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À La Une - France-Arabie saoudite

Affaire Khashoggi : "Nous ne nous interdisons rien sur des sanctions", affirme Le Drian

Interrogé au sujet du meurtre à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi le chef de la diplomatie française a déclaré : "Il faut que ce crime soit puni, que ses auteurs soient identifiés, que la vérité soit faite".


Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déploré "un petit peu d'irréalisme" dans les critiques contre les ventes d'armes françaises à l'Arabie saoudite. Photo d'archives Reuters.

"Le compte n'y est pas" dans l'enquête sur le meurtre à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a estimé mercredi matin le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Interrogé sur la radio RTL, le chef de la diplomatie française a déclaré : "Il faut que ce crime soit puni, que ses auteurs soient identifiés, que la vérité soit faite. Et aujourd'hui, même si les autorités saoudiennes ont reconnu qu'il y avait un meurtre, le compte n'y est pas. La vérité n'est pas au rendez-vous".

"Il faut que les enquêtes se poursuivent", a-t-il ajouté. "Nous serons très exigeants sur cette nécessité. Tant que les responsabilités et les circonstances de ce meurtre ne seront pas affichées, annoncées, évaluées, nous serons exigeants pour avoir la vérité. Aujourd'hui, elle n'est pas au rendez-vous".

"En fonction des résultats (des deux enquêtes en cours, une saoudienne et une turque, ndlr) qui seront annoncés, nous prendrons les sanctions nécessaires à l'égard des coupables", a-t-il assuré. "Nous ne nous interdisons rien sur ces sanctions (...) en collaboration avec nos partenaires européens".


(Lire aussi : Affaire Khashoggi : le dilemme des marchands d’armes)


L'enquête "progresse sous la pression de la Turquie mais aussi de la communauté internationale", a encore dit M. Le Drian. "Ça progresse aussi par l'exigence de vérité, et parce que le président Macron a appelé le roi (d'Arabie saoudite) pour lui demander la totale vérité sur le sujet. Nous souhaitons que toutes les pièces soient portées au dossier".

Il a aussi estimé que l'Allemagne, qui a suspendu ses ventes d'armes à Riyad dans l'attente d'éclaircissements, avait agi "en anticipation par rapport à la réalité". "Je pense qu'il faut attendre la fin de l'enquête pour désigner les coupables", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie a déploré "un petit peu d'irréalisme" dans les critiques contre les ventes d'armes françaises au royaume wahhabite. "Quand on regarde la part de l'Arabie saoudite dans les ventes d'armes de la France, ça tourne autour de 7%, donc nous ne sommes pas dépendants de l'Arabie saoudite à cet égard".

Le président français a affirmé samedi que toute éventuelle sanction contre Riyad devrait être prise "au niveau européen" et "ne saurait se limiter à tel ou tel secteur", indiquant par là que Paris n'entendais pas cesser de vendre des armes à l'Arabie saoudite. 

Le 2 octobre, le journaliste et opposant Jamal Khashoggi, qui s'était exilé aux États-Unis en 2017 parce qu'il redoutait une arrestation pour avoir critiqué le prince héritier Mohammad ben Salmane, a été tué dans l'enceinte du consulat saoudien à Istanbul. Son corps n'a pour l'instant pas été retrouvé. 


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"Le compte n'y est pas" dans l'enquête sur le meurtre à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a estimé mercredi matin le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.Interrogé sur la radio RTL, le chef de la diplomatie française a déclaré : "Il faut que ce crime soit puni, que ses auteurs soient identifiés, que la vérité soit faite. Et aujourd'hui, même...

commentaires (2)

MARCHAND D,ARMES... ALLEZ !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 46, le 31 octobre 2018

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Commentaires (2)

  • MARCHAND D,ARMES... ALLEZ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 46, le 31 octobre 2018

  • Ecoutez moi ce fumiste ! Comment l'enquête pourrait aboutir si elle est confiée à l'héritier/charcutier en personne ?

    FRIK-A-FRAK

    11 h 09, le 31 octobre 2018

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