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Liban - Initiative

« Feel the Beat », pour protéger le cœur des femmes

Pour la sixième année consécutive de la campagne, des médecins ont proposé aux femmes de passage au City Center, tout au long du week-end, des tests pour évaluer leurs risques cardio-vasculaires.

Au City Center, une équipe du centre médical de l’Université libano-américaine a proposé aux femmes, tout au long du week-end, des tests de dépistage de leurs risques cardio-vasculaires.

Il est midi. Au City Center, à Hazmieh, ce n’est pas encore l’affluence du week-end. Pourtant dans la galerie centrale du mall, un attroupement attire les regards. Journalistes et blogueuses patientent devant des moniteurs, des pèse-personnes et des tensiomètres. L’heure est au lancement de la sixième édition de Feal the Beat (Sentir le rythme), une campagne lancée par le City Center pour sensibiliser aux maladies cardio-vasculaires chez les femmes. Cette année, elle est organisée en collaboration avec le centre médical de la Lebanese American University (LAUMC) – Hôpital Rizk.

À cette occasion et tout au long du week-end, une équipe médicale du LAUMC a proposé des dépistages des maladies cardio-vasculaires aux femmes en passage dans le centre commercial. La pression artérielle, le taux de glycémie et de cholestérol ont été ainsi mesurés et l’indice de masse corporelle (indice qui permet de mesurer la corpulence d’une personne) calculé. Des informations ont également été données sur les risques cardio-vasculaires et les maladies coronariennes. L’équipe de médecins, d’infirmières et de diététiciens présents sur les lieux expliquait aux femmes les résultats obtenus. « Les infirmières ont été choisies pour donner les informations les plus pertinentes aux femmes pour que tout soit bien clair pour elles, même dans un aussi court laps de temps », assure Lina Aoun, directrice des soins au LAUMC. « On ne veut pas qu’il y ait de confusion, poursuit-elle. Étant moi-même infirmière, je trouve qu’il est très important de lier la communauté à l’hôpital. »

Intervenir au plus près des activités quotidiennes des femmes libanaises, en allant « à leur rencontre », reste le meilleur moyen de sensibiliser aux risques cardio-vasculaires, estime Georges Ghanem, chef du service de cardiologie et directeur médical du LAUMC et ancien président de la Société libanaise de cardiologie. « Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité au monde et le fardeau économique qu’elles font peser sur les sociétés est énorme », explique-t-il, soulignant que les risques courus par les femmes sont sous-estimés. En effet, « elles sont aussi nombreuses que les hommes à être sujettes à ces maladies », insiste-t-il. Il note, dans ce cadre, que les femmes sont protégées de ces maladies jusqu’à la ménopause par les œstrogènes. Une fois ménopausées, elles encourent le même risque que les hommes.


La partie émergée de l’iceberg
L’équipe sur place prodigue aux femmes des conseils simples pour réduire leurs risques cardio-vasculaires, comme le fait d’arrêter de fumer, de manger équilibré et de favoriser les fibres, de diminuer les graisses saturées en privilégiant les « bonnes » graisses contenues dans le poisson par exemple, de lire attentivement les labels de qualité et de faire une activité physique régulière pour réduire les graisses abdominales.

Acquérir ces réflexes simples le plus tôt possible, c’est réduire « l’incidence des maladies coronariennes », martèle le Dr Ghanem. « Ce qu’on voit dans les hôpitaux n’est que la partie émergée de l’iceberg, constate-t-il. C’est ici que l’on rencontre les patients. Souvent, la maladie est déjà installée. La plus grande partie des patientes potentielles est cachée. Elles ignorent qu’elles ont de l’hypertension ou des taux élevés de cholestérol ou encore de glycémie. »

Linda a interrompu son shopping. Est-elle en bonne santé ? « Je ne sais pas encore », lance-t-elle, en attendant d’effectuer les examens de dépistage. Pour elle, une partie du message est déjà passée. « Cette initiative est superbe, continue-t-elle. Elle permet de rassurer en une prise de sang que tout va bien. »

Accoudées aux barrières, des femmes ont suspendu leur session de shopping pour se pencher et écouter avec attention les discours des intervenants, pourtant situés trois étages plus bas. Depuis un étage supérieur, Émilia avait d’abord pris le stand pour une campagne publicitaire. En s’approchant, munie de ses sacs de courses, elle est plus enthousiaste. « Ça m’a attirée, dit-elle. Là j’ai du poisson et des crevettes qui ne peuvent pas attendre dans mon sac, mais je reviendrai sûrement cet après-midi. C’est bien ! »

Le personnel soignant espère constituer, au terme de cette campagne, une base de données grâce aux résultats des femmes rencontrées. Pour Sami Rizk, directeur général du LAUMC, cette initiative doit être étendue à toutes les femmes sur l’ensemble du territoire. « C’est une première expérience et nous avons l’intention d’investir dans une unité mobile qui se déplacera dans différents villages » pour sensibiliser les femmes à l’importance d’effectuer des examens régulièrement pour bien vivre… longtemps.


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