La ministre libanaise de l'Intérieur, Raya el-Hassan, a affirmé dimanche que "la situation sécuritaire au Liban est sous contrôle sur tous les fronts", soulignant que "les appareils sécuritaires et l'armée ont prouvé la capacité de l'Etat à assumer ses responsabilités en matière de défense".
"Les appareils sécuritaires libanais et l'armée ont prouvé leur efficacité et la capacité de l'Etat et de ses institutions légales à assumer leurs responsabilités en matière de défense et de préservation de la sécurité et de la stabilité du Liban", a déclaré Mme el-Hassan lors de la 36e assemblée du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, à Tunis.
En mentionnant les "appareils sécuritaires légaux", la ministre el-Hassan s'oppose, sans le mentionner, au Hezbollah, dernière milice armée du Liban qui justifie la préservation de ses armes pour défendre la frontière libano-israélienne. Depuis son investiture à la tête de l'Etat, Michel Aoun a annoncé à plusieurs reprises que la question de la stratégie de défense devait être abordée dans le cadre du dialogue national.
En ce qui concerne les réfugiés syriens, Mme el-Hassan a souligné que "le flux de réfugiés causé par la guerre en Syrie constitue un grand défi économique, social et sécuritaire pour les pays qui les accueillent, et surtout pour le Liban". Elle a estimé que le retour des réfugiés syriens doit être "une priorité arabe et internationale".
Les responsables politiques libanais appellent à un retour des réfugiés en Syrie mais se déchirent sur la question d'une éventuelle coopération avec Damas pour organiser ce rapatriement. La communauté internationale, elle, estime qu'un tel retour est prématuré, en l'absence de solution politique en Syrie.
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18 h 30, le 03 mars 2019