Le consul honoraire d’Estonie au Liban, Fouad Fadel.
Les futurs professionnels du numérique doivent nourrir un penchant particulier pour l’innovation. De métiers émergents voient le jour en effet régulièrement pour répondre à des enjeux sans cesse renouvelés, touchant aux réseaux, à la conception, au développement (internet et mobile) mais aussi à l’organisation et à la sécurité des systèmes et des données enregistrés quotidiennement, sans compter le marketing digital et l’e-commerce. Autant de secteurs qui s’offrent aux étudiants libanais et qui leur permettent de briller. Et dans ce cadre, l’une des destinations privilégiées qui se présentent aux universitaires libanais qui désirent se lancer dans ce domaine est l’Estonie.
En 28 ans d’existence, l’Estonie, « patrie du Skype », a su se réinventer par le biais de l’innovation. La richesse de ses infrastructures high-tech en a également fait l’un des pays pionniers en matière d’e-
gouvernement. Étudiants et jeunes entrepreneurs espèrent y répliquer les succès estoniens tels que Skype, TransferWise, Taxify (concurrent de Uber) et Playtech… « L’Estonie, petit pays balte de 1 300 000 habitants, propose un enseignement supérieur proche de son voisin finlandais », explique le consul honoraire d’Estonie au Liban, Fouad Fadel, qui souligne sur ce plan : « Le standard éducatif estonien est l’un des plus élevés de l’Europe orientale. L’un des slogans de ces dernières années a été “l’Estonie studieuse”, ce qui signifie que tous les membres de la société de ce pays sont impliqués dans le processus d’apprentissage continu et dans le perfectionnement permanent de leur niveau d’instruction. Ainsi, la population étudiante comprend des jeunes de 90 pays différents, y compris des pays européens tels que l’Allemagne, l’Italie et la Russie, ou d’autres tels que la Chine, l’Inde et les États-Unis. La vie des étudiants est devenue plus facile depuis que l’Estonie a proclamé dans sa Constitution l’accès à l’internet comme droit humain fondamental. D’ailleurs, depuis le lancement du programme d’échange Erasmus, il y une vingtaine d’années, les études en Europe n’ont jamais eu autant le vent en poupe. Ce programme d’échange d’étudiants entre les universités européennes favorise la mobilité des étudiants », signale le consul.
Et M. Fadel d’ajouter : « Ce programme d’échange prévoit des financements alloués par l’Union européenne, en ouvrant de nouvelles opportunités de partenariats dans différentes régions du monde afin de renforcer la formation, l’éducation et la coopération entre les universités et les milieux socioéconomiques. Sélectionnés sur base de critères académiques, plus de 400 étudiants libanais, ainsi que des professeurs et des membres du personnel académique, ont eu la chance de pouvoir bénéficier de ces partenariats entre les différentes universités libanaises et européennes. »
Et Fouad Fadel de souligner que pour réaliser l’échange de mobilité universitaire entre l’Estonie et le Liban, le consulat d’Estonie au Liban n’épargne aucun effort : « Nous travaillons en étroite collaboration avec l’agence nationale Erasmus+, Archimède en Estonie, avec le bureau officiel Erasmus+ au Liban, les responsables des relations internationales dans les universités libanaises, ainsi qu’avec leurs homologues dans les universités estoniennes. Et ce dans le but d’instaurer et de faciliter les échanges d’élèves et de personnel entre les deux pays ; et afin que les étudiants libanais tirent profit de toutes les technologies de pointe et des nouvelles avancées dans les domaines du digital, de la cryptologie, de la criminalistique numérique, de l’intelligence artificielle, et de la cybersécurité. »
Les cours dans les universités qui intéresseraient les étudiants libanais sont assurés en anglais. De surcroît, le système d’enseignement supérieur en Estonie a la même structure qu’au Liban, à savoir trois années pour la licence et deux ans pour le master.
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