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13 approches différentes de l’indépendance

Le triple « non » d’Amine Gemayel

Photo archives L'Orient-Le Jour

Pour l’ancien président de la République Amine Gemayel, « la souveraineté et la démocratie sont des concepts quasi universels, convenus par et pour les sociétés civilisées ; elles transcendent l’espace et le temps, indépendamment des personnes responsables politiquement, des mandats et des conjonctures ».

« S’agissant d’une fonction présidentielle ou de tout autre poste officiel, il est impératif que les responsables qui assument des charges nationales soient en paix avec leur conscience et interprètent ces concepts en toute transparence et sans compromissions », estime sur un plan général le président Gemayel. « Hélas, nous sommes très loin du respect de ces principes », ajoute-t-il.

Plus particulièrement, l’ancien chef d’État affirme que lors de son mandat (1982-1988), la défense de la souveraineté et l’indépendance du Liban constituaient pour lui un objectif principal face aux défis qui menaçaient l’existence même de l’entité libanaise. Son action se résumait en « trois non ».

« J’ai dit non à Israël en refusant d’entériner l’accord du 17 mai, conclu entre le Liban et Israël en 1983, au terme de l’invasion israélienne. J’avais refusé de l’entériner après que le Parlement l’eut ratifié en 1984 », note l’ancien chef d’État, avant d’expliquer sa décision par sa conviction que « l’accord risquait de perpétuer la présence des armées israélienne et syrienne, et n’aboutirait pas à réaliser totalement la souveraineté libanaise ». « Les intentions israéliennes quant au maintien de leurs troupes au Liban-Sud se sont révélées au grand jour au moment de la signature de cet accord, donnant ainsi le prétexte à l’armée syrienne de se maintenir sur le restant du territoire», souligne-t-il.

Son deuxième « non » a été adressé à la Syrie. L’ancien président de la République s’est opposé farouchement à l’accord tripartite de Damas, signé en 1985 dans la capitale syrienne par les trois milices libanaises de l’époque (Amal, Forces libanaises d’Élie Hobeika et le Parti socialiste progressiste), sous l’égide des autorités syriennes. « Avec l’accord tripartite stipulant la présence militaire syrienne permanente sur le territoire libanais, le Liban abandonnait une large partie de sa souveraineté en faveur de la Syrie », souligne le président Gemayel, précisant « avoir refusé d’entériner cet accord en dépit de toutes les pressions politiques et sécuritaires ».

L’ancien chef d’État a opposé son troisième « non » à l’OLP, qui cherchait à s’arroger une quasi-souveraineté sur le sol libanais, aux dépens de la souveraineté libanaise. « L’objectif palestinien était de faire du Liban un État de remplacement à la Palestine perdue ; ou tout au moins, de se servir du pays du Cèdre comme base arrière à la guerre palestinienne contre Israël, quelles que soient les répercussions sur la stabilité, la sécurité et l’unité du Liban », indique le président Gemayel. « En mai 1987, j’ai demandé et obtenu du Parlement l’abrogation de l’accord du Caire conclu en 1969 entre l’État libanais et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), un accord qui nous avait occasionné des drames insupportables et qui avait menacé l’entité libanaise. Il avait facilité l’action des fedayin sur le sol libanais et favorisé ainsi une mainmise de la résistance palestinienne sur le Liban », relève en conclusion le président Gemayel.


Pour l’ancien président de la République Amine Gemayel, « la souveraineté et la démocratie sont des concepts quasi universels, convenus par et pour les sociétés civilisées ; elles transcendent l’espace et le temps, indépendamment des personnes responsables politiquement, des mandats et des conjonctures ».
« S’agissant d’une fonction présidentielle ou de tout autre poste...

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