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Nos Lecteurs ont la Parole - Sylvain THOMAS

L’ici-bas et l’au-delà sont une même route

Aucun doute, si léger soit-il, ne doit ébranler notre certitude de l’immortalité. Nous devons la croire réelle, irréfutable. Nous sommes fermement convaincus qu’après la mort nous retrouverons nos bien-aimés, que nous nous reconnaîtrons réciproquement et que plus rien ne nous séparera d’eux et de Dieu. Nous confirmons aussi que chacun conservera sa personnalité propre au sein de cet immense et nouvel univers infini, où l’homme ne subira plus ni souffrances ni tourments, au sens physique du terme, afflictions que nous ressentons ici-bas. Nous affirmons aussi qu’il y aura lutte sur terre, car la lutte est salutaire. Le progrès se poursuivra certainement, car la vie, dépourvue de toute ascension spirituelle et pastorale, serait incroyablement stérile.

À l’heure de la mort, la vie de l’homme est purifiée et blanchie comme un éclair. Cette assertion catégorique doit être accueillie avec beaucoup de respect et de foi.

Au demeurant, nous croyons à l’immortalité pas seulement parce que nous en possédons les preuves, mais bien plutôt parce que nous ne pouvons pas ne pas y croire. En réalité, le sentiment instinctif que cette croyance est fondée constitue l’un des témoignages les plus probants que nous sommes dans le vrai. Quand Dieu veut amener les hommes à réaliser un de ses desseins, il commence par enraciner la notion au plus profond de leur instinct. La soif d’immortalité est tellement universelle qu’il n’est guère admissible que l’univers ne réponde pas à cette attente.

Ainsi donc, ce n’est pas à coups de preuves et de démonstrations que l’esprit humain adhère aux grandes vérités métaphysiques, mais par la foi et l’intuition. Dans le domaine de la perception scientifique de la vérité également, l’intuition joue un rôle important ; il arrive souvent que, parvenu à la limite de la connaissance vérifiable, l’homme pieux puisse atteindre la vérité par un bond décisif de l’intuition.

Réciproquement, la recherche scientifique fournit un support à l’intuition et à la foi. La vieille conception matérialiste du cosmos disparaît. « L’univers tout entier est en vibration. » Énergie et matière sont interchangeables et ne deviennent qu’une seule et même chose.

L’âme est une entité réelle, qui se sépare du corps à l’heure de la mort. Quand l’heure suprême sonnera pour nous : « Tout sera si beau là-haut que nous prononcerons silencieusement : “Mon Seigneur et mon Dieu, je vous adore en esprit et en vérité”. »

Maintes observations faites au chevet d’hommes et de femmes, à l’heure où ils émigrent vers ce qu’il est convenu d’appeler « l’éternelle vallée de lumière », révèlent qu’en réalité l’autre rive est toute scintillante de beauté et remplie d’effluves de paix. Comprenons du plus profond de nous-mêmes, la rigoureuse vérité des paroles du Sauveur : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. »

Manifestement, la réponse divine à la mort, c’est la vie. « Les justes, dit l’Écriture, ont paru mourir aux yeux des insensés, mais ils sont dans une condition de résurrection définitive infinie et éternelle. »

Il est écrit dans les Évangiles qu’un jour le Christ, étant allé au-devant d’un cortège funèbre et l’ayant arrêté sur la route au sortir de la ville de Naïm, ressuscita le fils unique d’une veuve. Est-il donc si absurde de croire que celui qui opéra un tel miracle n’ait pu se le répéter pour lui-même par la grâce de Dieu le Père ?

Est-il donc si absurde de croire que celui qui fit sortir du tombeau le corps déjà pourrissant de Lazare n’ait pu lui-même sortir du sépulcre ? Et celui qui lui-même ressuscita d’entre les morts peut aussi nous ressusciter ainsi qu’il l’a promis. Nous le savons fermement et avec une certitude toujours plus magnifique et une joie toujours plus profonde.

Nous avons devant nous la perspective exaltante d’une vie qui continuera indéfiniment pour les siècles des siècles. Une vie de joie et de paix, où nous serons délivrés du péché et de toutes autres chaînes ; souffrances, larmes, chagrins, déceptions, amertumes, parce que le Christ ressuscita d’entre les morts,

Nous n’avons pas à redouter l’avenir, si mystérieux qu’il soit, l’homme a toujours tremblé devant l’inconnu. Il a toujours eu peur du sombre lendemain qui se dissimule derrière les plis du noir de notre rideau tendu entre la scène de notre vie présente et les coulisses mystérieuses de notre vie à venir. Mais le Christ est ressuscité d’entre les morts et nous n’avons plus lieu d’avoir peur ; nous qui croyons en lui. Il a vaincu et mis en complète déroute toutes les erreurs cachées. « Ne craignez pas... Ayez seulement la foi. » Tel est le message rassurant que – sa voix tranquille et confiante – nous adresse en ce saint jour de Pâques. Notre fin de vie n’est que le commencement et la continuation de cette même fin de vie qui passe du terrestre au céleste.

Ce texte est le courrier d'un lecteur. A ce titre, il n'engage que son auteur et ne reflète pas nécessairement le point de vue de L'Orient-Le Jour.

Aucun doute, si léger soit-il, ne doit ébranler notre certitude de l’immortalité. Nous devons la croire réelle, irréfutable. Nous sommes fermement convaincus qu’après la mort nous retrouverons nos bien-aimés, que nous nous reconnaîtrons réciproquement et que plus rien ne nous séparera d’eux et de Dieu. Nous confirmons aussi que chacun conservera sa personnalité propre au sein de...

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