Rechercher
Rechercher

Liban - Masnaa

Moudar el-Assad, ce cousin du président syrien libéré alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt au Liban

Vendredi dernier, le cousin du président syrien Bachar el-Assad, dénommé Moudar el-Assad, aurait été brièvement arrêté par la Sûreté générale puis relâché suite à une mention judiciaire de l’avocat général près la cour d’appel de la Békaa, Mounif Barakat, alors qu’il traversait la frontière syro-libanaise à la hauteur du poste frontalier de Masnaa, en provenance de Syrie. Cette information, relayée par notre confrère Riad Tok sur le site électronique de la chaîne MTV, a toutefois été démentie par la SG, l’avocat général près la cour d’appel de la Békaa et le Conseil supérieur de la magistrature.

Dans les détails, relatait la MTV hier matin, un convoi de plusieurs voitures 4 x 4 traversait le poste frontalier de Masnaa vendredi matin. En tête de ce convoi, la voiture de Moudar el-Assad, fils de Rifaat el-Assad, frère de l’ancien président syrien, Hafez el-Assad. Alors qu’ils vérifiaient l’identité des passagers, les agents de la SG ont réalisé que ces derniers étaient des gardes du corps de Moudar el-Assad, et que ce dernier était recherché par la justice libanaise.

Moudar el-Assad, explique la MTV, est l’un des trois fils de Rifaat el-Assad. Malgré le fait que son père vit en exil depuis 1987 car accusé de conspiration contre le président, lui et son frère Soumar résident toujours en Syrie, à Lattaquié précisément, alors que son autre frère Ribal est installé aux États-Unis où il est connu pour être un opposant au régime syrien. Il faut dire que Moudar est proche de son cousin Bachar. Il l’a toujours soutenu tout au long de la guerre syrienne, et ceux qui le connaissent disent de lui qu’il s’agit d’une personnalité influente en Syrie qui évolue dans les sphères du pouvoir, en tant que cousin de Bachar el-Assad et non pas en tant que fils de Rifaat.

Il y a un mois environ, poursuit Riad Tok, la juge d’instruction de Baalbeck, Acil el-Atat, a émis un mandat d’arrêt par contumace à l’encontre de Moudar Rifaat el-Assad pour son implication dans les activités d’un réseau libano-syrien de voleurs de voitures. Les véhicules volés au Liban étaient envoyés illégalement en Syrie pour y être revendus. Mais le cousin du président syrien n’a été informé de ce mandat d’arrêt qu’au poste frontalier de la SG, à Masnaa. S’il s’est conformé aux ordres des éléments de la SG en acceptant d’entrer dans leur QG, une série de contacts téléphoniques ont en revanche été effectués.

Normalement, dans une telle situation et selon la loi libanaise, la SG est tenue de recevoir du procureur général une mention d’amener. La personne concernée est alors transférée à la gendarmerie qui l’adresse au tribunal compétent. Le pouvoir du procureur général se limite donc à donner l’instruction d’appliquer le mandat d’arrêt.

Sauf qu’au cours de l’appel téléphonique entre la SG de Masnaa et l’avocat général près la cour d’appel de la Békaa, Mounif Barakat, ce dernier a informé les éléments de la nécessité de libérer Moudar el-Assad. Quoique illégale, la décision a été rapidement appliquée. Moudar el-Assad a quitté le poste de Masnaa avec son convoi et ses gardes du corps.

« La Sûreté générale dément catégoriquement cette information et certifie qu’elle est dénuée de tout fondement », a rétorqué la direction de ce service, invitant les médias à vérifier les informations avant leur publication. Même réaction de l’avocat général près la cour d’appel qui a assuré n’avoir émis aucune mention judiciaire pour empêcher l’arrestation de Moudar el-Assad. « Personne ne m’a contacté à son propos et j’ai appris l’information par les médias », a-t-il affirmé. Le Conseil supérieur de la magistrature tient les mêmes propos et souligne que « non seulement il n’y a pas eu de relaxation de la personne précitée », mais qu’il n’y a « même pas eu de procès-verbal concernant l’affaire ».

Vendredi dernier, le cousin du président syrien Bachar el-Assad, dénommé Moudar el-Assad, aurait été brièvement arrêté par la Sûreté générale puis relâché suite à une mention judiciaire de l’avocat général près la cour d’appel de la Békaa, Mounif Barakat, alors qu’il traversait la frontière syro-libanaise à la hauteur du poste frontalier de Masnaa, en provenance de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut