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"Difficile" d'annuler une vente d'armes à l'Arabie saoudite, estime Justin Trudeau


Le Premier ministre canadien Justin Trudeau. AFP / Ludovic MARIN

Il est "extrêmement difficile" d'annuler un important contrat de vente d'armes canadiennes à l'Arabie saoudite, a estimé mardi le Premier ministre Justin Trudeau, interrogé sur les mesures à prendre contre Riyad après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.

"Le contrat signé par le précédent gouvernement (conservateur, NDLR) rend extrêmement difficile son annulation sans devoir payer des pénalités exorbitantes", a déclaré le dirigeant libéral lors d'une conférence de presse.

"Nous étudions nos options", a-t-il déclaré, pressé d'indiquer si le Canada allait emboîter le pas à l'Allemagne qui a suspendu ses ventes d'armes à Riyad et exhorté les Européens à faire de même tant que l'Arabie saoudite n'aura pas fait toute la lumière sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. "Nous déplorons le meurtre de Jamal Khashoggi. (...) Nous avons de grosses questions pour l'Arabie saoudite sur ce qui s'est passé", a remarqué M. Trudeau.

Il a rappelé que la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland avait souligné samedi que les explications saoudiennes sur les circonstances de la mort du journaliste n'étaient "pas crédibles" et qu'Ottawa a réclamé une enquête approfondie.

"Chrystia Freeland est en train de travailler avec nos partenaires autour du monde pour avoir plus de réponse et agir de façon concertée ensemble. C'est préoccupant de voir le meurtre d'un journaliste comme ça", a dit M. Trudeau.

Les pénalités financières dépasseraient le milliard de dollars canadiens pour annuler ce contrat de 15 milliards de dollars (9,9 milliards d'euros), pour la vente à Riyad de véhicules blindés légers, a indiqué le Premier ministre canadien sur la radio publique CBC. Cette commande, conclue en 2014, portait à l'origine sur 928 véhicules blindés légers, mais a été réduite à 742 en début d'année. Il s'agit de la plus importante vente d'armes canadiennes de l'histoire.

Ottawa avait exprimé l'an dernier des inquiétudes sur l'éventuelle utilisation de ces blindés légers dans des opérations de répression dans l'est de l'Arabie saoudite et au Yémen. 

Il est "extrêmement difficile" d'annuler un important contrat de vente d'armes canadiennes à l'Arabie saoudite, a estimé mardi le Premier ministre Justin Trudeau, interrogé sur les mesures à prendre contre Riyad après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi."Le contrat signé par le précédent gouvernement (conservateur, NDLR) rend extrêmement difficile son annulation sans devoir payer...