Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a indiqué que les contacts se poursuivent avec le Premier ministre désigné, Saad Hariri, pour régler certains points qui retardent toujours la formation du cabinet, mais sans les citer, et annoncé qu’il pourrait se rendre prochainement auprès du président Michel Aoun.
« Les pourparlers se poursuivent nuit et jour avec le Premier ministre désigné, Saad Hariri, afin de parvenir au plus tôt à former un gouvernement. Je ne cache pas que certains points (en rapport avec le niveau de représentation et la répartition des portefeuilles) n’ont pas pu être réglés, mais nous œuvrons avec M. Hariri pour les résoudre », a-t-il déclaré dans une interview à Radio Liban Libre.
Réaffirmant que « personne ne peut rogner le mandat accordé par le peuple aux FL », M. Geagea a déploré des « tentatives menées par une certaine presse jaune et des figures tout aussi jaunes pour réduire à sa plus simple expression le poids du parti ». « Certains se soucient peu de savoir si le gouvernement sera formé ou pas et ne s’intéressent qu’à la part que les FL obtiendront. Tout ce qui leur importe est de nous montrer comme étant des perdants », a-t-il accusé, avant d’asséner: « Mais rira bien qui rira le dernier. Dès que le gouvernement sera formé, nous entreprendrons une comparaison entre ce que nous proposions et ce que d’autres proposaient et ce qui a pu être réalisé. »
En réponse à une question, il a assuré que « la majorité des partis veulent que les FL soient au sein du gouvernement, à l’exception de quelques-uns », avant d’indiquer qu’il se peut qu’il se rende prochainement à Baabda, « dépendamment de l’évolution de la situation et des exigences (de la formation du cabinet) ». M. Geagea a assuré que sa relation avec le président Michel Aoun « demeure inchangée depuis son élection à la tête de l’État ». « Nous n’avons à aucun moment cherché à faire trébucher le sexennat. Nous avons nos principes et des approches déterminées qui commandent notre action. Nous considérons ce sexennat comme étant le nôtre », a-t-il précisé.
Quant à l’entretien, la veille, entre le ministre sortant de l’Information, Melhem Riachi, et le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, il a été, selon lui, « l’aboutissement des contacts entrepris depuis quelques semaines par des amis communs pour détendre l’atmosphère tendue entre les deux partis ».
