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Lifestyle - La Mode

Les contes indiens de Noor Farès

Elle aime les gemmes, pas tant pour leur valeur que pour leur magie. Noor Farès est avant tout une conteuse dont on écoute les récits avec les yeux. Les pierres colorent son univers et leurs pouvoirs l’équilibrent. Elle vient de poser son coffre à trésors à l’espace Macle, une vitrine dédiée par Sélim Mouzannar aux nouveaux créateurs joailliers.

Noor Farès. Photo Ammar Abd Rabbo

Dans la presque bousculade que provoque la présentation d’Akasha, sa toute dernière collection dont les éléments passent de main en main, révèlent leur transparence et leur eau à la lumière des projecteurs, soulèvent des exclamations, regagnent les vitrines et en ressortent aussitôt, le champagne qui circule, les accolades, les embrassades, la joyeuse cohue, Noor Farès se fait toute petite. Sereine, vêtue de couleurs fraîches, sans aucun artifice et presque aucune trace de maquillage, elle porte sur la scène un regard amusé. Il y a dans ses grands yeux une double innocence qui semble émaner à la fois de l’enfant qu’elle porte et de l’enfant qu’elle a été. Et quitte à enfoncer le cliché des vocations qui se révèlent dès les premières années de la vie, elle raconte en souriant que sa fascination pour les pierres lui vient des contes de fées. « Dans presque toutes les fictions, tous les romans, les contes, les mythes, les premières lectures, apparaît une pierre contenant un pouvoir magique », relève-t-elle. Dès lors, elle n’a de cesse de découvrir ce pouvoir caché dans tous les minéraux à sa portée. Mieux, chaque collection de bijoux qu’elle crée raconte un épisode d’une histoire digne des Mille et une nuits.


Une trajectoire sans digressions
Après des études en histoire de l’art à la Tufts University, Massachussetts, Noor Farès revient à Londres où elle se spécialise en pierres précieuses au GIA, parcours qu’elle couronne par un master, à Central Saint Martins, en design de bijoux. La suite de son chemin l’entraîne dans une quête de son identité artistique qui se révélera peu à peu, au fil de ses nombreux voyages, avec une illumination lors d’un séjour au Rajasthan. Tout ce que la jeune créatrice a toujours recherché dans les pierres était là : un trésor non pas matériel, mais éminemment spirituel et humain, enfermé dans un reflet, une nuance, une couleur qui parle à l’âme et apaise le corps et l’esprit. Totalement séduite par les philosophies orientales, entre hindouisme et bouddhisme, elle se fait admettre à Jaipur au cours d’un guérisseur qui pratique la lithothérapie. Plus tard, à Londres, elle rejoint le College of Psychic Studies, une école à la Poudlard où elle suit une formation de sept semaines sur les chakras. Ces cercles fictifs, au nombre de sept mais accompagnés de milliers d’ondes secondaires, correspondent aux principaux centres d’énergie du corps humain et forment une « colonne d’argent » qui va de la base de la colonne vertébrale à la base de la tête. Les chakras sont illustrés par des rosaces dont chacune présente un certain nombre de pétales que l’on retrouve dans les gravures des pierres que décline la nouvelle collection de bijoux de Noor Farès. Ces centres d’énergie sont associés à des couleurs, des divinités, des sons, des organes, des fonctions de la conscience et autres. Partant de là, la créatrice va dessiner des bijoux singuliers, éminemment personnels, destinés à être adoptés à vie, et qui vont favoriser l’épanouissement et le bien-être de chaque personne qui les porte.


Des collections comme autant d’épisodes
Avec Touche du bois, sa première collection tout en bois poli, or et diamants, dont le titre dit bien ce qu’il veut dire, et qui se voulait déjà chargée d’énergies protectrices ; avec Fly Me to the Moon, la collection suivante constituée de bijoux ailés devenus sa signature, et à travers lesquels elle exprimait la présence des anges ; avec Géométrie, la troisième, qui révélait sa fascination pour l’énergie occulte dégagée par les formes géométriques ; et Krystallos, la quatrième, réalisée avec ce cristal de roche dont les Grecs de l’Antiquité croyaient qu’il résultait d’une eau piégée dans la glace pour l’éternité ; avec Tilsam, ou talisman, ce mot arabe qui désigne un objet protecteur, Noor Farès n’a jamais dévié d’une trajectoire dédiée au bijou chargé d’âme.

Sa nouvelle collection, Akasha, que l’on peut désormais découvrir à l’espace Macle, parle surtout de couleurs et de pierres qui soignent. Chaque objet, réalisé en Inde par des graveurs et tailleurs riches d’un savoir-faire plusieurs fois centenaire, revisite le bijou oriental traditionnel avec des formes insolites, aussi radicalement contemporaines que fidèles aux préceptes d’une médecine globale qui soigne l’humeur et les humeurs par l’énergie de la lumière, des sons et des couleurs. En somme, chaque ensemble complète le précédent dans un cheminement que l’on suit avec la créatrice, épisode par épisode, à chaque fois enrichi de nouveaux pouvoirs et découvertes.


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Dans la presque bousculade que provoque la présentation d’Akasha, sa toute dernière collection dont les éléments passent de main en main, révèlent leur transparence et leur eau à la lumière des projecteurs, soulèvent des exclamations, regagnent les vitrines et en ressortent aussitôt, le champagne qui circule, les accolades, les embrassades, la joyeuse cohue, Noor Farès se fait toute...

commentaires (2)

FELICITATIONS A LA JEUNE DAME ! BONNE CHANCE !

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

11 h 11, le 19 septembre 2018

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Commentaires (2)

  • FELICITATIONS A LA JEUNE DAME ! BONNE CHANCE !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    11 h 11, le 19 septembre 2018

  • Bonne Chance Noor, des bijoux qui te ressemblent, tres beaux

    Daniel Renaud / DPR CONSULTANT SAL 3477

    10 h 01, le 19 septembre 2018

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