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À La Une - conflit

Plus d'un an de tensions et de heurts à Gaza

La chronologie des événements à Gaza depuis le lancement de la "Grande marche du retour", en mars 2018, jusqu'aux tirs de roquettes échangés début mai 2019. 

Une explosion causée par un bombardement israélien sur la bande de Gaza, le 4 mai 2019. Photo AFP / Jack GUEZ

La bande de Gaza est le théâtre depuis plus d'un an d'une mobilisation, souvent accompagnée de violences entre Palestiniens et soldats israéliens, près de la barrière lourdement gardée par l'armée israélienne. Au moins 273 Palestiniens ont été tués depuis le début, le 30 mars 2018, des protestations et heurts dans l'enclave palestinienne. Deux soldats israéliens ont été tués.


Première journée sanglante 
Le 30 mars 2018, une "Grande marche du retour" est lancée à Gaza. Officiellement organisée par la société civile, elle est soutenue par le mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle l'enclave. Les Palestiniens réclament "le droit au retour" sur les terres qu'ils ont quittées ou dont ils ont été chassés lors de la création d'Israël en 1948, et contestent le blocus de l'enclave imposé depuis plus de dix ans par Israël. Des dizaines de milliers de Palestiniens convergent le long de la barrière. Quelques groupes jettent des pierres et des cocktails Molotov vers les soldats qui ripostent à balles réelles, tuant 19 Palestiniens, selon le Hamas.


(Lire aussi : Pluie de roquettes sur Israël, un Palestinien tué à Gaza dans un raid de représailles)



Cerfs-volants incendiaires 
Le 6 avril, des milliers de Palestiniens se rassemblent près de la barrière. Neuf Palestiniens sont tués et près de 500 blessés, selon les autorités gazaouies. Le 10, les Palestiniens ont recours à des cerfs-volants, dont certains transportent des engins incendiaires, pour tenter d'atteindre les soldats de l'autre côté de la barrière. Des milliers d'hectares ont été depuis brûlés en territoire israélien par ces cerfs-volants ou ballons dotés de rudimentaires dispositifs incendiaires.


Bain de sang 
Le 14 mai, des dizaines de milliers de Palestiniens se rassemblent dans des manifestations coïncidant avec l'inauguration à Jérusalem de l'ambassade américaine, qui entérine la reconnaissance par les Etats-Unis de la ville comme capitale d'Israël. Au moins 62 Palestiniens sont tués et plus de 2.400 blessés, selon les autorités gazaouies.

Le 13 juin, l'Assemblée générale de l'ONU adopte un projet de résolution, auquel les Etats-Unis s'opposent, condamnant Israël pour la flambée de violences. 

Le 1er juin, une secouriste de 21 ans est tuée par un tir israélien. L'armée ouvre une enquête.


(Lire aussi : Israël-Palestine, un espace d’apartheids...)


Roquettes et raids 
Le 14 juillet, puis dans la nuit du 8 au 9 août, Israël essuie des centaines de tirs de roquettes et d'obus et riposte par des dizaines de raids aériens.
Les 28 septembre et 5 octobre, dix Palestiniens sont tués par l'armée israélienne lors de manifestations, selon les autorités à Gaza.


Incursion 
Le 11 novembre, une incursion des forces spéciales israéliennes tourne mal. Sept Palestiniens et un officier israélien meurent. Le lendemain, le Hamas attaque un bus, blessant grièvement un soldat et marquant le début d'une escalade avec le tir de centaines de roquettes et d'obus sur Israël et des dizaines de frappes israéliennes contre des positions à Gaza. Sept Palestiniens sont tués, selon les autorités à Gaza.

Le 13, une trêve est conclue par l'entremise de l'Egypte. Le lendemain, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman démissionne, qualifiant l'accord de "capitulation devant le terrorisme".


(Lire aussi : Le plan de paix israélo-palestinien de Trump ne devrait pas évoquer les "deux Etats")


Enquête de l'ONU
Le 28 février 2019, une commission d'enquête de l'ONU affirme que la riposte israélienne aux manifestations s'apparente à des "crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité", soulignant que des soldats ont visé des civils palestiniens, dont des enfants. Israël rejette comme "partial" le rapport, invoquant son droit à se défendre contre les agissements "terroristes" du Hamas.


Pluie de roquettes 
Le 15 mars, Israël conduit une centaine de frappes contre des positions du Hamas, en représailles à des tirs de roquettes vers la région de Tel-Aviv. La presse israélienne indique cependant que les roquettes pourraient être parties malencontreusement en direction de Tel-Aviv lors d'une intervention de maintenance.

Le 25, un tir de roquette en provenance de Gaza fait sept blessés, dont trois enfants, au nord de Tel-Aviv. L'armée accuse le Hamas, qui nie. En riposte, les avions, hélicoptères et chars israéliens frappent des dizaines d'objectifs à Gaza. Le 30 mars, des dizaines de milliers de Palestiniens se rassemblent pour le 1er anniversaire des "Grandes marches du retour". Cinq palestiniens sont tués.

Le 3 mai, deux Palestiniens sont tués dans des heurts le long de la frontière avec Israël lors desquels deux soldats israéliens sont blessés, selon des sources israéliennes et palestiniennes. Deux militants du Hamas meurent dans un raid israélien de représailles, selon la branche armée du mouvement islamiste. Le lendemain, près d'une centaine de roquettes lancées depuis Gaza s'abattent sur Israël, selon l'armée israélienne qui lance en représailles des raids aériens et des tirs de chars contre des positions du Hamas, faisant un mort palestinien d'après le ministère de la Santé gazaoui.


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