L'alimentation en courant électrique sur le réseau libanais revenait dimanche progressivement à la normale après l'arrêt de toutes les centrales de production en raison d'un impact de foudre.
Des sources concordantes ont expliqué à l'OLJ que la foudre a frappé dans la matinée la ligne à haute tension de 220 kilovolts entre Zahrani, au Liban-Sud, et Aramoun, dans le caza de Aley. Afin d'éviter toute surcharge et saturation du réseau électrique, composé de plusieurs unités reliés en série, Electricité du Liban a procédé à un délestage. La plupart des pays dans le monde ont des réserves stratégiques de courant, équivalents à la production du plus grand groupe de production du réseau.
Ces sources indiquent également que du courant a été acheminé de Syrie pendant une heure et demi pour redémarrer les unités de production. Des agents d'EDL ont été mobilisés toute la matinée afin de remettre le réseau électrique en marche. Toutes les unités de production ont été progressivement relancées, assurant l'alimentation de toutes les régions.
EDL fait actuellement face à un nouveau problème d’approvisionnement en carburant. Le ministère des Finances a en effet refusé de débloquer les crédits supplémentaires demandés par le ministère de l’Énergie et de l’Eau pour financer les quantités de fuel nécessaires au fonctionnement, jusqu’à la fin de l’année, des centrales gérées par l’établissement public qui détient le monopole de la production dans le pays. Selon certaines sources, des négociations avec le ministère de l'Energie sont en cours pour assurer cet approvisionnement.
Le Liban souffre d'une crise chronique qui frappe le secteur de l’Électricité depuis la fin de la guerre civile en 1990. EDL ne parvient en effet qu’à assurer difficilement moins de deux tiers des besoins du pays en électricité, dont la consommation grimpe au-delà de la barre des 3 000 MW, notamment en été. Les Libanais sur tout le territoire sont privés pendant plusieurs heures d'alimentation en courant et se retrouvent forcés de souscrire à des abonnements à des générateurs privés.
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commentaires (7)
Tant que notre pays ne construit pas comme la plus part des pays du monde, une centrale électrique moderne et digne de ce nom, capable de Répondre à nos besoins énergétiques, on dépendra des micro générateurs électriques, privés, micro marchands et fournisseurs "sans compteurs", sans sécurité et dépourvus de toutes normes... On dépendra des navires centrales poubelle, on s'offrira la pollution, l'EDL reliera les différentes centrales obsolètes en "série", effectuera des délestages manuels, archaïques, et au moindre imprévu tout notre réseau de distribution électrique sera grippé comme aujourd'hui... Il est temps de changer tout ça. Le pays est paralysé... Par nos divisions.
Sarkis Serge Tateossian
18 h 58, le 04 novembre 2018