Rechercher
Rechercher

À La Une - conflit

Pas d'armes françaises "récemment" vendues à l'Arabie et utilisées au Yémen, assure Paris

Selon la ministre française des Armées, Florence Parly, il n'y a pas de négociations en cours avec Riyad sur des ventes d'armes


Des combattants alliés à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au port d'Aden le 29 octobre 2018. AFP / Saleh Al-OBEIDI

Il n'y a pas eu d'armes "récemment" vendues par la France à l'Arabie saoudite qui auraient été utilisées dans la guerre contre les milices chiites houties du Yémen, a déclaré mardi la ministre française des Armées, Florence Parly.

"Nous avons vendu il y a longtemps des armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis", a dit à BFM TV Florence Parly, selon qui les armes en question ont été "vendues il y a plus de 20 ans" à ces pays. "A ma connaissance, les armes qui ont été vendues récemment ne sont pas utilisées contre les populations civiles", a ajouté la ministre française des Armées.

Une coalition régionale conduite par l'Arabie saoudite est engagée depuis trois ans dans cette guerre contre les houthis, qui a fait plus de 10.000 morts, déplacé plus de trois millions de personnes et plongé le Yémen au bord de la famine.

Les organisations de défense des droits de l'Homme accusent des pays occidentaux dont la France de contribuer à la crise humanitaire au Yémen en vendant à l'Arabie saoudite et à ses alliés arabes des armes utilisées dans cette guerre.

Selon le cabinet d'avocats Ancile, mandaté par plusieurs ONG, la France s'expose à un risque juridique "élevé" en livrant à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis (EAU) du matériel militaire dont l'utilisation au Yémen est susceptible de violer le droit international humanitaire.

Pour Florence Parly, la France n'était qu'un fournisseur "parmi bien d'autres" de cette coalition arabe. "La France est un fournisseur modeste de l'Arabie saoudite", a-t-elle ajouté. Elle a assuré qu'il n'y avait pas de négociations en cours avec l'Arabie Saoudite sur des ventes d'armes et dit ne pas savoir si des contrats d'armement seraient signés lors d'une prochaine visite d'Emmanuel Macron dans le royaume wahhabite.


(Lire aussi : Pourquoi l’affaire Khashoggi est loin d’être terminée)


Guerre sans issue
La question des ventes d'armes à ce pays a rebondi avec le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans l'enceinte du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre, meurtre dont le parquet saoudien a reconnu qu'il avait été prémédité. La chancelière Angela Merkel a promis à la suite de cette affaire de suspendre les ventes d'armes allemandes à Riyad.

Emmanuel Macron a en revanche refusé de lier les ventes d'armes françaises à la mort du journaliste, qui critiquait notamment la guerre menée au Yémen par son pays sous la houlette du prince héritier Mohammad Ben Salmane, qui dirige de fait le royaume, parlant de "pure démagogie".

Florence Parly a également refusé de faire le lien et invoqué des raisons géopolitiques de sécurité et de souveraineté européenne pour justifier ces ventes d'armes.

"Nous sommes engagés avec d'autres dans la lutte contre le terrorisme", a dit la ministre des Armées. "Nous vendons des armes à des partenaires qui sont engagés comme nous dans la lutte contre le terrorisme et avec lesquels nous partageons un certain nombre d'objectifs stratégiques, pour lesquels nous avons des intérêts communs." "Lorsque nous vendons des armes nous permettons aussi à nos industries de défense et à notre base technologique, industrielle, non seulement française mais européenne, d'être moins dépendante d'autres pays", a-t-elle ajouté.

Florence Parly a au demeurant estimé que la guerre menée au Yémen par l'Arabie saoudite et ses alliés arabes était sans issue et devait s'arrêter au plus vite. "Il est plus que temps que cette guerre cesse et il est important aussi, c'est même la priorité de la France (...) que l'aide humanitaire puisse passer", a-t-elle déclaré.


Lire aussi

La France campe sur ses positions sur la vente d'armes à l'Arabie saoudite

Mohammad ben Zayed annule sa rencontre avec Macron à Paris

Les Occidentaux prudents sur l'affaire Khashoggi pour ménager Riyad

Il n'y a pas eu d'armes "récemment" vendues par la France à l'Arabie saoudite qui auraient été utilisées dans la guerre contre les milices chiites houties du Yémen, a déclaré mardi la ministre française des Armées, Florence Parly."Nous avons vendu il y a longtemps des armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis", a dit à BFM TV Florence Parly, selon qui les armes en question...

commentaires (2)

Madame Parly prend les gens pour des ignorants. Commençons par l'Allemagne elle vend très peu en Saoudi le plus grand vendeur sont les États Unis et après les autres .

Eleni Caridopoulou

18 h 37, le 06 novembre 2018

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Madame Parly prend les gens pour des ignorants. Commençons par l'Allemagne elle vend très peu en Saoudi le plus grand vendeur sont les États Unis et après les autres .

    Eleni Caridopoulou

    18 h 37, le 06 novembre 2018

  • ON CHERCHE LA BONNE CONSCIENCE LES AMIS... ET TOUTES LES ARMES VENDUES PAR VOUS,L,ANGLETERRE, L,ALLEMAGNE, L,AMEEIQUE, LA RUSSIE, LA CHINE, LES COREES, L,IRAN, LA TURQUIE ET TOUS LES AUTRES QUI ONT FAIT PLUS D,UN DEMI MILLION DE MORTS EN SYRIE ET PAREILLEMENT EN IRAQ ET AILLEURS QUE SONT-ILS DES ARMES A JET D,EAU ? VOUS ETES TOUS DES MARCHANDS D,ARMES. VOS ECONOMIES SONT BASEES SUR LES SOUFFRANCES ET LES MASSACRES DES PEUPLES. DE LA DEMOCRATIE VOUS N,AVEZ TOUS QUE LE NOM. VOUS ETES DES BOUCHERS ET KHASHOGGI N,EST QU,UNE INSIGNIFIANTE VICTIME DE VOS PAREILS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 27, le 30 octobre 2018

Retour en haut