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Économie - Brexit

Londres et Bruxelles parviennent à un projet d’accord de divorce

La Première ministre britannique Theresa May réunit aujourd’hui ses ministres pour présenter un projet d’accord trouvé hier avec Bruxelles, et contre lequel les députés pro-Brexit ont d’ores et déjà manifesté leur opposition. Photo AFP

Après d’âpres discussions, les négociateurs européens et britanniques sont parvenus hier à un projet d’accord de divorce, qui doit encore être entériné au niveau politique à Londres et à Bruxelles. Côté britannique, la Première ministre Theresa May a convoqué ses ministres aujourd’hui pour examiner le projet d’accord, a indiqué le gouvernement britannique dans un communiqué. De leur côté, les ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne (UE) se retrouveront aujourd’hui dans l’après-midi à Bruxelles, selon deux sources diplomatiques interrogées par l’AFP.

Les détails de l’accord n’ont pas été dévoilés, en particulier en ce qui concerne la question de la frontière irlandaise sur laquelle les négociations butaient ces dernières semaines. Mais selon la chaîne irlandaise RTE, qui cite deux sources gouvernementales, le projet d’accord contient bien l’instauration d’un « filet de sécurité » qui doit éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. La conclusion d’un accord a été jugée « encourageante » par le secrétaire d’État à l’Irlande du Nord, David Mundell. « Nous avons besoin de réfléchir en détail (au texte), de voir ce qu’il contient, et, espérons-le, d’être en mesure de soumettre cet accord » au Parlement, a-t-il réagi. Mais le texte devra franchir l’étape du Conseil des ministres, avant celle du Parlement britannique, ce qui est loin d’être gagné au vu des divisions au sein du Parti conservateur de Theresa May.

« Même si un accord a été signé par l’UE, rien ne garantit qu’il sera accepté par le cabinet et le Parlement britannique », a estimé Ruth Gregory, économiste dans le cabinet de recherche économique Capital Economics, disant qu’elle ne serait « pas surprise » si de nouvelles démissions intervenaient dans le gouvernement. « Et quand l’accord sera voté au Parlement, il suffira que quelques députés conservateurs eurosceptiques et le DUP (nord-irlandais, allié de Theresa May) joignent leurs forces aux députés travaillistes pour le rejeter », a-t-elle ajouté. Les partisans du Brexit craignent en effet que l’accord ne contraigne le Royaume-Uni à se plier aux règles de l’UE pendant des années, et l’empêche de véritablement couper les liens. « Cela nous maintiendrait dans l’union douanière et, de fait, dans le marché unique. Nous serions un État vassal » de l’UE, note par exemple le député conservateur eurosceptique Jacob-Rees Mogg.

La conclusion des négociations pourrait permettre l’organisation d’un sommet européen exceptionnel le 25 novembre pour entériner l’accord s’il est accepté par le gouvernement britannique, a-t-on appris de sources diplomatiques rapportées par Reuters. Le temps presse pour l’UE comme pour le Royaume-Uni, s’ils veulent faire ratifier l’accord par leurs Parlements respectifs avant la date de la sortie britannique de l’UE, le 29 mars 2019.

Sources : agences

Après d’âpres discussions, les négociateurs européens et britanniques sont parvenus hier à un projet d’accord de divorce, qui doit encore être entériné au niveau politique à Londres et à Bruxelles. Côté britannique, la Première ministre Theresa May a convoqué ses ministres aujourd’hui pour examiner le projet d’accord, a indiqué le gouvernement britannique dans un...
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