Maya Reaidy : « La couronne de Miss Univers est mon but ultime »

Les étoiles du destin étaient parfaitement alignées pour la belle Maya Reaidy, le 30 septembre dernier. Une longue journée au bout de laquelle elle a été couronnée Miss Liban devant des milliers de téléspectateurs qui ont suivi la cérémonie d’élection. Une semaine plus tard, la jeune Miss s’adapte tant bien que mal à sa nouvelle existence. « Cette première semaine a été bouleversante, confie-t-elle à L’Orient-Le Jour. Tout s’est passé très rapidement, et je ne réalise toujours pas ce que je suis en train de vivre. Fatiguée ? Oui ! Je ne dors pas vraiment et je suis extrêmement sollicitée, mais c’est le genre de fatigue qui me plaît et me fait sentir que je suis productive. »

22 ans d’ambitions
Désormais, la jeune étudiante en cinquième année de pharmacie à la LAU se présente comme la nouvelle Miss Liban. « Je suis Maya Reaidy, j’ai 22 ans et je suis originaire de Tannourine. Je suis Miss Liban et j’espère pouvoir réaliser mes rêves et réussir à avoir un impact positif dans la société libanaise », dit-elle, assurant pouvoir mener à bien cette mission malgré son jeune âge. « En quelques jours seulement, je me sens déjà plus capable d’impulser un changement autour de moi. C’est une grande responsabilité, mais j’ai rencontré cette semaine des personnalités influentes qui peuvent m’aider. J’ai de grandes ambitions. »

Vendredi, la nouvelle Miss a été reçue au palais de Baabda par le président Michel Aoun et la Première dame, avant d’être accueillie en grande pompe samedi dans son village de Tannourine lors d’une célébration. « Devenir Miss Liban est un rêve de petite fille. J’ai toujours espéré remporter cette couronne et accéder au concours Miss Univers, qui est pour moi également un but ultime, précise-t-elle. C’est pour cela que je n’ai pas raté l’opportunité de prendre part à Miss Liban, et je suis heureuse d’avoir pu gagner. » Une expérience dont elle garde aujourd’hui de très bons souvenirs. « Dès le départ, j’ai senti que la compétition était très fair-play, que les 30 candidates avaient chacune leur chance et étaient traitées de manière impartiale par les organisateurs. J’ai travaillé d’arrache-pied pour réaliser mon rêve. La nuit de l’élection était stressante, mais superexcitante aussi. J’ai pu notamment rencontrer Miss Univers, Demi-Leign Nel-Peters, qui était membre du jury cette année et qui est une personne incroyable. » Et de poursuivre : « Au moment du couronnement, je n’arrivais pas à croire ce qui se passait mais je ressentais un grand bonheur. Tout s’est passé très vite aussi. En quelques secondes, j’ai senti le poids de la couronne sur ma tête. Un sentiment indescriptible », raconte la Miss qui hérite cette année d’une toute nouvelle couronne arborant le cèdre du Liban, composée de 1 800 diamants et pesant un kilo et demi.

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Militer pour les femmes
Le 16 décembre, c’est à Bangkok, en Thaïlande, que Maya Reaidy participera au concours de beauté international Miss Univers pour lequel elle devra multiplier les préparatifs. « J’ai hâte de représenter le Liban à l’étranger. La couronne de Miss Univers est mon but ultime », dit celle dont le nom commence déjà à percer dans la liste des favorites.

La dernière fois où le Liban s’est classé dans le top 12 de cette compétition remonte à 1973, deux ans après la victoire de Georgina Rizk. Sitôt élue, Maya Reaidy a d’ailleurs été immédiatement comparée à cette dernière, une comparaison qui la rend « fière ». « Cette femme a énormément donné au Liban, dit-elle en affichant un grand sourire. Qui sait ? Je suis peut-être à un pas de la couronne convoitée et j’espère pouvoir la rapporter à Beyrouth après 47 ans. » « J’ai deux mois pour m’entraîner, et je prends ça très au sérieux », ajoute la blonde aux yeux bleus qui estime que la victoire dépendra plus de sa personnalité que de son physique, ainsi que du soutien de son pays. « Où que j’aille, je garde à présent dans mon sac un petit bloc-notes pour inscrire toute idée, info ou remarque qui me serait utile. La connaissance du monde et de l’actualité peut m’aider à me démarquer des autres candidates. » Si la beauté de la nouvelle Miss n’est pas sans rappeler celle des Slaves, elle le doit à sa mère, qui est russe. Un mélange qui pourrait également lui porter chance lors du concours Miss Univers, comme Georgina Rizk dont la mère était hongroise. Maya Reaidy assure pourtant se sentir entièrement libanaise. « J’ai vécu toute ma vie au Liban. Tout ce qui m’a toujours préoccupée, ce sont les problèmes de mon pays et comment les résoudre afin d’améliorer son image », explique la jeune femme avec sérieux malgré ses airs de princesse. Pour son année de règne en tant que Miss Liban, elle a choisi de consacrer son projet social à la cause des femmes, leur autonomisation et leur émancipation. « C’est un projet qui me tient à cœur, dit-elle. Les femmes et les hommes sont égaux. Parfois, au Liban, les femmes ne le savent pas encore et ne sont pas conscientes de leurs droits. Je veux d’abord qu’elles deviennent plus informées des différentes manières dont la loi libanaise protège leurs droits. Cela dit, il reste beaucoup à faire afin, aussi, qu’elles deviennent plus présentes et plus actives dans tous les domaines de la société. » Qui a dit que le « métier » de Miss Liban était facile ?

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