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Lifestyle - Échappée belle

Un objet, une histoire, une émotion

Danièle Kiridjian, créatrice de mode et initiatrice du projet. Photo DR

Le marché aux puces, s’y perdre, chiner, faire des rencontres avec des objets, des passionnés et collectionner des moments de (petits) bonheurs. Retrouver les parfums du passé, imaginer des histoires autour d’une pièce, la désirer, la dépoussiérer et, parfois, se l’approprier. C’est cette invitation à laquelle sont conviés les flâneurs, ce week-end, à Mar Mikhaël, face au Forum de Beyrouth. Après Beit-Méry, où Danièle Kiridjian avait lancé les deux premières éditions réussies de ce marché aux puces, pour tenter de ressusciter ou de remplacer le fameux « Souk el-Barghout », autrefois installé au centre-ville, à la place des Martyrs, la voilà, le succès aidant, qui le transporte à Beyrouth, où les passionnés sont nombreux et ce genre d’opportunité rare. Beit-Méry sera présente, puisque la municipalité a sponsorisé cette édition pour sensibiliser les Libanais au recyclage ! Un stand est prévu afin d’échanger un minimum de 10 déchets contre un « tote bag ».


Un marché inspirant
Créatrice de mode depuis plus de 10 ans, la jeune femme explique son engouement pour ces marchés qui, dans le monde, partent à la recherche du temps perdu. « Dans mon métier, ma seule vraie inspiration, je la puise dans les marchés que je visite partout en Europe, en Égypte, au Maroc et même au Japon. C’est un moment de rêve et de découverte mêlé à beaucoup d’émotions. Et malheureusement, poursuit-elle, ils n’existent pas à Beyrouth, quoi que nous habitions dans une ville qui regorge de choses et de personnes uniques et intéressantes. »

Quatre mois de préparation ont été nécessaires pour réunir, sur 65 stands, des objets, des personnes mues par un amour collectif pour les belles pièces anciennes. Certes, il existe certains marchés en dehors de Beyrouth, de même que Basta, de plus en plus commercial, mais, précise Danièle, « mon objectif est d’introduire cette culture de marché aux puces riche en qualité d’objets, mais surtout en histoires, loin des marchands alignés devant leurs stands ou leurs boutiques. Ici, ce sont des collectionneurs prêts à partager une émotion liée à chaque objet trouvé ou proposé ».

Pour sa troisième édition, le marché aux puces s’installe durant quelques jours dans un bel espace situé au bout de la rue de Mar Mikhaël, proche du marché aux fleurs qui a lieu chaque année.

« Les participants sont tous des collectionneurs présentant des objets récupérés d’un peu partout, meubles, vaisselle, objets décoratifs, orfèvrerie, tapis, maroquinerie, bijoux, vinyles, livres. Je suis également en contact avec certaines galeries intéressées à vendre une partie des meubles en leur possession qui meurent dans leurs dépôts. »

Une section est dédiée aux artistes-artisans, avec de la mosaïque ou un travail de points de croix. Une section gourmande a été prévue pour accompagner l’événement, même si « le but n’est pas de venir ici pour manger ! ». « Ce marché est très important pour nous, artistes, et pour tous les amoureux des belles pièces. »

Il ne reste plus qu’à espérer le beau temps pour ces trois jours qui attendent le printemps. Un printemps retardataire…

Le marché aux puces, du 27 avril au 1er mai, de 16h à 22h.

Le marché aux puces, s’y perdre, chiner, faire des rencontres avec des objets, des passionnés et collectionner des moments de (petits) bonheurs. Retrouver les parfums du passé, imaginer des histoires autour d’une pièce, la désirer, la dépoussiérer et, parfois, se l’approprier. C’est cette invitation à laquelle sont conviés les flâneurs, ce week-end, à Mar Mikhaël, face au...

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