Partielle de Tripoli : la société civile se lance officiellement dans la bataille

Les détracteurs du courant du Futur s’emploient à faire barrage à toute tentative de reconduire Dima Jamali, dont la députation avait été annulée par le Conseil constitutionnel, dans une décision rendue le 21 février dernier.

Après l’annonce faite par Samer Kabbara (neveu de Mohammad Kabbara, député de Tripoli proche du Futur) de sa candidature pour le siège vacant de la ville, Yehia Maouloud, activiste de la société civile, a déposé hier sa candidature au ministère de l’Intérieur.

De son côté, le Futur continue d’accorder ses violons avant la bataille. C’est dans ce cadre que s’inscrit une tournée effectuée par Ahmad Hariri, secrétaire général du parti à Tripoli. S’exprimant lors d’une cérémonie tenue en son honneur, M. Hariri n’a pas mâché ses mots : « La meilleure façon de riposter aux campagnes lancées contre le courant du Futur, c’est de se rendre massivement aux urnes pour affirmer le soutien à Saad Hariri et ses choix », a-t-il tonné, dans ce qui sonne comme une critique à la récente attaque lancée par le Hezbollah contre Fouad Siniora, grand compagnon de route de Rafic Hariri, sur fond de gestion des finances publiques.

Prenant la parole, Dima Jamali, candidate du Futur, a insisté sur l’importance de « rendre à M. Hariri son prestige à Tripoli », lors de la partielle prévue le 14 avril prochain.

Ahmad Hariri s’est par ailleurs entretenu avec des cadres de sa formation dans la perspective du scrutin d’avril, en présence de Mme Jamali. Prenant la parole, il a mis l’accent sur l’importance de la bataille électorale. « L’annulation de la députation de Dima Jamali est une atteinte aux femmes présentes au Parlement », a-t-il lancé, incitant les femmes du courant du Futur à prendre activement part à la partielle.

Notons enfin que Dima Jamali et Ahmad Hariri se sont entretenus hier avec Mohammad Kabbara, en présence de son fils Karim. Les discussions ont naturellement porté sur l’élection partielle.