Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a convoqué les députés à une séance plénière lundi et mardi prochains, afin de voter les projets de lois actuellement à l'ordre du jour.
A l'issue d'une réunion du bureau du Parlement, présidée par M. Berry, le vice-président de la Chambre, Elie Ferzli, a souligné que les projets de loi qui seront discutés lors de la séance plénière sont ceux qui ont été approuvés, au cours des dernières semaines, par les commissions mixtes.
Jeudi dernier, ces commissions avaient approuvé un projet de loi sur la médiation judiciaire. Le 6 septembre, ces commissions avaient approuvé une proposition de loi visant à renforcer la transparence dans le secteur des hydrocarbures offshore. Une semaine auparavant, elles avaient approuvé une proposition de loi controversée sur les transactions électroniques et les données personnelles, qui sommeillait dans les tiroirs du Parlement depuis 2010.
M. Ferzli a assuré que la tenue de cette séance "n'est pas une façon de confirmer que la formation du gouvernement va prendre du retard, mais qu'elle a été décidée "pour faciliter la vie des citoyens".
La tenue d'une telle séance parlementaire, en l'absence d'un nouveau gouvernement, attendu depuis fin mai, fait polémique au Liban, certaines parties la jugeant contraire à la Constitution.
En 2015 et 2016, le Parlement avait déjà tenu plusieurs séances sous le chapitre de la législation de nécessité, lors de la vacance présidentielle qui avait débuté en mai 2014 et s'était achevée en octobre 2016 avec l'élection de Michel Aoun à la tête de l'Etat. Les séances qui avaient alors été convoquées concernaient le vote des lois financières liées aux obligations internationales du Liban.
Lire aussi
Gouvernement : les pressions externes s’accentuent
Gouvernement : Malgré l’immobilisme apparent, le brainstorming se poursuit
Aoun : Le gouvernement sera formé lorsqu’une mouture équilibrée sera présentée
Légalisation du haschich : Berry transmet une proposition de loi aux commissions parlementaires
commentaires (2)
Et le fait de bloquer par tous les moyens possibles la formation du nouveau gouvernement depuis des mois, c'est "conforme à la Constitution" ? Irène Saïd
Irene Said
17 h 41, le 19 septembre 2018