Le Liban a fêté jeudi le 75e anniversaire de son Indépendance, en l'absence d'un gouvernement en exercice.
Arrivé en premier sur le boulevard Chafic Wazzan, où a lieu la parade militaire annuelle, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, s'est installé dans le carré présidentiel. Il a été suivi par le président du Parlement, Nabih Berry. Étaient également présents sur l'estrade plusieurs personnalités politiques, notamment les anciens présidents de la République Amine Gemayel et Michel Sleiman, le vice-président de la Chambre Élie Ferzli, et le vice-président sortant du Conseil des ministres, Ghassan Hasbani. Le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, se trouvait également dans le carré d'honneur.
A son arrivée sur le lieu de la parade, le président de la République, Michel Aoun, a déposé une couronne de fleurs en hommage aux soldats de l'armée tombés sur le champ d'honneur, avant d'effectuer une revue des troupes, debout à bord d'un véhicule militaire, accompagné du ministre sortant de la Défense, Yaacoub Sarraf.
La veille, le président Aoun s'était adressé aux Libanais dans son discours traditionnel à la Nation, mettant en garde contre "l’ingérence étrangère qui nous prive de la liberté de décider" et appelant à "asseoir l’entente au sein du gouvernement (….) pour sauver notre pays sur les plans économique, social, environnemental et moral". Le chef de l’État avait fait valoir que "le Liban n'a plus le luxe de prendre son temps". Affirmant que "nation indépendante signifie liberté de décision", il avait appelé les Libanais à "préserver en priorité l’unité nationale et la volonté de vivre ensemble". "Tout manquement à la cohésion nationale ouvrirait la voie aux dangers", avait-t-il mis en garde.
Le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun s'était quant à lui adressé aux militaires dans son ordre du jour, les appelant à "rester vigilants le long de la frontière" avec Israël et saluant les efforts de la troupe dans la lutte contre le terrorisme.
Félicitations
Après le défilé des différents corps de l'armée, des forces de sécurité intérieure, de la Défense civile et de groupes représentant certaines institutions publiques, notamment la Banque du Liban et des étudiants de l'Université libanaise, MM. Aoun, Hariri et Berry se sont rendus au palais présidentiel de Baabda, où ils ont eu un aparté. Ils ont ensuite reçu les félicitations officielles de dizaines de responsables politiques, diplomatiques, sécuritaires, judiciaires, économiques et sociaux. Lors de cette cérémonie protocolaire, Saad Hariri s'était temporairement écarté afin d'éviter de serrer la main de l'ambassadeur de Syrie à Beyrouth.
Le président de la République a reçu de nombreux messages de félicitations de chefs d'Etat du monde entier, notamment de l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, du sultan Qabous de Oman, du président russe Vladimir Poutine, du président allemand Frank-Walter Stenmeier, de son homologue italien Sergio Matarella, du roi Philippe de Belgique et de nombreuses autres personnalités. Il a également reçu un message du Pape François et du chef du Département d'Etat américain, Mike Pompeo.
En parallèle à la cérémonie officielle, plusieurs organisations de la société civile, dont le collectif "Vous puez !", ont organisé une manifestation afin d'appeler les responsables politiques à agir pour régler les nombreux problèmes d'infrastructure que connaît le pays, notamment la crise des déchets ménagers et les pénuries d''électricité.
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commentaires (4)
J’ai entendu dire que les français fêtent l’indépendance du Liban encore plus que nous! car ils n’ont plus à faire avec le Liban ! Mazbout hal haké !?
Jack Gardner
17 h 02, le 23 novembre 2018