Les évêques maronites inquiets de « l’absence de toute lueur d’espoir »

Les évêques maronites ont fait part hier de leur « inquiétude » au sujet du retard dans la formation du gouvernement, en raison des revendications des différentes formations politiques.

« Nous sommes inquiets de constater qu’aucune lueur d’espoir n’existe de voir former le gouvernement, chaque formation politique restant attachée à ses revendications alors que les crises économique et sociale s’aggravent », ont fait savoir les évêques, à l’issue de leur réunion mensuelle qui s’est tenue au siège patriarcal de Bkerké.

« Aucune excuse ne saurait justifier le retard dans la formation du gouvernement », ont-ils estimé.

Par ailleurs, les évêques maronites ont une nouvelle fois appelé à un retour des réfugiés syriens, sans attendre une solution politique au conflit qui embrase la Syrie depuis 2011. « Le Liban ne peut plus supporter le fardeau des déplacés syriens et continue de réclamer une politique juste qui consiste à dissocier la solution politique en Syrie du retour nécessaire des déplacés chez eux », ont affirmé les évêques.

Sur un autre plan, les évêques maronites ont repassé les grands moments de la visite ad limina au Saint-Siège effectuée fin novembre par l’Église maronite, et de sa rencontre de près de trois heures avec le pape François. Une rencontre au cours de laquelle le pape a répondu à toutes les questions ecclésiales, générales ou privées soulevées, ainsi qu’aux questions intéressant le Liban, dans les circonstances régionales et internationales pressantes actuelles.

Fidélité à l’appel et à la mission

À travers eux, le pape a transmis aux fidèles de l’Église maronite une invitation à rester fidèles à leur vocation à la sainteté et à leur témoignage, dans la prière, la pauvreté, le courage et l’espérance. Le pape a également transmis à tous les Libanais son amour et son estime pour le rôle qu’ils jouent dans la région. Un amour qu’il a concrétisé en recevant, contrairement aux habitudes du Saint-Siège, une délégation parlementaire multiconfessionnelle accompagnant la Fondation maronite dans le monde, venue de sa propre initiative.

Les évêques ont ainsi pu rencontrer les responsables des différentes dicastères du Vatican, en particulier ceux du conseil pontifical pour les Églises orientales et le secrétariat d’État du Vatican, prenant connaissance de la lecture que ce dernier fait des événements.

Ils ont enfin présenté aux maronites, aux chrétiens en général et à tous les Libanais leurs vœux pour les fêtes de l’Immaculée conception (8 décembre), de Noël et de la Saint-Sylvestre.