Le Jour de la Terre est célébré chaque 22 avril dans le monde et consiste à apprécier le caractère unique de notre planète et sensibiliser les gens aux défis auxquels elle fait face, à partir de l’idée que la Terre et ses écosystèmes sont ce qui nous nourrit et soutient nos pas tout au long de la vie. Bref, notre seule maison. Au Liban, il est triste de savoir que ce jour est totalement ignoré alors qu’on en a tellement besoin pour dénoncer le projet actuel du barrage de Bisri dont la construction sur une faille sismique suscite un tollé au sein des groupes d’activistes environnementalistes qui avancent deux scénarios-catastrophe : soit qu’un tremblement de terre conduise à l’effondrement du barrage, soit que cette retenue d’eau fasse pression sur la faille et accroisse le risque d’un séisme. Et comme les constructions, dans les villages, ne sont pas conformes aux normes parasismiques, on ne peut qu’être pessimistes. Sans oublier que pour les amoureux de la nature qui avaient l’habitude de longer le fleuve Awali, la disparition totale des pins, des citronniers et des grenadiers va avoir un lourd impact. En ce Jour de la Terre, des actions sont aussi menées pour inciter à l’achat de produits plus écologiques, à la réduction des déchets, au recyclage et à la réutilisation, ou encore à la promotion de la lutte contre le changement climatique. Là aussi, on ne peut que déplorer que les ministères libanais concernés ne présentent aucun projet en ce sens. Et demain, avec l’été qui approche à grands pas, nos touristes fuiront probablement à cause des odeurs nauséabondes qui vont se dégager du dépotoir de Bourj Hammoud et qui envelopperont tout Beyrouth. Au travail, Messieurs, puisque tel est le slogan de votre gouvernement. Agissez vite pour le bien du pays.
Ce texte est le courrier d'un lecteur. A ce titre, il n'engage que son auteur et ne reflète pas nécessairement le point de vue de L'Orient-Le Jour.