur Hassan, évoquant « un nombre plus important de guichets de la SG, qui passeront de 32 (16 de chaque côté) à 48 (24 de chaque côté) ». Sans oublier que « les étrangers n’ont déjà plus à remplir de fiche, les formalités étant à présent informatisées ».


(Pour mémoire : Inauguration d’un premier pan de l’agrandissement de l’AIB)



L’aménagement d’une « voie express destinée aux passagers en partance des classes affaires et première » est le second changement notable en voie de réalisation. « Il devrait permettre d’augmenter la capacité de l’AIB d’un million de voyageurs supplémentaires par an », selon le DG. Située à l’extrême ouest du bâtiment, à l’étage des arrivées, mais toujours en chantier, cette voie a pour objectif de désengorger les files d’attente devant les comptoirs des compagnies d’aviation. « Une fois terminée, elle sera accessible depuis la route principale ou par les escalators », indique le responsable. « L’accès VIP aurait certes dû être achevé et inauguré en août », dans le cadre de l’application de la première étape du projet, et en même temps que le reste des nouvelles infrastructures. « Mais les travaux ont pris du retard », regrette le DG, espérant que « tout soit terminé d’ici à trois à quatre mois ».

À elles seules, ces améliorations ne suffisent pas, bien entendu. « En période de haute saison, et lorsque les vacances coïncident avec les pèlerinages de la fête de l’Adha et le tourisme religieux, nous risquons un afflux particulièrement important malgré le réaménagement de l’espace », avoue Fadi el-Hassan. Dans ce cadre, la direction de l’aéroport se dit particulièrement « intransigeante sur les horaires des vols charters ». « Nous faisons de sorte à ce que ces vols n’empiètent pas sur les vols réguliers, pour éviter d’être débordés », explique-t-il.

Il est toutefois nécessaire de développer de nouvelles infrastructures. D’où le projet « de transformer l’ancien bâtiment du fret aérien, fermé pour le moment, en terminal exclusivement consacré aux vols charters et aux voyages religieux ». « Si toutefois le gouvernement en assure le financement, estimé à 60 millions de dollars », précise-t-il. « Un projet qui pourrait, à lui seul, améliorer la capacité d’accueil de l’AIB de deux millions de passagers par an », conclut M. Hassan, qui évoque enfin la possibilité d’aménager une seconde voie express du côté est du bâtiment.


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commentaires (8)

Très bien et il en était temps d’éliminer les scanners à bagages à l’entrée mais POURQUOI le contrôle des passeports avant de se diriger vers les comptoirs d’enregistrement ? Il ne sert à rien car l’agent des FSI en charge le feuillette et vous scrute avec son regard suspect mais ne possède aucune donnée sur quoi que ce soit d’autre. En revanche, les agents de la SG ont les moyens de déceler la moindre irrégularité. Un double contrôle des passeports qui ne sert à rien. D’ailleurs ce contrôle n’existe dans aucun aéroport moderne dans le monde. J’espère que le troisième contrôle des passeports lors de l’embarquement va être supprimé, sinon on se modernise certes mais on conserve nos habitudes archaïques

Lecteur excédé par la censure

16 h 19, le 26 juillet 2019

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Commentaires (8)

  • Très bien et il en était temps d’éliminer les scanners à bagages à l’entrée mais POURQUOI le contrôle des passeports avant de se diriger vers les comptoirs d’enregistrement ? Il ne sert à rien car l’agent des FSI en charge le feuillette et vous scrute avec son regard suspect mais ne possède aucune donnée sur quoi que ce soit d’autre. En revanche, les agents de la SG ont les moyens de déceler la moindre irrégularité. Un double contrôle des passeports qui ne sert à rien. D’ailleurs ce contrôle n’existe dans aucun aéroport moderne dans le monde. J’espère que le troisième contrôle des passeports lors de l’embarquement va être supprimé, sinon on se modernise certes mais on conserve nos habitudes archaïques

    Lecteur excédé par la censure

    16 h 19, le 26 juillet 2019

  • Faudrait aussi y installer en urgence un cabinet mécical avec un bon psychologue spécialiste des obsessions répétitives à direction unique. Et, s'il-vous plaît, soins gratuits, au frais de l'Etat Nouveau et Fort ! Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 11, le 26 juillet 2019

  • BRAVO POUR L'INITIATIVE QUI MALGRE UN PEU DE RETARD ARRIVE ENFIN A L'AEROPORT Avec l'arret de tout nouvel emploie comment allons nous avoir les mains qui vont faire tout ce travail a moins d'utiliser les fonctionnaires qui touchent leurs salaires sans jamais pointer a leur siege

    LA VERITE

    15 h 11, le 26 juillet 2019

  • Félicitations, c'est très biens comme ça Et à d'autres succès.

    Sarkis Serge Tateossian

    15 h 09, le 26 juillet 2019

  • Vous comprenez pourquoi les usurpateurs fou de rage veulent bombarder notre aéroport et notre port ? Ils ne veulent pas que le Liban progresse et des liba-niaises ne sont pas capables ou refusent de le voir .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 35, le 26 juillet 2019

  • DU POSITIF. DU MOINS ON L,ESPERE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 04, le 26 juillet 2019

  • Bravo! Reste à éduquer certains voyageurs sur le respect du tour de chacun dans les files d'attente à respecter, et ça c'est le plus difficile!!

    Tina Chamoun

    10 h 25, le 26 juillet 2019

  • C'est génial! Bravo et mabrouk!

    NAUFAL SORAYA

    07 h 29, le 26 juillet 2019

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