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Économie - Finance

Salamé parmi les 10 meilleurs gouverneurs de banques centrales au monde

Riad Salamé a été nommé pour la première fois à la tête de la BDL en 1993. Depuis, son mandat a été renouvelé à quatre reprises. Mohammad Azakir/Reuters

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, fait partie des dix banquiers centraux – avec le Marocain Abdellatif Jouahri, le Koweïtien Mohammad Youssef al-Hashek ou encore le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi – à avoir obtenu un « A », soit la note la plus élevée, attribuée par le magazine américain Global Finance dans son dernier classement 2018, a rapporté hier un communiqué de la BDL. C’est pour la troisième année consécutive que M. Salamé obtient la note maximale, selon le système de notation établi par le mensuel financier. Ce dernier évalue (de « A » à « F »)

l’action des banquiers centraux de 83 « pays-clés » en tenant compte de plusieurs critères objectifs – politique de lutte contre l’inflation, stabilité de la monnaie, gestion des taux d’intérêt, etc. – et subjectifs. Le magazine n’a toutefois pas donné plus de précisions dans son communiqué sur la méthode d’évaluation utilisée. Les conclusions de Global Finance sont compilées dans un rapport annuel publié le mois dernier par le mensuel américain.


Salamé « frustré » par la lenteur des réformes

Par ailleurs, Riad Salamé a démenti, dans un article de la chaîne américaine CNBC, signé Natasha Turak et publié lundi, que le pays se dirigerait vers une crise bancaire, estimant qu’il s’agissait d’exagérations. Sur le plan monétaire, le gouverneur a une nouvelle fois affirmé que la livre libanaise « restera stable ». « La Banque centrale et le secteur bancaire local ont les moyens de maintenir une monnaie stable vis-à-vis du dollar », a-t-il assuré.

Riad Salamé s’est toutefois dit « frustré par la lenteur dans la mise en place des réformes ». « Les marchés veulent de la visibilité. Ils veulent voir les décisions prévues par la conférence de Paris (CEDRE) exécutées », a-t-il affirmé. « L’économie a besoin d’une infrastructure fraîche afin de générer de la croissance et créer des emplois. Les Libanais espèrent obtenir cela si un nouveau gouvernement voit le jour », a ajouté M. Salamé. Il considère que des progrès plus rapides au niveau des réconciliations politiques et de la transparence économique sont cruciaux pour permettre au pays d’aboutir à une meilleure infrastructure, à de meilleurs investissements et à la création d’emplois dans le secteur privé, toujours selon CNBC.

La communauté internationale s’est engagée lors de la conférence CEDRE, tenue à Paris le 6 avril, à mobiliser en faveur du Liban plus de onze milliards de dollars de dons et de prêts. Ces fonds doivent exclusivement servir à financer la première phase (6 ans) du programme d’investissement (Capital Investment Program, CIP) visant à moderniser les infrastructures du pays. En contrepartie, le Liban s’est engagé à mettre en œuvre un agenda de réformes structurelles, dont celle du système d’attribution des marchés publics, afin notamment d’améliorer la gouvernance financière, renforcer la compétitivité et lutter contre la corruption et la collusion d’intérêts.

Or, le Premier ministre désigné Saad Hariri n’a toujours pas réussi à former son gouvernement, une mission dont il a été mandaté il y a plus de trois mois. Les tensions autour de la répartition des portefeuilles ministériels entre les forces politiques est la raison principale du blocage.

Une situation qui retarde la mise en œuvre de ces réformes, ainsi que le vote du prochain budget. Le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil, a annoncé hier lors d’une réunion au Conseil économique et social que l’avant-projet de budget pour l’exercice 2019 a été finalisé et transmis au Conseil des ministres et doit être discuté dès la formation du gouvernement. « Nous ne masquons pas l’existence d’une réelle crise économique dans le pays, mais nous ne pensons pas qu’elle nous mènera vers un effondrement économique », a indiqué Ali Hassan Khalil, avant d’affirmer que seule une volonté politique permettra de résoudre cette crise.


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commentaires (3)

A chaque blocage politique depuis 2 décennies, Riad Salamé était là afin de jouer l'artisan pour relancer la voie politique dans le pays. Sa force n'est pas militaire. Ce n'est pas par la finesse diplomatique n'en plus, mais en leur disant les 4 vérités, sur la menace qui guette, quand le peuple n'en pouvait plus. Hier encore il leur a donné le signal dans la presse "yallah". Ils ont dû comprendre. Le Gouvernement sera formé dans quelques jours.

Shou fi

14 h 48, le 13 septembre 2018

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Commentaires (3)

  • A chaque blocage politique depuis 2 décennies, Riad Salamé était là afin de jouer l'artisan pour relancer la voie politique dans le pays. Sa force n'est pas militaire. Ce n'est pas par la finesse diplomatique n'en plus, mais en leur disant les 4 vérités, sur la menace qui guette, quand le peuple n'en pouvait plus. Hier encore il leur a donné le signal dans la presse "yallah". Ils ont dû comprendre. Le Gouvernement sera formé dans quelques jours.

    Shou fi

    14 h 48, le 13 septembre 2018

  • BRAVO AU GOUVERNEUR SALAME !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 30, le 13 septembre 2018

  • attendez voir quand l'edifice (la livre Libanaise) s'ecroulera...gueule de bois assuree

    George Khoury

    08 h 04, le 13 septembre 2018

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