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À La Une - Diplomatie

Macron reçoit des Kurdes syriens, les assure du soutien de la France

Selon des membres de la délégation des Forces démocratiques syriennes, le président français s'est engagé à maintenir des forces françaises aux côtés des FDS et à soutenir financièrement la reconstruction et les services publics dans l'administration semi-autonome kurde.

Le président français, Emmanuel Macron, le 18 avril 2019 au palais de l'Elysée. Photo Christophe Petit Tesson/Pool via REUTERS

Le président français Emmanuel Macron a reçu vendredi une délégation des forces arabo-kurdes engagées en Syrie contre le groupe Etat islamique (EI) et l'a assurée de la poursuite du soutien de la France, alors que ces forces s'inquiètent d'une moindre mobilisation internationale à leur côté.

Le chef de l'Etat a garanti à ces représentants des Forces démocratiques syriennes (FDS) "la poursuite du soutien actif de la France dans la lutte contre Daech, qui continue de représenter une menace pour la sécurité collective, et notamment dans la gestion des combattants terroristes faits prisonniers et de leurs familles", a précisé la présidence dans un communiqué.
Durant l'entretien, Emmanuel Macron a indiqué qu'un soutien financier serait alloué "pour répondre aux besoins humanitaires et de stabilisation socio-économique des populations civiles en Syrie". 

Selon des membres de la délégation, Emmanuel Macron s'est engagé à maintenir des forces françaises aux côtés des FDS et à soutenir financièrement la reconstruction et les services publics dans l'administration semi-autonome kurde.
"Le président de la République a confirmé le soutien militaire (français)", a déclaré Abd al-Mehbache, coprésident du conseil exécutif de l'administration autonome du nord et de l'est syrien, sans plus de précisions.

La France ne communique pas sur sa présence militaire en Syrie mais s'est dite prête à contribuer à la sécurité des zones sous contrôle kurde si les Etats-Unis maintiennent aussi des soldats sur place.


(Lire aussi : Paris avait planifié un rapatriement des jihadistes français de Syrie)


Après avoir annoncé le retrait des 2.000 soldats américains présents dans le nord-est de la Syrie en décembre, le président américain s'est finalement résolu à en maintenir 200 sous la pression de ses généraux et de ses alliés.

"La lutte contre le terrorisme demande plus de temps et d'efforts", a martelé Abd al-Mehbache en pointant l'existence de "dizaines de cellules dormantes" de l'EI et "des mentalités (favorables à cette organisation) dans les zones libérées" par les FDS.

Les Kurdes syriens réclament aussi la création d'un tribunal international pour juger les milliers de jihadistes, notamment étrangers, qu'ils détiennent - 6.000 ainsi que 15.000 membres de leurs familles selon M. al-Mehbache - une idée accueillie tièdement par la communauté internationale alors que leur administration semi-autonome ne constitue pas un Etat souverain.

Emmanuel Macron a aussi confirmé un "crédit pour les services et la reconstruction (...) afin d'assurer la paix et la stabilité dans la région", a ajouté Abd al-Mehbache, sans plus de précisions.

Le 1er avril, le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian avait annoncé un million d'euros d'aide humanitaire pour les camps de déplacés du nord-est de la Syrie, notamment celui d'Al-Hol où s'entassent des milliers de femmes et d'enfants étrangers affiliés à l'EI.
Le président français a également rappelé "l'attachement de la France à la sécurité de la Turquie et à une désescalade le long de la frontière syro-turque", selon l'Elysée.

La Turquie menace de lancer une offensive pour éloigner de sa frontière les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qu'elle considère comme des "terroristes". 

Les FDS ont annoncé le 23 mars la fin du "califat" autoproclamé en 2014 par l'organisation ultraradicale sur les territoires alors conquis en Irak et en Syrie. Depuis, ces forces, qui contrôlent une partie du territoire au nord de la Syrie, continuent à traquer les jihadistes dans l'est du pays.


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