Le HMS Dragon, un des six destroyers de la marine royale britannique, mouille depuis lundi et pour trois jours dans le port de Beyrouth, après une mission de sept mois au Proche et au Moyen-Orient. À l’occasion de l’amarrage du navire dans le port de la capitale libanaise, les journalistes ont pu découvrir les entrailles du bâtiment de 135 mètres de long et son imposante salle de contrôle. Le navire, doté d’un système de détection radar parmi les plus sophistiqués au monde, est en effet l’un des fleurons de la deuxième plus grande force navale européenne.
Venu rendre visite à l’équipage du HMS Dragon, l’ambassadeur du Royaume-Uni, Chris Rampling, a assuré que la venue du destroyer vise à « démontrer le soutien du Royaume-Uni au Liban ». Les haut gradés britanniques rencontreront ainsi, lors de leur escale beyrouthine, leurs homologues libanais, parallèlement à l’organisation de sessions d’entraînement entre les marins des deux armées.
L’escale du navire au Liban s’inscrit toutefois dans un agenda géopolitique agité, quelques jours seulement après la visite du secrétaire d’État américain Mike Pompeo à Beyrouth et ses propos virulents à l’égard des « activités déstabilisatrices du Hezbollah au Liban et dans la région ». Interrogé, l’ambassadeur britannique a pris acte du « message clair » des États-Unis, rappelant que son pays avait également cessé toute distinction entre le parti politique et la branche armée du Hezbollah, à la différence de la France. Le diplomate a toutefois tenu à rappeler que l’arrivée du HMS Dragon, prévue de longue date, ne devait rien au contexte régional récent.
La mission que le destroyer mène depuis le 1er octobre 2018 vise à affirmer la présence de la marine royale dans les eaux de la région et à entraîner son équipage, selon le commandant Michael Carter Quinn. Entre ses différentes escales à Bahreïn, au Koweït ou encore au sultanat de Oman, l’équipage a toutefois eu l’occasion d’intercepter huit bateaux transportant du haschisch et de l’héroïne. Ces opérations ont lieu dans les eaux internationales, et principalement celles du golfe de Aden, où la Combined Task Force, une coalition multinationale créée pour lutter contre la piraterie somalienne, permet de telles interventions. En l’absence de cadre réglementaire international, seule la destruction de la cargaison illégale est autorisée, les bateaux et leur équipage repartant libres.
Lors de son trajet retour, le navire à la proue flanquée d’un dragon rouge pourra également être amené à secourir des bateaux de migrants, avec comme instruction de les signaler aux gardes-côtes européens.
commentaires (1)
Vive le Liban ????????
Eleni Caridopoulou
17 h 27, le 27 mars 2019