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À La Une - Diplomatie

Conflit syrien : Washington retire des fonds mais relance ses efforts de paix

"Nous sommes prêts à rester en Syrie jusqu'à la défaite complète de l'EI et nous restons déterminés à nous assurer du retrait des forces iraniennes et de leurs alliés, a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine

Des Syriens à Afrine, le 24 mars 2018. REUTERS/Khalil Ashawi

Washington a suspendu vendredi le financement des projets de stabilisation de la coalition internationale en Syrie, tout en essayant de reprendre l'initiative sur la scène internationale en chargeant un diplomate expérimenté de relancer le processus de paix sous l'égide de l'ONU, au point mort.

"Après les contributions de partenaires clés, le secrétaire d'Etat (Mike) Pompeo a autorisé le département d'Etat à réorienter environ 230 millions du fonds de stabilisation pour la Syrie", a indiqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert. Au cours d'une réunion le 12 juillet en marge d'une réunion de l'Otan, M. Pompeo a obtenu des contributions de 300 millions de dollars de plusieurs pays pour les projets de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis destinés à stabiliser le nord-est de la Syrie autrefois occupé par le groupe Etat islamique (EI), a précisé Brett McGurk, envoyé spécial du président américain Donald Trump auprès de la coalition, au cours d'une conférence de presse.  Il a cité l'Australie, le Danemark, l'Union européenne, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Norvège, Taïwan, ainsi que les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite qui ont annoncé les deux plus grosses contributions pour respectivement 50 et 100 millions de dollars.

Les fonds sont destinés aux opérations de déminage et aux services publics essentiels (eau, électricité, etc.) et non à la reconstruction du pays, une entreprise bien plus vaste dont le coût a été évalué à plus de 300 milliards de dollars et qui reste, pour les Occidentaux, liée à un changement de régime. Pour Mme Nauert, ces nouvelles contributions représentent un "succès" pour Donald Trump qui avait demandé à la communauté internationale de participer davantage aux efforts financiers pour la Syrie.

M. Trump a dit en avril qu'il voulait que les soldats américains "quittent" la Syrie, mais les principaux responsables militaires américains ont rapidement déclaré que l'objectif de la mission des Etats-Unis --éradiquer l'EI-- n'avait pas changé et que les militaires américains resteraient sur place.


(Lire aussi : Riyad annonce une contribution de 100 millions de dollars pour le nord-est de la Syrie)


Représentant spécial
La suspension des versements américains "ne signifie pas un affaiblissement de notre détermination à atteindre nos objectifs stratégiques en Syrie", a souligné la porte-parole de la diplomatie américaine, précisant qu'elle n'affecte ni l'aide humanitaire ni le financement de la sécurité des zones libérées par la coalition, assurés par le ministère de la Défense. "Nous sommes prêts à rester en Syrie jusqu'à la défaite complète de l'EI et nous restons déterminés à nous assurer du retrait des forces iraniennes et de leurs alliés", a-t-elle poursuivi.

De fait, le département d'Etat a annoncé simultanément la nomination d'un ancien ambassadeur à Bagdad, James Jeffrey, au poste de représentant spécial pour la Syrie. M. Jeffrey, 72 ans, est notamment chargé de relancer les efforts diplomatiques américains pour tenter d'obtenir un règlement négocié de la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 350.000 morts et déplacés des millions de personnes depuis 2011.

Les Etats-Unis soutiennent les efforts de l'émissaire de l'ONU sur la Syrie Staffan de Mistura mais ils sont pour le moment au point mort, freinés notamment par la Russie, principale alliée du président syrien Bachar el-Assad, qui mène des négociations parallèles avec la Turquie et l'Iran, connues sous le nom de processus d'Astana.

M. de Mistura, qui cherche à organiser début septembre à Genève une réunion avec la Russie, l'Iran et la Turquie sur la formation d'un comité constitutionnel, chargé de doter la Syrie d'une nouvelle Constitution, a rencontré mercredi M. Pompeo à Washington. "Nous avons toujours été très clairs: l'aide internationale pour la reconstruction de la Syrie ne sera pas débloquée tant que nous n'assisterons pas à des progrès irréversibles du processus de Genève, vers une transition politique", a noté vendredi M. McGurk.    


Washington a suspendu vendredi le financement des projets de stabilisation de la coalition internationale en Syrie, tout en essayant de reprendre l'initiative sur la scène internationale en chargeant un diplomate expérimenté de relancer le processus de paix sous l'égide de l'ONU, au point mort. "Après les contributions de partenaires clés, le secrétaire d'Etat (Mike) Pompeo a autorisé le...

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C,EST LA LE NOEUD. LES REFORMES EN SYRIE SONT INEVITABLES ET SUR LE PLAN POLITIQUE VA SE DECIDER LA VICTOIRE OU LA DEFAITE !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 14, le 18 août 2018

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Commentaires (1)

  • C,EST LA LE NOEUD. LES REFORMES EN SYRIE SONT INEVITABLES ET SUR LE PLAN POLITIQUE VA SE DECIDER LA VICTOIRE OU LA DEFAITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 14, le 18 août 2018

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