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Économie - Automobile

Nissan reporte le choix du successeur de Carlos Ghosn

La question de la succession à la tête de Nissan n’a pas été résolue hier, alors que se dessine une prolongation de la détention de Carlos Ghosn jusqu’à la fin de l’année. Geoff Robins/AFP

Nissan n’est pas parvenu hier à désigner un candidat à la présidence de son conseil d’administration pour remplacer Carlos Ghosn, arrêté le 19 novembre au Japon pour malversations financières présumées, a-t-on appris de source proche du dossier.

Les trois administrateurs indépendants de Nissan chargés de proposer un nom pour succéder à M. Ghosn ont reporté leur décision, a dit la source de Reuters. Le constructeur japonais n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. Le conseil d’administration de Renault, partenaire d’alliance de Nissan, doit pour sa part se réunir aujourd’hui pour discuter de la crise actuelle, ont dit à Reuters deux sources proches du dossier.

Nissan a chargé Masakazu Toyoda, ancien haut fonctionnaire, Jean-Baptiste Duzan, ancien dirigeant de Renault, et la pilote automobile Keiko Ihara de sélectionner un candidat dont le nom doit être proposé aux six autres membres du conseil d’administration le 17 décembre. Les changements au sein du conseil doivent être approuvés par les actionnaires. Le Franco-Libano-Brésilien Carlos Ghosn, 64 ans, est considéré comme l’architecte de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

La détention peut durer de fait des mois

Avec un autre administrateur de Nissan, Greg Kelly, celui qui est encore PDG de Renault et de l’alliance est en détention depuis le 19 novembre. M. Ghosn est accusé de n’avoir déclaré qu’environ la moitié des quelque 10 milliards de yens (88,4 millions de dollars) de rémunération perçue sur une période de cinq ans allant jusqu’à 2010. Leur incarcération a été prolongée vendredi dernier jusqu’au 10 décembre. Le quotidien Sankei, sans identifier ses sources, a rapporté hier que le parquet de Tokyo avait l’intention de formuler, le 10 décembre, une nouvelle accusation contre l’ancien président de Nissan concernant la sous-évaluation présumée, d’environ quatre milliards de yens (35,5 millions de dollars), de sa rémunération entre 2015 et 2017. Si une telle décision est prise, cela signifie que Carlos Ghosn pourrait rester en détention jusqu’à la fin de l’année. M. Ghosn n’est pas en mesure de répondre lui-même publiquement aux accusations portées contre lui et le cabinet de son avocat, Motonari Otsuru, ne répond pas aux demandes de commentaires. Selon la chaîne de télévision japonaise NHK, M. Ghosn rejette les accusations à son encontre.

Au Japon, un suspect peut être maintenu en détention pendant 10 jours, période renouvelable 10 jours si un juge l’autorise à la demande du parquet. Après quoi, le parquet doit inculper formellement le suspect ou le libérer. Celui-ci peut cependant faire l’objet d’une nouvelle arrestation dans la foulée, ouvrant une nouvelle procédure de maintien en détention. Le processus peut être répété et des suspects se trouvent ainsi parfois emprisonné pendant des mois sans être inculpés et sans possibilité de libération sous caution.

Source : Reuters

Nissan n’est pas parvenu hier à désigner un candidat à la présidence de son conseil d’administration pour remplacer Carlos Ghosn, arrêté le 19 novembre au Japon pour malversations financières présumées, a-t-on appris de source proche du dossier.Les trois administrateurs indépendants de Nissan chargés de proposer un nom pour succéder à M. Ghosn ont reporté leur décision, a dit...

commentaires (1)

Des nouvelles accusations ....prochainement. C'est la fameuse méthode du "Grand scientifique effendi Erdogan" ... Distiller les accusations au gré du vent... Et des circonstances. Des calomnies baptisées "des preuves" Le cynisme de certains n'a pas de limite.

Sarkis Serge Tateossian

12 h 55, le 05 décembre 2018

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Commentaires (1)

  • Des nouvelles accusations ....prochainement. C'est la fameuse méthode du "Grand scientifique effendi Erdogan" ... Distiller les accusations au gré du vent... Et des circonstances. Des calomnies baptisées "des preuves" Le cynisme de certains n'a pas de limite.

    Sarkis Serge Tateossian

    12 h 55, le 05 décembre 2018

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