Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Mode

Retour au futur pour la croisière Louis Vuitton 2020

En attendant le prochain événement majeur de la mode qui aura lieu en juillet avec la semaine parisienne de la haute couture, quelques escales s’imposent sur les lignes croisière des grands créateurs, histoire de palper l’air du temps. Présentée à New York le 5 mai, la collection Louis Vuitton croisière 2020 est à cet égard édifiante.

Après Monaco, Palm Springs, le Brésil, le Japon et la Côte d’Azur, Louis Vuitton qui a le chic de présenter ses collections dans les lieux à la fois les plus insolites et les plus spectaculaires, a choisi cette fois New York et le sublime terminal TWA Flight Center, chef-d’œuvre de l’architecte néomoderniste Eero Saarinen livré en 1962, à l’aube du Jet Age. Ce choix s’intègre dans une esthétique propre à Louis Vuitton qui privilégie depuis quelques années des lieux liés à l’architecture optimiste des Trente Glorieuses comme pour conjurer les angoisses de notre époque. Il est à noter que le TWA Flight Center, en rénovation depuis 2016, a rouvert ses portes au public le 15 mai, transformé par Tyler Morse en hôtel de luxe de 512 chambres.

Pour mieux marquer le contraste entre le génie de l’homme et l’énergie de la nature, Nicolas Ghesquière a réinterprété l’emblématique TWA Flight Center de l’aéroport JFK en une oasis tropicale pour son défilé Croisière Louis Vuitton 2020. Le directeur artistique des collections femme de la maison confie à ce propos : « J’ai eu la chance d’atterrir au TWA Flight Center à la fin des années 90. J’en ai gardé un souvenir inoubliable. Ce lieu oublié pendant vingt ans revient à la vie. Il est comme un sanctuaire qui renaît et le voir s’enchanter de nouveau avec une lecture différente, puisqu’il deviendra un hôtel, est un grand plaisir. C’est la découverte d’un lieu inédit qui fait pourtant partie du patrimoine américain. » Merveille moderne incarnant une vision avant-gardiste de l’esprit du voyage, le TWA Flight Center a impressionné des générations de touristes.


Pour l’amour de Gotham

Inspirée de l’esprit des lieux pour cette collection-clé, l’enseigne Louis Vuitton a encore renforcé la fusion entre technologie de pointe et artisanat. Pour la première fois, la marque de luxe a créé une nouvelle interprétation de sa « toile » considérée comme la plus innovante à ce jour. Alliant la technologie des écrans souples au savoir-faire de la maison, la nouvelle toile présente des images animées sur des sacs parmi les plus emblématiques de Louis Vuitton. Cette nouvelle toile est une « base de réflexion de la toile du futur et des accessoires connectés », explique la griffe. Trois modèles de sacs sont d’ailleurs lancés avec cette nouvelle collection : un sac graphique en forme de boîte à chapeau fait référence à l’époque du Jet Age symbolisée par le TWA Flight Center, tandis qu’un nouveau Dauphine embelli et qu’un Alma réinterprété jouent avec les codes de la maison d’une manière inattendue.

Ce paysage urbain unique interprété dans les motifs des chemises et des blousons est reconnaissable entre mille. Par-dessus tout, saute aux yeux le graphisme du Gotham de Batman dans ces silhouettes obscures de gratte-ciel détachées sur fonds clairs. Un New York imaginaire sur lequel veille un justicier prêt à rectifier les dérives et lutter contre le mal. Cette vision s’accompagne de bottes militaires à bout doré, de lunettes de soleil pointues et de casquettes d’aviateur noires. Certains sacs et hauts empruntent leurs ornements au toit en acier du Chrysler Building. Cuirs et satins renforcent la brillance du noir, couleur de base de cette collection traversée de codes urbains tracés en bandes jaunes ou rayures noir et blanc. Les allusions à l’univers de D.C. Comics auquel appartient Batman se déclinent dans une palette de bleu Klein et de couleurs primaires à l’Écoline, ainsi que de graphismes iconiques, skyline et éléments empruntés aux masques et combinaisons de justiciers surnaturels.

Au premier rang du défilé, Julianne Moore, Cate Blanchett, Willow Smith, Carine Roitfeld et Emma Stone ne cachaient pas leur fascination.


Dans la même rubrique

James Bond dans une capsule

La croisière Prada 2020, « piano ma non troppo »

Parce que porter le cycliste sans rougir est désormais tendance...

Le Met Gala célèbre l’esthétique « camp »

La croisière Christian Dior 2020 au Maroc



Après Monaco, Palm Springs, le Brésil, le Japon et la Côte d’Azur, Louis Vuitton qui a le chic de présenter ses collections dans les lieux à la fois les plus insolites et les plus spectaculaires, a choisi cette fois New York et le sublime terminal TWA Flight Center, chef-d’œuvre de l’architecte néomoderniste Eero Saarinen livré en 1962, à l’aube du Jet Age. Ce choix s’intègre...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut