Plusieurs Libanais résidant en Angola auraient été arrêtés, et leurs affaires suspendues, a-t-on appris hier suite à un télégramme envoyé par le président de la Chambre, Nabih Berry, au président angolais João Lourenço. Dans sa missive, M. Berry, qui affirme que les commerces et autres affaires tenues par des Libanais dans ce pays lusophone, producteur d’hydrocarbures et de pierres précieuses, ont « été fermés, sans raison apparente », a exhorté le chef de l’État angolais à « intervenir pour mettre fin à cette crise ».
« Au nom de la relation historique, fraternelle et amicale qui lient nos deux pays (…) je vous écris pour attirer votre attention sur les effets néfastes générés par la fermeture des commerces et affaires des Libanais d’Angola, et par l’arrestation de certains d’entre eux sans justification », a écrit M. Berry. Le chef du Parlement a également pris contact avec le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, leur demandant d’effectuer des contacts avec les autorités angolaises pour tirer cette affaire au clair.
Contacté par L’OLJ, un Libanais qui réside en Angola a indiqué que « quatre magasins de vente de diamants appartenant à des Libanais ont été effectivement fermés », soulignant toutefois que la crise est « en voie d’être résolue ». Aucune autre information n’a pu être obtenue auprès du ministère des Affaires étrangères, notamment sur les personnes arrêtées et leur nombre exact.
Selon une source informée, cette nouvelle crise qui touche les Libanais d’Afrique pourrait être liée au changement de régime qui a eu lieu il y a un an dans ce pays, « les Libanais visés n’ayant probablement pas d’aussi bonnes relations avec le nouveau président qu’avec son prédécesseur ». João Lourenço a été élu président le 26 septembre 2017, succédant à José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 37 ans.
En majorité des ingénieurs, les Libanais d’Angola font également des affaires dans les secteurs de la vente de voitures, du diamant et de l’alimentation notamment.
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BIZARRES ARRETS SANS JUSTIFICATIONS !
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 40, le 05 octobre 2018