Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé vendredi soir tous les partis libanais a respecter une politique de distanciation par rapport aux conflits externes, dans une allusion au Hezbollah qui se bat en Syrie aux côtés du régime du président syrien Bachar el-Assad, rapporte l'agence Associated Press samedi. Pour le Conseil de sécurité, le respect de cette politique de distanciation est "une importante priorité".
A l'occasion des célébrations des 40 ans de la Révolution islamique en Iran, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est dit prêt mercredi soir à Beyrouth à fournir son aide pour que l'armée libanaise soit "la plus forte de la région" à travers le soutien de Téhéran.
Le Premier ministre Saad Hariri a toutefois fait savoir jeudi que son gouvernement "respecte la résolution 1701 et la politique de distanciation" par rapport aux conflits régionaux, notamment la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.
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La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU stipule que le Liban doit étendre son autorité à l’ensemble de son territoire, conformément aux dispositions des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) et de l’accord de Taëf. Le texte réaffirme le respect de la Ligne bleue et indique qu’aucune force armée, à part l’armée libanaise et la Force intérimaire de l'ONU au Liban, ne doit se trouver au sud de la rivière Litani.
La politique de distanciation du Liban ne fait pas l'unanimité de la classe politique, certains responsables et partis, notamment le Hezbollah, réclamant de rétablir les liens avec le régime syrien.
Le Conseil de sécurité a également "salué" la formation du nouveau gouvernement d'union nationale présidé par Saad Hariri, après neuf mois de crise. Les membres du Conseil de sécurité ont appelé les responsables politiques à "profiter de la formation du nouveau gouvernement pour traiter les questions économiques, sécuritaires, sociales et humanitaires urgentes afin de surmonter les obstacles auxquels fait face le pays". Ils ont aussi appelé le cabinet Hariri à "mettre en place urgemment les réformes nécessaires pour lutter contre la corruption (...)".
La communauté internationale, qui a promis près de onze milliards de dollars en prêts au Liban à l'issue de la conférence qui s'est tenue l'année dernière à Paris, a conditionné son aide à des réformes dans le pays.
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commentaires (6)
PIEUX VOEU MAIS HELAS... SOUTENUS PAR DES PARTIES EXTERNES LES LIBANAIS SE SONT VENDUS AUX UNS ET AUX AUTRES...
LA LIBRE EXPRESSION
14 h 07, le 09 février 2019