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Économie - Compétition

Concours FFE : des start-up « à solution » primées

Un concours a récompensé hier deux start-up féminines qui proposent des solutions à des problèmes du quotidien.

Photo Michel Sayegh

L'édition 2017 du concours « Femme francophone entrepreneure » (FFE) s'est achevée hier, avec la remise de deux prix : l'un au projet Labne&Facts porté par Soraya Hamdan, 31 ans, et Marie-José Daoud, 38 ans, et l'autre attribué à Thérèse Keyrouz, 20 ans, pour son application mobile, baptisée Yalla Bus. Le jury a attribué la note de 18,84 à Labne&Facts et celle de 18,82 à Yalla Bus.

 

« On n'arrête pas de nous dire que la jeunesse doit changer les choses. Aujourd'hui, nous sommes là. Aidez-nous à le faire ! » lance Thérèse Keyrouz, du haut de ses 20 ans, devant un public composé d'un ministre, de directeurs d'université ou encore de représentants d'importants fonds financiers.

La présentation de Thérèse Keyrouz, étudiante en génie civil à l'Université américaine de Beyrouth (AUB), a suscité de vifs applaudissements hier à l'Université Saint-Joseph. Dans la salle se trouvait également un jury qui évaluait les 5 start-up finalistes du concours « Femme francophone entrepreneure » (FFE). Initiée en 2011 par l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), cette compétition est co-organisée par l'AUF, Berytech, L'Orient-Le Jour et le Commerce du Levant.

 

 

Si le « pitch » de Thérèse Keyrouz a suscité autant d'enthousiasme, c'est parce qu'il répond à des problèmes concrets de la vie quotidienne des Beyrouthins : quel bus prendre ? D'où ? À quelle heure ? Thérèse Keyrouz et son équipe de 6 personnes ambitionnent de répondre à ces questions en développant une application mobile, baptisée Yalla Bus. Son prix en poche, l'équipe pourra bénéficier dès janvier prochain de 6 mois d'incubation à Berytech, qui recevra 10 000 euros (11 750 dollars) à cet effet.

« La première étape sera de collecter les données des 5 lignes de bus qui ont déjà accepté de participer à notre projet », confie Thérèse Keyrouz à L'Orient-Le Jour. Trois sont publiques : les deux lignes du bus n°15, qui partent de Dora pour Aïn Mreisseh et le secteur du Musée, ainsi que le bus n° 2 (Antélias-Hamra) ; deux autres lignes sont privées : l'une de la compagnie Zantout qui relie le secteur de Cola à Saïda, et l'autre de la compagnie Connexion, qui dessert Tripoli à partir de la station Charles Hélou. À long terme, Yalla Bus espère collaborer avec le projet d'élargissement des transports publics du ministère des Travaux publics et des Transports et a déjà rencontré le ministre actuel, Youssef Fenianos.

 

(Pour mémoire : Compétition FFE : 25 candidates toujours en lice)

 

« Rentrer dans le concret »
Autre gagnante du concours : Labne&Facts, qui bénéficie également de 6 mois d'incubation à Berytech couverts par le prix de 10 000 euros. L'entreprise média a été fondée par deux journalistes, Soraya Hamdan, 31 ans, et Marie-José Daoud, 38 ans. Labne&Facts existe déjà sur les réseaux sociaux, où elle a déjà 6 000 fans, d'après Soraya Hamdan.

« Nous reproduisons le modèle (du site d'information américain) Mashable, dont le succès repose sur un mélange d'informations payées par les entreprises et d'informations non sponsorisées », a expliqué Soraya Hamdan lors de son « pitch » devant le jury et le public. La journaliste ne veut pas seulement « expliquer les problèmes de la société libanaise, mais s'engager à proposer des solutions concrètes pour chaque problème expliqué ». Ce prix permettra aux journalistes de lancer leurs services aux entreprises et d'agrandir leur équipe.

 

(Pour mémoire : Liban : Coup d’envoi de l’édition 2017 du prix Femme francophone entrepreneure)

 

Selon Hervé Sabourin, directeur régional de l'AUF au Moyen-Orient, ces deux start-up se sont distinguées « par leur envie de rentrer dans le concret ». « Yalla Bus donne une réponse directe au problème des transports, et Labne&Facts, via la communication, arrive à proposer des solutions à des Libanais de partout dans le monde », ajoute-t-il. Un point de vue repris par l'un des membres du jury, Bassel Aoun, de Kafalat, une société semi-publique soutenant le crédit aux PME. « On cherche toujours l'audace dans les compétitions, même si la mise en œuvre (des idées) peut être difficile. »

 

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