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À La Une - Liban

Manifestation de travailleuses domestiques à Beyrouth contre le système de la kafala

Amnesty a récemment publié un rapport incendiaire dénonçant l’exploitation de ces employées migrantes au Liban.

Plusieurs centaines de travailleuses domestiques et de militants de la société civile ont manifesté le 5 mai 2019 entre le quartier de Sodeco et le jardin Hassan Khaled, dans le quartier de Tall el-Khayat, à Beyrouth, pour protester contre le système de la "kafala". AFP / ANWAR AMRO

Plusieurs centaines de travailleuses domestiques et de militants de la société civile ont manifesté dimanche entre le quartier de Sodeco et le jardin Hassan Khaled, dans le quartier de Tall el-Khayat, à Beyrouth, pour protester contre le système de la "kafala" (garantie fournie par l'employeur).

Majoritairement des femmes, ces employés ne peuvent bénéficier d'un permis de séjour légal que par l'intermédiaire de leur employeur dans le cadre de ce système. Gouvernantes, nounous et accompagnateurs de personnes âgées sont ainsi laissés à la merci de leur employeur et ne peuvent sortir ou quitter le pays sans leur autorisation. Le Liban accueille plus de 250.000 employés de maison originaires notamment de pays africains et asiatiques.

Dans un rapport publié fin avril, l'ONG Amnesty International, qui a interrogé 32 employées de maison depuis 2018, principalement dans la région de Beyrouth, évoque "une situation alarmante caractérisée par des atteintes systématiques aux droits humains". Parmi elles, dix femmes ont affirmé ne pas avoir le droit de quitter le domicile de leur employeur tandis que d'autres ont confié avoir été enfermées, parfois plus d'un an, insultées, battues ou avoir subi des traitements déshumanisants. Six ont avoué avoir envisagé ou tenté de se suicider. Amnesty a recensé huit cas de travail forcé et quatre de traite d'êtres humains. Vingt-sept travailleuses ont déclaré avoir vu leur passeport confisqué par leur employeur.

Les heures supplémentaires sont la norme chez plus de la moitié des femmes interrogées et 14 d'entre elles ont affirmé à Amnesty ne pas avoir droit à leur journée de repos hebdomadaire. Le ministère libanais du Travail a introduit en 2009 un contrat type pour les employés de maison, fixant à dix heures la journée de travail et consacrant un jour de repos par semaine, mais celui-ci est souvent rédigé en arabe, une langue qu'ils ne peuvent lire. Fin 2018, le gouvernement a affirmé avoir traduit le contenu dans plusieurs autres langues, sans préciser lesquelles, selon Amnesty.

Les défenseurs des droits humains accusent souvent les autorités libanaises de faire preuve de laxisme face aux abus de certains employeurs. Ces dernières années, l'Ethiopie et les Philippines ont interdit à leurs citoyens de travailler comme employés de maison au Liban, mais certains trouvent toujours le moyen de s'y rendre. De nombreux pays arabes appliquent le système de la "kafala".



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Plusieurs centaines de travailleuses domestiques et de militants de la société civile ont manifesté dimanche entre le quartier de Sodeco et le jardin Hassan Khaled, dans le quartier de Tall el-Khayat, à Beyrouth, pour protester contre le système de la "kafala" (garantie fournie par l'employeur).Majoritairement des femmes, ces employés ne peuvent bénéficier d'un permis de séjour légal...

commentaires (6)

LA SOLUTION DE LA KAFALA EST RIDICULEUSEMENT SIMPLE MAIS LES POLITICIENS S'EN FOUTENT SI L'EMPLOYE VEUT CHANGER DE MAISON , LES NOUVELLES PERSONNES QUI VONT L'EMPLOYE DOIVENT PAYER AUX PREMIER EMPLOYEUR AU PRO RATA DU TEMPS OU LA PERSONNE ETAIT EMPLOYEE C'EST AUSSI SIMPLE D'AILLEURS VOS 2400 DOLLARS C'EST PARCEQUE VOUS AVEZ AFFAIRES AU LIBAN A DES RAPACES IL Y A A CHYPRE 25000 GENS DE MAISONS QUI ONT PAYE 800 DOLLARS PLUS UN BILLET D'AVION POUR VENIR TRAVAILLER A CHYPRE PAS UN CENTINE DE PLUS ( mise a part la desolante recente affaire du serial killer , ells sont en general tres bien traitee et il y a un service special dans la police pour suivre leurs plaintes sans risquér d'etre renvoyes) MAIS QUAND ON NE VEUT PAS FAIRE QUELQUE CHOSE PARCEQUE LES POLITICIENS SEMBLENT CONSIDERER CES TRAVAILLEURS COMME DU BETAIL ON NE FAIT RIEN ET CELA DEPUIS DES ANNEES

