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Économie - Événement

Sidelick et Koullouna, lauréats du prix Femme francophone entrepreneure 2018

Cinq finalistes, sur les 90 candidatures enregistrées en avril, étaient face au dernier jury hier.


Lauréats et organisateurs posant pour la photo. Photo Michel Sayegh

L’édition 2018 du prix Femme francophone entrepreneure (FFE), qui récompense chaque année depuis 2012 le meilleur projet d’entreprise parmi plusieurs dizaines lancées par des femmes venues de tout le Liban, a rendu son verdict hier devant plusieurs dizaines de personnes réunies au campus de l’Université Saint-Joseph (USJ), à Beyrouth. Le ministre d’État aux Droits de la femme, Jean Oghassabian, représentait le Premier ministre désigné, Saad Hariri, pendant l’événement.

Les lauréates de cette année sont Maya Bacha, qui a fondé Sidelick, un service innovant de garde d’animaux de compagnie, et Marielle Khayat, qui a monté Koullouna, une société qui expédie à des expatriés libanais des colis contenant des produits de leur pays d’origine. Les deux entrepreneures se partagent un prix de 20 000 euros (23 300 dollars) financé par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et vont bénéficier d’une période d’incubation de six mois dans les locaux de Berytech, de janvier à juin 2019, afin de développer leurs projets respectifs.

Les trois autres finalistes étaient Yasmina Hakim Sinno, fondatrice de la plateforme d’e-commerce My Little Hub ; Aya Anani, qui a lancé Cravehome, un service de livraison de plats faits maison ; et enfin Solène Le François, qui a créé MyAftersCool, qui permet à des parents d’inscrire rapidement leurs enfants à des activités leur étant dédiées.


(Lire aussi : L’entrepreneuriat féminin : freins, atouts et opportunités)


« Qualité des projets »
Organisé par l’AUF, Berytech, L’Orient-Le Jour et Le Commerce du Levant, avec le soutien de la Société générale de banque au Liban (SGBL), le prix FFE vise à valoriser le rôle des femmes libanaises dans l’entrepreneuriat, tout en promouvant la francophonie. Les candidates qui souhaitent y participer doivent être francophones et présenter un projet d’entreprise de moins de trois ans ou une idée innovante qu’elles souhaitent développer.

Quelque 90 candidatures ont été enregistrées pour cette édition, soit dix de plus que lors de l’édition 2017. Un « succès grandissant » loué dans son discours par le directeur du bureau Moyen-Orient de l’AUF, Hervé Sabourin, qui a également évoqué la « qualité des projets déposés ainsi que le dynamisme et l’enthousiasme des femmes qui les portent ».

Les cinq projets finalistes ont été identifiés par un premier jury composé de représentants des partenaires à l’origine du concours, qui ont noté la qualité de leur stratégie de développement. Une évaluation qui comptait pour 50 % du score final. Les 50 % restants ayant été déterminés hier par un second jury, composé cette fois-ci d’experts, qui ont noté en direct les « pitches » des candidates finalistes.

Membre du premier jury, la directrice de la communication au sein de la SGBL, Joanna Baloglou, a souligné que « ce projet s’inscrivait pleinement dans la stratégie de responsabilité sociale de la banque, citoyenne et engagée ». Elle a également rappelé que la SGBL apportait un « soutien constant » aux start-up libanaises ainsi qu’aux activités francophones au Liban. « Nous considérons qu’il est de notre devoir d’aider les femmes dans leurs projets de création d’entreprise, en les soutenant financièrement et en les accompagnant tout au long du processus. »



Invitée d’honneur, Caroline Fattal Fakhoury, membre du conseil d’administration du groupe Fattal et fondatrice de « Stand for Women », a également regretté que les femmes ne soient que 23 % à participer à la vie économique – dont 4 % seulement siégeant dans les conseils d’administration – dans la région, alors qu’elles représentent plus de la moitié des étudiants diplômés universitaires.

Le directeur général adjoint de Berytech, Ramy Boujaoudé, a, pour sa part, déclaré que le prix FFE permettait à ses services de « récolter de plus en plus d’informations sur les besoins spécifiques des femmes entrepreneures et sur les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien pendant leur parcours ». Le recteur de l’USJ, le professeur Salim Daccache, a, quant à lui, souligné que « la formation universitaire francophone à l’entrepreneuriat au Liban concernait autant les femmes que les hommes ».

« Dans la situation dans laquelle nous sommes – crise politique doublée d’une crise économique –, nous avons grandement besoin de femmes de cet acabit et de leur formidable esprit d’initiative pour redresser le pays et reprendre espoir », s’est enfin réjoui le directeur exécutif de L’Orient-Le Jour, Michel Hélou.


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commentaires (1)

C'est une fierté pour notre pays de voir que notre patrie est une pépinière à toutes ces femmes entrepreneurs et Qui souvent sont engagées. Puis l'idée de la femme francophone est excellente. Bravo à toutes et aux organisateurs de cet événement.

Sarkis Serge Tateossian

09 h 50, le 28 septembre 2018

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Commentaires (1)

  • C'est une fierté pour notre pays de voir que notre patrie est une pépinière à toutes ces femmes entrepreneurs et Qui souvent sont engagées. Puis l'idée de la femme francophone est excellente. Bravo à toutes et aux organisateurs de cet événement.

    Sarkis Serge Tateossian

    09 h 50, le 28 septembre 2018

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