Téhéran aspire à de bonnes relations avec l'Arabie saoudite et ses alliés, a déclaré mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, espérant un règlement de la crise entre Riyad et le Qatar.
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs liens avec le Qatar en juin 2017 en l'accusant de soutenir des groupes extrémistes sunnites et de se rapprocher de l'Iran chiite.
"Nous entretenons de très bonnes relations avec le Qatar, le Koweït, Oman et nous espérons avoir le même type de relations avec l'Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis", a affirmé Mohammad Javad Zarif à des journalistes en marge d'une réunion sur la coopération en Asie à Doha. "Nous espérons également que les pays du (Golfe) pourront régler leurs différends pacifiquement. Nous étions contre la pression sur le Qatar, nous croyons toujours que la pression sur le Qatar est contre le droit international", a-t-il dit.
Outre la rupture des relations diplomatiques, les adversaires de Doha ont imposé un embargo terrestre, maritime et aérien au Qatar qui a rejeté leurs accusations, affirmant que Riyad et ses alliés cherchaient à mettre sa politique étrangère sous tutelle.
M. Zarif a accusé Washington d'être responsable de l'instabilité dans la région.
De son côté, le chef de la diplomatie qatari, cheikh Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, a appelé l'Iran et les Etats-Unis à entamer un dialogue pour régler leur conflit. Il a jugé au cours d'une conférence de presse que le renforcement des sanctions américaines visant les exportations pétrolières iraniennes ne donnerait pas "de résultats positifs" et estimé que "le règlement des crises devait se faire par la voie du dialogue".
Les Etats-Unis ont renforcé le 22 avril leur campagne de "pression maximale" pour faire plier l'Iran, en mettant fin aux dérogations qui permettaient encore à huit pays d'acheter du pétrole iranien sans contrevenir aux sanctions économiques extraterritoriales américaines. Selon les prévisions du FMI, les sanctions contre l'Iran et l'instabilité pèsent d'ores et déjà sur la croissance économique de la région.
"Nous exhortons l'Iran et les Etats-Unis à s'asseoir à la table du dialogue et à trouver des solutions durables à cette crise", la région étant déjà affectée par plusieurs conflits, a souligné le ministre qatari, dont le pays abrite la plus grande base américaine au Moyen-Orient.
L'Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran en janvier 2016 après des attaques contre des missions diplomatiques saoudiennes en Iran, consécutives à l'exécution d'un dignitaire chiite en Arabie saoudite. Riyad et Abou Dhabi accusent aussi l'Iran de soutenir militairement les rebelles houthis qu'ils combattent au Yémen.
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MONTREZ-LE EN ACTES ET NON EN PAROLES EN DESARMANT ET ANNULANT TOUTES VOS MILICES DANS LES PAYS ARABES.
16 h 55, le 01 mai 2019