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À La Une - Diplomatie

Nouvelles sanctions américaines contre le régime syrien et des entités libanaises

Les hommes d'affaires et compagnies libanaises visés sont accusés d'approvisionner le régime syrien en carburant.

Une femme marchant devant des portraits du président syrien, Bachar el-Assad. Photo d'illustration HASSAN AMMAR/AFP/Getty images

Le département du Trésor américain a frappé de sanctions jeudi quatre personnes, dont un Libanais, et cinq entreprises, dont deux basées au Liban, accusées de servir d'intermédiaire entre le régime syrien et le groupe Etat islamique et d'approvisionner Damas en carburant et en armes.

Tous les biens et avoirs des personnes et entités sanctionnées sont par conséquent saisis tandis que les ressortissants américains ont pour interdiction de commercer avec celles-ci, a précisé le Trésor dans un communiqué.

Le Libanais visé est Fadi Nabih Nasser, né en 1963, directeur de la compagnie Nasco Polymers and Chemicals. L’autre compagnie basée au Liban est Abar Petroleum Service.

"Des millions de personnes innocentes dans la province d’Idleb sont actuellement sous la menace d’une attaque imminente du régime Assad, soutenu par l’Iran et la Russie, sous le prétexte de viser l’EI. Au même moment, le régime Assad a un passé de liens commerciaux avec le groupe terroriste", a affirmé le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin dans un communiqué. "Les Etats-Unis continueront à s’en prendre à ceux qui facilitent les transactions avec le régime meurtrier d’Assad et soutiennent l’EI".


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Le communiqué indique que le Syrien Muhammad al-Qatirji et la Qatirji Company, l'entreprise qu'il dirige, sont accusés de servir d'intermédiaire entre le régime Assad et le groupe Etat islamique notamment pour fournir en fuel les territoires occupés par l'EI. Les Américains l'accusent aussi de transporter des armes et des munitions pour le compte du régime, sous couvert d'activités d'import-export de produits alimentaires et affirment que ce trafic est supervisé par les services de renseignement syriens.

Est également sanctionné un intermédiaire basé en Syrie, Yassir Abbas, accusé par l'administration Trump d'avoir facilité les importations de carburants et d'armes en provenance d'Iran et à destination de l'armée de l'air syrienne.

Le Trésor a aussi sanctionné des entreprises et individus qui opèrent en Syrie ainsi qu'au Liban et dans les Emirats pour assurer l'approvisionnement pour le compte du régime syrien en pétrole, carburant et gaz liquéfié. Il cite en particulier la compagnie Abar Petroleum Service, basée au Liban et qui "travaille avec le gouvernement syrien pour contourner les sanctions et importer du brut et des produits pétroliers". Selon le Trésor américain, Abar Petroleum a été impliqué en 2017 dans l’importation de cargaisons d’une valeur de plus de 30 millions de dollars de produits pétrolier via le port de Baniyas, en Syrie. Adnane Al-Ali, un Syrien visé par les sanctions, est un conseiller de Abar Petroleum et est "probablement un agent des services de renseignement syriens", selon le communiqué.


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Les autres compagnies visées par les sanctions sont Sonex Investments, basée aux Emirats arabes unis, et Nasco Polymers, basée au Liban, accusées de faciliter les importations vers les ports syriens. Nasco Polymers a envoyé par bateau des cargaisons de produits pétroliers en Syrie, utilisant Sonex Investments comme société de façade pour payer ces cargaisons, d’après le Trésor américain.

Fadi Nasser, un homme d’affaires basé au Liban, directeur, fondateur et actionnaire à 80 pour cent de Nasco Polymers, est visé par les sanctions pour avoir fourni "un soutien financier, matériel, ou technologique" à la Syrian Company of Oil Transport (SCOT, étatique). Fadi Nasser a facilité la livraison de milliers de tonnes de fuel aux ports syriens, et a reçu en échange des millions de dollars, selon le communiqué.

Enfin, la société International Pipeline Company, basée dans les Emirats, est sanctionnée pour faciliter les paiements en provenance de Syrie, souligne le Trésor. IPC est contrôlée par Hesco Engineering, qui appartient à George Haswani, un des hommes d’affaires liés au régime effectuant les transactions avec l’EI et déjà visé par des sanctions.


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commentaires (2)

mais ca on le savait … d'ailleurs c'est le regime qui a favoriser la creation et la monte en puissance de daesh

Bery tus

15 h 50, le 07 septembre 2018

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Commentaires (2)

  • mais ca on le savait … d'ailleurs c'est le regime qui a favoriser la creation et la monte en puissance de daesh

    Bery tus

    15 h 50, le 07 septembre 2018

  • L,ARTICLE REVELE DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE LE REGIME SYRIEN ET DAESCH...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 27, le 07 septembre 2018

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