Golan et réfugiés syriens dans les bagages de Aoun aujourd’hui pour Tunis

Le président de la République Michel Aoun se rend aujourd’hui en Tunisie pour prendre part au 30e sommet de la Ligue arabe qui s’ouvre demain. La délégation officielle inclut le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, la ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan, le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, et le ministre de la Culture, Mohammad Daoud.

Dans son discours qu’il doit prononcer à l’ouverture du sommet, le chef de l’État doit évoquer la décision du président américain de reconnaître la souveraineté d’Israël sur la partie occupée du Golan. Une question qui sera au cœur des travaux du somment. Pour ce qui est des intérêts directs du Liban, le dossier des refugiés syriens sera prioritaire dans le discours du président Aoun, même s’il ne fera que « réitérer la position officielle du Liban, à savoir la nécessité du retour des déplacés chez eux et l’incapacité du Liban à gérer leur présence », selon des sources du palais présidentiel, qui projettent ainsi un discours tempéré sur le principe du retour, plus qu’une escalade en faveur d’un retour forcé des réfugiés. Du reste, la présence du ministre prosyrien Saleh Gharib au sein de la délégation officielle servirait, par-delà le dossier des refugiés, à lui rendre une certaine considération morale en guise de compensation pour son absence à la conférence de Bruxelles III de « Soutien à l’avenir de la Syrie et de la région », qui s’est tenue il y a deux semaines sans qu’il n’y soit convié ni par l’Union européenne ni par le Premier ministre Saad Hariri qui y présidait la délégation libanaise. C’est ce que croient savoir des milieux indépendants proches de Baabda.

La question du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, pour laquelle avait plaidé Gebran Bassil dans le cadre des travaux du sommet économique arabe à Beyrouth en janvier dernier, n’est pas à l’ordre du jour officiel du sommet.