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À La Une - PORTRAIT

Militaire respecté mais inconnu du public, Abdel Fattah al-Burhane nouveau dirigeant du Soudan

Selon les médias soudanais, lorsqu'il était commandant des forces terrestres, le général avait coordonné l'envoi de troupes soudanaises au Yémen en guerre. 

Abdel Fattah al-Burhane, nommé vendredi à la tête du Conseil militaire chargé de la transition au lendemain du renversement du président Bachir, a promis d'"éliminer les racines" du régime, lors d'un discours à la nation retransmis sur la télévision d'Etat, le 13 avril 2019. AFP PHOTO / HO / Sudan TV

Le général Abdel Fattah al-Burhane, le deuxième militaire à prendre la tête de la transition au Soudan en deux jours, est un militaire respecté par ses pairs mais inconnu du grand public. 

Vendredi, les Soudanais l'ont découvert lorsque le général Awad Ibn Ouf, chef du Conseil militaire de transition depuis la veille, quand l'armée avait déposé le président Omar el-Bachir, lui a remis les commandes du pays. 

Ibn Ouf a jeté l'éponge quand il a vu les manifestants ayant provoqué jeudi le renversement de Bachir par l'armée maintenir leur sit-in, braver le couvre-feu des militaires et reprendre les mêmes slogans, y changeant uniquement le nom d'Omar el-Bachir pour le sien.  Pour les protestataires, le général Ibn Ouf incarnait le régime Bachir et ses trente années de règne sans partage. 

L'armée leur a répondu en nommant Abdel Fattah al-Burhane, un général issu des mêmes académies mais qui, lui, "n'a jamais été sous le feu des projecteurs", affirme un officier.  Il a été au cours de sa carrière attaché de Défense à Pékin, mais il est surtout, "un très haut gradé de l'armée, un commandant qui sait mener ses troupes", ajoute l'officier soudanais, sous le couvert de l'anonymat. 

Vendredi, avant même d'être catapulté à la tête d'une transition surveillée à travers le monde, le général Burhane a été vu en train de discuter avec les manifestants rassemblés devant le QG de l'armée à Khartoum et bien décidés à y rester jusqu'au départ d'Ibn Ouf. 


(Lire aussi : Omar al-Bachir, la quintessence du dictateur arabo-africain)



Pas de sensibilités politiques 
Né en 1960 à Gandatu, un village au nord de Khartoum, Abdel Fattah al-Burhane a fait des études dans une école de l'armée soudanaise puis en Egypte et en Jordanie. Il a été commandant de l'armée de terre avant que le président déchu le nomme inspecteur général de l'armée en février.

Selon les médias soudanais, lorsqu'il était commandant des forces terrestres, il avait coordonné l'envoi de troupes soudanaises au Yémen en guerre. L'envoi de ces troupes a été décidé par Omar el-Bachir dans le cadre d'une coalition militaire sous commandement saoudien intervenue en 2015 au Yémen pour soutenir le gouvernement face aux rebelles houthis accusés de liens avec l'Iran.

Des centaines de soldats et officiers soudanais combattent au Yémen, où ils ont souvent déploré des pertes parmi leurs hommes. On ignore le nombre exact de militaires soudanais envoyés au Yémen mais des images montrant des soldats soudanais morts ou blessés circulent régulièrement sur les réseaux sociaux suscitant des appels au retour des troupes.
"Burhane n'a pas de sensibilités politiques, c'est un militaire de carrière", explique l'officier.

Le général Burhane est marié et père de trois enfants.


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commentaires (1)

La malédiction de l'agression sauvage au Yémen, rien que pour plaire aux bensouds aux ORDRES de l'amérique, A FRAPPÉ. LES LARBINS DIRECTS CONNAÎTRONT LE MÊME SORT.

FRIK-A-FRAK

13 h 27, le 14 avril 2019

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Commentaires (1)

  • La malédiction de l'agression sauvage au Yémen, rien que pour plaire aux bensouds aux ORDRES de l'amérique, A FRAPPÉ. LES LARBINS DIRECTS CONNAÎTRONT LE MÊME SORT.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 27, le 14 avril 2019

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