Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui fait partie de la délégation se rendant au 30e sommet de la Ligue arabe à Tunis, a affirmé samedi que le Liban proposera lors de cet événement un texte condamnant la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur le plateau occupé du Golan syrien.
"Le Liban propose et les Arabes acceptent : le refus de la décision américaine sur le Golan, qui est considérée comme nulle et non avenue et comme une violation des textes de l'ONU sur l'annexion de territoires par la force", a twitté Gebran Bassil. Et d'ajouter : "Les pays arabes soutiennent également le droit de la Syrie à récupérer le Golan occupé et des Libanais à récupérer les fermes de Chebaa, les collines de Kfar Chouba et le nord du village de Ghajar".
La question du Golan devrait être au cœur des travaux du sommet de Tunis. Elle sera entre autres évoquée dans le discours que doit prononcer dimanche à l’ouverture du sommet, le chef de l’État libanais, Michel Aoun.
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Le président Aoun, est arrivé vers 16h30 à Tunis, à la tête d'une délégation officielle incluant notamment M. Bassil, la ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan, le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, et le ministre de la Culture, Mohammad Daoud. Le chef de l'État libanais a été accueilli à son arrivée par son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi, et par le secrétaire général de la Ligue Arabe, Ahmad Aboulgheit.
M. Aoun s'est ensuite entretenu avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'hôtel Sheraton.
Photo Twitter/@LBpresidency
"La priorité du Liban est le retour des déplacés syriens chez eux pour alléger ce fardeau qui pèse sur tous les secteurs" au Liban, a dit M. Aoun au chef de l'ONU. "Les données qui ressortent après les discussions avec le secrétaire d'État américain Mike Pompeo montrent qu'il y a des développements positifs au sujet des déplacés syriens, et cela s'est répercuté lors de son audition devant la Chambre des représentants américains, à savoir une confirmation américaine de l'urgence du retour des déplacés chez eux", a-t-il ajouté.
Pour sa part, Antonio Guterres, cité par la présidence libanaise, a affirmé que les Nations unies "sont déterminées à poursuivre leurs efforts pour obtenir la stabilité au Liban, en coopération avec le nouveau gouvernement, tout en réaffirmant la coopération entre l'armée libanaise et la Force des Nations unies au Liban-Sud, en application de la résolution 1701 (du Conseil de sécurité), afin de sauvegarder la souveraineté du Liban".
Le dossier des réfugies syriens sera prioritaire dans le discours du président Aoun, même s’il ne fera que "réitérer la position officielle du Liban, à savoir la nécessité du retour des déplacés chez eux et l’incapacité du Liban à gérer leur présence", selon des sources du palais présidentiel, qui projettent ainsi un discours tempéré sur le principe du retour, plus qu’une escalade en faveur d’un retour forcé des réfugiés.
Pour le 30e sommet de la Ligue arabe, sont attendus le roi Salmane d’Arabie saoudite, l’émir du Qatar le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani ou encore le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont les régimes sont régulièrement critiqués par des ONG de défense des droits humains. Le président soudanais Omar al-Bachir, sous le coup de mandats d’arrêt internationaux pour génocide, s’était annoncé mais ne fera finalement pas le déplacement. Des ONG avaient appelé Tunis à l’arrêter s’il venait.
La question du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, pour laquelle avait plaidé Gebran Bassil dans le cadre des travaux du sommet économique arabe à Beyrouth en janvier dernier, n’est pas à l’ordre du jour officiel du sommet.
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commentaires (12)
Comme toujours le gendre est plus royaliste que le roi Pourquoi ne pas laisser aux plus grand des pays arabe comme l'Egypte le soin de critiquer le role de Trump au sujet du Golan? ou a l'Arabie seoudite? Pourquoi faut il toujours critiquer les USA si ce n'est que pour se preparer a devenir president apres le general et donner a la Syrie et a HB des raisons de le soutenir a la place de Frangie car le docteur n'a pas cette chance vu l'etat de ses relations avec la Syrie et HB qui tout le monde le sait regne encore au Liban Derniere remarque :Pourquoi ne pas demander a l'Assemblee d'obliger la Syrie une fois pour toute a delimiter ces frontiers avec le Liban surtout avec en particulier Shebea et Naghar comme cela si il y a des negociations comme l'a promis Pompeo avec Israel sur les frontiers terrestres on saurat si on peut les recuperer sinon le dossier finira avec le 13 points litigieux et enfin HB devra dire qu'il n'y a plus de resistance necessaire a recuperer quoi que ce doit donc consequence plus besoin de milices armees
LA VERITE
14 h 18, le 31 mars 2019