On connaît déjà la fin de l’histoire. Bien aidé par ses parrains russe et iranien, Bachar el-Assad va reprendre la province d’Idleb. Ou plutôt la transformer en une nouvelle région-fantôme, un tas de ruines délaissées de tous ses habitants à force de bombardements intensifs sur les zones civiles. Il y aura des milliers de morts, des dizaines, voire des centaines de milliers de déplacés, des images insoutenables et des célébrations de victoire nauséeuses. Personne pourtant ne va aller à la rescousse d’Idleb. Les Occidentaux feront le service minimum. Les Turcs vont essayer de retarder l’échéance, mais finiront par céder. Et les Arabes ont détourné le regard de la Syrie depuis déjà bien longtemps.
Idleb n’est ni Alep, ni la Ghouta, ni même encore Deraa. Personne ne peut contester que ce soit effectivement un fief contrôlé par les jihadistes, même si l’on ne peut réduire la province à cela. La domination de Hay’at Tahrir al-Cham, ex-branche d’el-Qaëda en Syrie, qui règne par la terreur depuis janvier dernier, donne du crédit à la rhétorique assadienne de guerre contre le terrorisme. Malgré sa capacité à se fondre au sein de la population locale, HTS n’en reste pas moins un groupe jihadiste ayant un agenda distinct du reste de la rébellion anti-Assad.
La mainmise de HTS sur la région justifie-t-elle pour autant les bombardements volontaires des écoles, des hôpitaux et des marchés ? Justifie-t-elle la politique de la terre brûlée pratiquée par le régime, qui vise à faire fuir les 3 millions de civils présents dans cette zone ? Comme à chaque offensive, la barbarie du régime n’a pas pour principal objectif de vaincre les groupes rebelles, mais bien de terroriser une population qui refuse de faire comme si ces huit dernières années n’avaient pas existé.
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Les politiques des assad ont démantelé leur pays et ont créer des terroristes de leurs jeunes. L'histoire est cruelle envers ceux qui asservissent leurs peuples même s'ils sont loués par certains aujourd'hui. Pauvre peuple syrien.
17 h 46, le 27 mai 2019