Une femme misogyne

Un beau soleil intérieur, avec Juliette Binoche dans le rôle principal d’Isabelle, à l’affiche au Québec depuis le 15 juin, est un film des plus étonnants. Isabelle paraît très intelligente et pourtant nous découvrons à la fin du film qu’elle est grossièrement manipulée par un diseur de bonne aventure joué par Gérard Depardieu (cynique à souhait, qui n’a pas accepté ce rôle pour rien), qui lui suggère quels amants fréquenter et quels autres laisser tomber. Du coup, sa quête comique d’un amour authentique paraît rétrospectivement ridicule. Le message saute aux yeux : les femmes, de par leur nature, ne peuvent départager le vrai du faux en amour.
Si Un beau soleil intérieur – qui dure 95 minutes, mais qui paraît en durer quasiment le double – avait été réalisé par un misogyne, j’aurais compris, mais il l’a été par une femme, Claire Denis (le comble, il a été coécrit par une autre femme). Comprenne qui pourra !

Montréal-Québec