Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a affirmé hier que « sans l’unité nationale », le Liban ne serait pas sorti vainqueur de la guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël. M. Bassil a fait cette déclaration lors d’une tournée très sécurisée au Liban-Sud, dernière en date d’une série de visites polémiques dans les différentes régions du pays.
« Alors que nous célébrons l’anniversaire de la guerre de juillet (qui avait commencé le 12), nous vivons pleinement la signification de la souveraineté », a déclaré M. Bassil, dans un discours prononcé dans la localité de Qleyaa, dans le caza de Marjeyoun. « Sans l’unité nationale, nous ne serions pas parvenus à remporter la victoire », a-t-il affirmé. « Le Liban a vaincu Israël politiquement et militairement, mais pas économiquement «, a-t-il observé, soulignant qu’il est du devoir des responsables libanais « d’assurer la résistance économique » du pays.
« Le CPL est au-dessus de tout confessionnalisme et des communautés. Il défend tous les Libanais contre les attaques, d’où qu’elles viennent », a par ailleurs lancé le chef du CPL. Et de souligner que son parti est « ouvert » et qu’il « fonde son action sur le principe de l’unité nationale ».
S’adressant aux habitants de la région, il a affirmé être conscient du fait « qu’ils ont besoin d’une attention particulière ». « Il est de notre obligation, en tant qu’État, d’accorder une attention particulière à votre situation économique », leur a-t-il dit.
Lors de la seconde étape de sa tournée, à Aïn Ebel, Gebran Bassil a affirmé qu’il était encore « trop tôt pour parler de la présidence de la République », à laquelle il aspire, selon certains, et que de telles discussions étaient « une perte de temps ». « L’heure n’est pas aux ambitions mais au travail », a-t-il fait remarquer, estimant que ceux qui abordent la question de la prochaine présidentielle « ont pour seul objectif de saboter le mandat actuel » du président Michel Aoun. « Il est plutôt temps, pour le moment, de parler du Parlement, qui va devoir faire face au défi d’adopter un budget de réformes », a-t-il souligné. Les députés ont la responsabilité, selon lui, de prendre des décisions « courageuses et non pas populistes ».
M. Bassil avait entamé sa tournée en début de journée à Jdeidet-Marjeyoun. Il avait passé la nuit au domicile du directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, à Kawthariyet el-Siyyad. Le ministre s’est lancé depuis plusieurs semaines dans une série de visites à travers le Liban afin, selon lui, d’y rencontrer ses partisans et d’inaugurer des permanences du CPL. Mais ses discours ont provoqué de nombreuses polémiques au cours des derniers week-ends. Il y a deux semaines, des incidents liés à sa visite dans la Montagne ont fait deux morts.
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DE NOUVELLES BULLES DE GAZ. IL N,Y A PAS UN JOUR SANS BULLES MALSAINES.
LA LIBRE EXPRESSION
14 h 11, le 15 juillet 2019