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À La Une - Sanctions

Washington vise le secteur clé iranien de la pétrochimie

La Persian Gulf Petrochemical Industries Company (PGPIC) est "la plus grande holding pétrochimique" iranienne, affirme le département du Trésor dans un communiqué.

Les Etats-Unis ont imposé vendredi des sanctions contre un grand groupe pétrochimique iranien lié aux Gardiens de la Révolution. Photo d'archives AFP/Getty Images

Les Etats-Unis ont imposé vendredi des sanctions contre un grand groupe pétrochimique iranien lié aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime, un nouveau pas dans sa politique de "pression maximale" sur la République islamique.

Début avril, les Etats-Unis avaient déjà renforcé leur pression économique en plaçant le corps des Gardiens de la Révolution sur leur liste noire des "organisations terroristes étrangères" mais Téhéran refuse toujours de fléchir et dénonce une "guerre économique".

La Persian Gulf Petrochemical Industries Company (PGPIC) est "la plus grande holding pétrochimique" iranienne, affirme le ministère américain du Trésor dans un communiqué. Selon les Etats-Unis, la PGPIC et ses filiales représentent 40% de la capacité de production pétrochimique iranienne et 50% des exportations du secteur, alors que le pétrole et ses dérivés sont la principale source de revenus du régime.

Les sanctions sont prises en raison "du soutien financier apporté à Khatam al-Anbiya Construction Headquarters (Khatam al-Anbiya), un conglomérat d'ingénierie des Gardiens de la Révolution", ajoute le Trésor, précisant que 39 filiales et agents à l'étranger étaient également visés. Ce conglomérat est présent dans la plupart des grands projets d'infrastructures (constructions de routes, ponts, barrages, ports, pipelines) et il est fortement impliqué dans l'industrie pétrolière et gazière.

"En visant ce réseau, nous avons l'intention de priver de fonds des éléments clés du secteur iranien de la pétrochimie qui soutiennent les Gardiens de la Révolution", a souligné Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor. "Les Gardiens de la Révolution infiltrent de manière systématique des secteurs clés de l'économie iranienne pour remplir leurs coffres, tout en se lançant dans toute une série d'opérations malfaisantes", a accusé Sigal Mandelker, sous-secrétaire à la lutte contre le terrorisme et au renseignement financier.


(Lire aussi : Pour Khamenei, la présidence de Trump signale le "déclin politique" des Etats-Unis)


Couper le robinet

"Tous les biens et les intérêts dans ces biens" des entités sanctionnées aux Etats-Unis ou contrôlées par des ressortissants américains sont désormais bloqués. La campagne de "pression maximale" vise, selon Washington, à contrecarrer la "politique étrangère expansionniste" de Téhéran au Moyen-Orient notamment au Liban via le mouvement chiite Hezbollah, au Yémen à travers les rebelles Houthis et en Syrie par son soutien au régime de Bachar el-Assad. "L'Iran doit arrêter ses menaces et son escalade nucléaire, arrêter les essais de missiles balistiques, cesser de soutenir les intermédiaires terroristes et arrêter la détention arbitraire de citoyens étrangers", a affirmé Mike Pompeo, secrétaire d'Etat américain, dans un communiqué. "La seule voie pour l'Iran est de négocier un accord global pour régler ces activités déstabilisatrices", a-t-il ajouté.

Après s'être retiré en mai 2018 de l'accord nucléaire international de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, que Donald Trump jugeait trop laxiste, Washington a rétabli de dures sanctions économiques contre l'Iran visant les secteurs financier, pétrolier et métallurgique. Voulant couper le robinet du pétrole pour étouffer l'économie iranienne, l'administration Trump a aussi menacé les pays qui continueraient malgré tout à échanger avec l'Iran.

"Les sociétés internationales qui poursuivent leur partenariat avec la PGPIC, ses filiales désignées et ses agents de vente seront elles-mêmes exposées aux sanctions américaines", souligne le Trésor dans son communiqué. Cette décision intervient dans un contexte de tensions entre Washington et Téhéran, accusé de menacer les intérêts américains au Moyen-Orient. En mai, Washington a annoncé le déploiement de 1.500 soldats supplémentaires dans la région, après avoir dépêché notamment plusieurs bombardiers B-52, un porte-avions et une batterie de missiles Patriot dans le Golfe. La semaine dernière, Mike Pompeo s'est toutefois dit prêt à entamer un dialogue avec Téhéran "sans conditions préalables", sans toutefois renoncer aux sanctions.


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Les Etats-Unis ont imposé vendredi des sanctions contre un grand groupe pétrochimique iranien lié aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime, un nouveau pas dans sa politique de "pression maximale" sur la République islamique. Début avril, les Etats-Unis avaient déjà renforcé leur pression économique en plaçant le corps des Gardiens de la Révolution sur leur...

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PRIERE LIRE PERSANE. MERCI.

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 44, le 07 juin 2019

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Commentaires (2)

  • PRIERE LIRE PERSANE. MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 44, le 07 juin 2019

  • ILS VONT LES METTRE A GENOUX POUR LES OBLIGER AU DIALOGUE... MAIS C,EST MECONNAITRE LES IRANIENS ET LA MENTALITE PERSANNE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 42, le 07 juin 2019

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