LA VERITE

03 h 21, le 06 mai 2019

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Commentaires (6)

  • LA SOLUTION DE LA KAFALA EST RIDICULEUSEMENT SIMPLE MAIS LES POLITICIENS S'EN FOUTENT SI L'EMPLOYE VEUT CHANGER DE MAISON , LES NOUVELLES PERSONNES QUI VONT L'EMPLOYE DOIVENT PAYER AUX PREMIER EMPLOYEUR AU PRO RATA DU TEMPS OU LA PERSONNE ETAIT EMPLOYEE C'EST AUSSI SIMPLE D'AILLEURS VOS 2400 DOLLARS C'EST PARCEQUE VOUS AVEZ AFFAIRES AU LIBAN A DES RAPACES IL Y A A CHYPRE 25000 GENS DE MAISONS QUI ONT PAYE 800 DOLLARS PLUS UN BILLET D'AVION POUR VENIR TRAVAILLER A CHYPRE PAS UN CENTINE DE PLUS ( mise a part la desolante recente affaire du serial killer , ells sont en general tres bien traitee et il y a un service special dans la police pour suivre leurs plaintes sans risquér d'etre renvoyes) MAIS QUAND ON NE VEUT PAS FAIRE QUELQUE CHOSE PARCEQUE LES POLITICIENS SEMBLENT CONSIDERER CES TRAVAILLEURS COMME DU BETAIL ON NE FAIT RIEN ET CELA DEPUIS DES ANNEES

    LA VERITE

    03 h 21, le 06 mai 2019

  • Quelques soient vos arguments les uns les autres ce n’est que le reflet d’un esclavagisme qui veut se donner bonne conscience. Nous sommes régulièrement pointés du doigt par tous les organismes humanitaires. C’est honteux et pas fier d’ Libanais sur ce point.

    Darwiche Jihad

    22 h 57, le 05 mai 2019

  • Étant donné que l'employeur assume la totalité des frais pour faire venir son employé/e. (Passeport/examens médicaux/tickets d'avion/assurance maladie/permisde séjour/permis de travail). 2400 $ environ. Que reste t-il à l'employeur lorsque son employé détenteur de son passeport décide de ne pas respecter les termes de son contrat et quitte la maison bien avant la fin du contrat?? Qui est malhonnête?? Pourquoi toujours l'employeur montré du doigt? Ou sont les droits et les garanties de l'employeur honnête?? Le système doit être revu pour les 2 parties.

    Sybille S. Hneine

    18 h 53, le 05 mai 2019

  • AVEC L,ABOLIT6ION DE LA KAFALA LES EMPLOYE(E)S DE MAISONS ET AUTRES ETRANGER(E)S SERONT OBLIGE(E)S DE PAYER LEURS TICKETS D,AVION ET AUTRES FRAIS DE PERMIS DE TRAVAIL ET TOMBERONT VICTIMES DES AGENTS QUI LES RECRUTENT DANS LEURS PAYS D,ORIGINE ET AU LIBAN. IL FAUT TROUVER UNE SOLUTION, UN CONTRAT DE TRAVAIL, QUI GARDERA LA KAFALA TOUT EN DONNANT LEURS DROITS A CES PERSONNES ET OBLIGERA LES EMPLOYEURS A RESPECTER LES TERMES DE CE CONTRAT ET SURTOUT A BIEN TRAITER ET HUMAINEMENT LEURS EMPLOYE(E)S.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 26, le 05 mai 2019

  • Encore un des ces problèmes épineux qui revient régulièrement...car personne parmi nos responsables ne juge nécessaire de le régler ! On se souvient de la promesse faite il y a quelque temps par le ministre du Travail, Camille Abousleiman...mais elle s'est probablement aussi perdue dans des tirroirs, comme toutes les promesses que nous entendons constamment... Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 42, le 05 mai 2019

  • C'est triste d'en arriver là, notre pays doit impérativement et au plus vite améliorer les conditions de travail de ces travailleuses domestiques et pour commencer faire sauter cette fameuse "kafala" porteuse des germes de l'esclave, qu'elle honte pour notre pays.

    Sarkis Serge Tateossian

    16 h 10, le 05 mai 2019

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