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Liban - Associations

Ces organisations qui œuvrent pour une meilleure gestion des déchets...

Process Méditerranée et la Fondation Diane ont récemment consacré deux semaines de travail au sujet du devenir du secteur au Liban.

La réunion, le 25 janvier dernier, des différentes association à Riwaq, Beyrouth. @processméditerranée

Lorsqu’il s’agit de lancer de nouveaux projets innovants, inclusifs et respectueux de l’environnement, le Liban ne reste pas en marge. Récemment, quatre associations de lutte pour une meilleure gestion des déchets ont consacré deux semaines pour travailler avec des jeunes et promouvoir leurs actions au travers du programme Processméditerranée. Lancé en 2015 par l’association arcenciel, le programme a pour but de participer au développement durable en Méditerranée. Pour ce faire, l’organisation crée des liens entre des jeunes, d’une part, et différents acteurs du milieu de l’entrepreneuriat social, d’autre part, afin de promouvoir et soutenir les actions menées.

Il s’agit avant tout d’initiatives qui associent développement durable, cohésion sociale et viabilité économique. Trois pays sont concernés : le Liban, la Tunisie et la France, qui accueillent chaque année, à tour de rôle, des sessions de travail de deux semaines sur un sujet précis. Cette année au Liban, il s’agissait de la question sensible de la gestion des déchets. Pour ce faire, le programme Process Méditerranée a travaillé avec quatre associations qui œuvrent contre le gaspillage et mettent en place des activités de recyclage. Parmi elles, Green Track, basée à Tripoli, a instauré un système de triage et de collecte à la source, avec la particularité de faire travailler les différentes communautés, spécialement celles qui vivent en zone de conflits dans la ville.

La deuxième organisation est LiveLoveRecycle, qui travaille dans le recyclage des déchets avec la spécificité de collecter les recyclables directement chez des particuliers qui auraient déjà trié leurs poubelles au préalable en séparant le verre du plastique et des cartons. L’organisation Fabric Aid s’occupe du problème suivant un angle différent : son but est de recycler les vêtements afin de les revaloriser. Tout vêtement usé est transformé en une nouvelle matière première qui peut être réutilisée dans la confection de matelas par exemple. Enfin, la branche environnement de l’association arcenciel était également présente et a traité principalement de la problématique du recyclage du verre.

Durant ces deux semaines consécutives, les jeunes faisant partie du programme ont pu rencontrer les membres des associations, participer aux différentes actions menées et travailler sur de nouvelles problématiques concernant les déchets. La session s’est terminée le vendredi 25 janvier au café Riwaq à Beyrouth, avec un événement intitulé « Crise des déchets, comment devenir un acteur vert ». Il s’agissait d’une rencontre entre différents acteurs concernés en vue de présenter le projet et de partager leurs expériences. Près de 60 personnes, venant d’horizons différents, mais partageant tous la même préoccupation, y ont participé.


(Lire aussi : Déchets : les odeurs suffocantes marquent le quotidien du Metn et du Grand Beyrouth)


Des documentaires pour véhiculer l’information

En 2015, le pays a connu une crise des déchets sans précédent, les détritus ont jonché les rues de la capitale durant des semaines avant que le gouvernement ne passe un nouveau contrat avec des entreprises de collecte et de traitement chargées de gérer deux décharges côtières, créées en 2016 et bientôt saturées.

Cette crise a eu un effet déclencheur : de nombreuses associations qui ont pris part aux deux semaines organisées par Process Méditerranée et la Fondation Diane ont vu le jour suite à cette sombre période. Elles ont choisi de se concentrer sur cet épineux problème afin d’avoir leur mot à dire dans l’évolution de ce secteur. Bien qu’elles aient le mérite d’œuvrer pour leur communauté et pour l’environnement, ces associations ont un impact encore restreint au niveau national et ne peuvent pas être présentes sur tout le territoire. Qui plus est, elles ne s’occupent que d’un petit pourcentage de la totalité des déchets au Liban. La grande majorité reste encore sous la responsabilité de l’État.

Sabine est l’une des fondatrices du programme Process Méditerranée et travaille également chez arcenciel. Selon elle, le plus important aujourd’hui est « l’image que les Libanais ont des déchets ». En effet, dit-elle, nombre d’entre eux ne conçoivent pas que les détritus puissent être réutilisables sous d’autres formes, ce qui explique le manque d’initiatives de tri et de recyclage. L’autre problème que rencontrent les différentes associations est le manque d’information disponible, ajoute-t-elle. Une grande partie de la population ne sait pas comment faire, et il n’existe que très peu de communication à ce sujet, ce qui n’incite pas au tri et au recyclage. Voilà pourquoi le programme a réalisé des documentaires couvrant les deux semaines de travail. Ces derniers, sur un format de deux à cinq minutes, expliquent les différentes démarches, les rôles des associations et leurs actions, ainsi que la thématique centrale. Plus important encore, les documentaires sont accessibles à tous puisque traduits en arabe libanais, français et anglais. Ils seront bientôt disponibles en ligne.

Processméditerranée : https://www.facebook.com/processmediterranee/posts/1597101420433685 ?

Fondation Diane : https://www.facebook.com/fondationdiane/

Arcenciel Liban : https://www.facebook.com/arcenciel.org/

LiveLoveRecycle : http://liveloverecycle.tilda.ws/

Green Track : https://www.facebook.com/greentrack.lb/

FabricAid : https://www.fabricaid.me/



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