Rechercher
Rechercher

Campus - PARCOURS

Un étudiant de l’USJ décrypte la littérature

Dans son mémoire de master en littérature française obtenu avec la mention très bien, Hussein Fawaz a voulu mettre en lumière le travail des écrivains contemporains qui recourent à la fiction pour défendre l’environnement.

Soucieux de l’écologie, Hussein Fawaz s’intéresse, dans son mémoire en littérature française, à la vocation environnementale de la littérature contemporaine.

« D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours rêvé d’enseigner la c», confie d’emblée Hussein Fawaz, qui, depuis l’enfance, est passionné de lecture et d’écriture. Évoluant dans un milieu qui privilégie les matières scientifiques, le brillant élève présente le bac libanais, série sciences de la vie, et obtient la mention très bien. N’osant pas aller à l’encontre de l’avis de son entourage, le jeune homme se lance dans un parcours académique atypique. « Craignant que la société juge négativement mon choix, et souhaitant me montrer prudent par peur de ne pas gagner convenablement ma vie, je n’ai pas voulu suivre uniquement des études de lettres françaises », avoue-t-il. Ainsi, le bachelier décide en 2011 d’opter pour un double cursus : il s’inscrit en licence de gestion et management à l’USJ et en littérature française à l’UL.

Sérieux, appliqué, discipliné, il gère d’une main de maître sa vie et son emploi du temps chargé : « Je commençais mes journées à 9h pour les finir vers 20h15. » Pour financer ses études, il travaille pendant trois ans dans une banque. « En 2014, après l’obtention de mes deux licences, j’ai choisi de poursuivre mes études supérieures en optant pour deux masters à l’USJ : le premier en gestion et management et le second en marketing des services. De plus, je me suis inscrit en master 1 en littérature française à l’UL avant de poursuivre mon master 2 à l’USJ », livre, enthousiaste, le jeune homme de 24 ans.

La littérature « ne meurt pas »

En juillet dernier, Hussein Fawaz a soutenu à l’USJ son mémoire de master 2 en lettres françaises intitulé La littérature contemporaine : vers une reconstruction des rapports mutilés entre espèces et espaces. Ce jeune féru de littérature a souhaité se pencher sur un sujet souvent relégué au second plan : la vocation environnementale de la littérature contemporaine et son ouverture à d’autres disciplines. Pour ce faire, il s’est attardé sur l’analyse de trois œuvres contemporaines : Continuer de Laurent Mauvignier, La peau de l’ours de Joy Sorman et À la table des hommes de Sylvie Germain.

« J’ai voulu montrer que la littérature ne meurt pas, qu’elle est toujours là, non seulement pour décrire l’homme ou le divertir, mais aussi pour parler de ses soucis et le conscientiser aux dangers qui menacent son existence, dont les problèmes environnementaux », explique-t-il.

Hussein Fawaz a donc souhaité mettre en lumière un sujet d’actualité : le travail de ces écrivains contemporains qui recourent à la fiction pour dresser une critique acerbe des hommes qui contribuent à l’épuisement des ressources naturelles et qui maltraitent les animaux. « Ainsi, en puisant dans un réservoir éthique, la littérature environnementale incite les hommes à respecter l’environnement et à cohabiter avec toutes les espèces dans le même monde. » Et ce terrain, peu de gens le connaissent. « Mon mémoire a été dirigé par Lara Gelalian, qui m’a encouragé à travailler sur ma problématique. Et Dima Hamdane, de l’école doctorale de l’Université libanaise, membre du jury, m’a permis de me renseigner davantage au sujet de la littérature contemporaine et ses nouvelles approches. » Même si les personnes qui ont montré de l’intérêt pour son sujet sont rares, Hussein Fawaz se réjouit d’avoir obtenu, à l’issue de sa soutenance, la mention très bien avec un 17/20, « une note bien meilleure que celles que j’ai obtenues en gestion et en marketing ! » s’exclame-t-il.

Souhaitant mener une carrière dans l’enseignement universitaire, Hussein Fawaz compte poursuivre ses études en littérature en vue d’obtenir son doctorat. « On peut tous réussir, mais on ne peut pas tous briller. Si vous êtes convaincu de votre choix d’études, n’y renoncez pas et sachez qu’il faut travailler continuellement sur l’enrichissement de vos connaissances et compétences », conclut-il.


Lire aussi

Jabbour Doueihy promeut la littérature arabe auprès des étudiants



« D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours rêvé d’enseigner la c», confie d’emblée Hussein Fawaz, qui, depuis l’enfance, est passionné de lecture et d’écriture. Évoluant dans un milieu qui privilégie les matières scientifiques, le brillant élève présente le bac libanais, série sciences de la vie, et obtient la mention très bien. N’osant pas aller à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut