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Campus - EXPLOIT

« La vue d’en haut est tout simplement sublime... »

Éliya el-Khoury a la nature dans le sang. Enfant de montagne, ce jeune homme de 25 ans est le premier Libanais à atteindre le sommet de la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande.

Éliya el-Khoury au sommet du mont Denali en Alaska (6 190 m).

À 3 724 m d’altitude, Éliya el-Khoury, 25 ans, inspire une grande bouffée d’air : il est le premier Libanais à atteindre le sommet du mont Cook, la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande.

Ce jeune diplômé en gestion bancaire et financière de l’Université libano-américaine (LAU) en 2014 et titulaire d’un master en planning environnemental de l’Université MacQuarie à Sydney en janvier 2018, a la nature dans le sang. Enfant de montagne, installé en Australie depuis trois ans, il fait partie d’une famille dédiée aux activités de plein air, notamment le camping.

À 21 ans, le jeune athlète découvre la spéléologie avec son oncle et commence à explorer les caves libanaises. « En 2011, j’ai décidé d’ajouter à mon hobby la course d’endurance, l’ascension des montagnes, qui m’a toujours été accessible. J’ai donc commencé par de simples randonnées dans les montagnes libanaises, suivies d’escalades à Sannine, aux Cèdres et à Qornet el-Sawda », raconte-t-il. Et en 2015, après s’être entraîné sur les hauteurs libanaises, il part à la conquête du mont Elbrus en Russie. Mais avant d’atteindre le sommet situé à 5 642 m d’altitude, lui et son guide russe sont obligés de rebrousser chemin à 5 200 m à cause du mauvais temps. « J’ai ressenti une pointe de déception. Mais ce voyage avait surtout pour but d’expérimenter l’alpinisme en bonne et due forme », partage le jeune sportif, qui est loin de renoncer à son objectif d’atteindre un haut sommet. Ainsi en 2016, il s’envole pour la Nouvelle-Zélande et assiste à un cours d’alpinisme professionnel le préparant à escalader sans guide.

Son but, il l’atteint en 2017 à 3 724 m d’altitude, lorsqu’il touche le sommet du mont Cook. « Le sentiment est tout simplement irréel », confie celui qui a déjà trois sommets internationaux à son actif. « Après ce sentiment surréel qui vous agrippe tout en haut, vous réalisez qu’il faut redescendre », continue-t-il. Car en alpinisme, arriver au sommet n’est que 50 % du trajet : la descente est plus difficile et plus dangereuse. Ainsi, après 17 heures de sport extrême, le jeune homme réalise vraiment son exploit. Il ne s’arrête pas là. Parti à la découverte du mont Denali en Alaska au mois de mai 2018, il atteint l’impressionnant sommet de 6 190m à -40 degrés Celsius. « Je n’imaginais pas pouvoir arriver au sommet. La sensation était indescriptible, et la vue d’en haut, tout simplement sublime », affirme l’alpiniste.

Rêver

En entraînement physique constant, Éliya el-Khoury effectue des exercices d’endurance au moins une heure par jour. « Mes entraînements s’intensifient à l’approche de l’aventure », précise-t-il. En octobre dernier, son plan d’escalader le mont Tasman, haut de 3 497m, en Nouvelle-Zélande, qui s’annonçait difficile vu sa technicité, doit être annulé à cause des conditions dangereuses. N’abandonnant pas aussi facilement, le jeune athlète se retrouve au sommet de plusieurs montagnes de l’île.

Et entre deux escalades, le jeune Libanais travaille depuis presque un an dans l’urbanisme avec le gouvernement australien. Un poste qui lui permet de mieux se consacrer à sa passion. « Vu que j’autofinance entièrement mes aventures, du transport vers et de la montagne, en passant par les tentes et à la nourriture, je m’investis énormément dans mon travail auprès du gouvernement australien afin d’avoir la liberté financière et le temps pour accomplir mon rêve », confie-t-il avant d’ajouter : « J’admets que mes aventures sont loin d’être bon marché, mais elles sont tellement gratifiantes et enrichissantes. »

Pour conclure, Éliya el-Khoury veut adresser un message aux jeunes Libanais. « Nous avons l’habitude de mettre nos rêves dans la catégorie des impossibles. J’encourage les jeunes à rêver car lorsque l’on rêve intensément, c’est là que nous commençons à chercher et à trouver toutes sortes de façons pratiques et matérielles afin d’accomplir nos rêves. »


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À 3 724 m d’altitude, Éliya el-Khoury, 25 ans, inspire une grande bouffée d’air : il est le premier Libanais à atteindre le sommet du mont Cook, la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande. Ce jeune diplômé en gestion bancaire et financière de l’Université libano-américaine (LAU) en 2014 et titulaire d’un master en planning environnemental de l’Université MacQuarie...

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